L’Extrême-Droite Burundaise
AGNews,2002, Bilal Luqman.
(Essaie)
Index :
- Introduction
- La poussée de l’EXTRÊME-DROITE
- Le retour des réfugiés
- La politique de favoritisme envers le Tutsi
- Emploi
- Ordre social
- Le contexte
- Face à la crise
- Le réseau d’influence
- Panorama des groupes d’extrémistes
- La violence, les attentats, les complots
- Recruter les jeunes
- L’inquiétude
- Les mesures à prendre
- Documentation …
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I.Introduction | Menu
Depuis quelques années, nous assistons à une sorte de mutation dans la société burundaise. Le Burundi est un des pays les plus pauvres de la planète. Une fois la colonisation déchue, l’indépendance vint prendre le pas. Les guerres d’influence dues notamment à la Guerre Froide installèrent une dictature militaire au Burundi. Ce sera le début d’une ère nouvelle pour une petite clique qui pour s’assurer à long terme le pouvoir au Burundi va promouvoir un plan de meurtres à grandes échelles (ou génocides à comptes gouttes). A cette fin, la clique va réveillé les esprits tribaux, claniques, ethniques et régionales. De cette politique va naître d’une manière structurée au sein de la société burundaise: la haine entre la population.
AGnews attire l’attention sur l’ EXTRÊME-DROITE Burundaise (EDB) qui comme toutes les EXTRÊMES-DROITE du monde se comporte comme une pieuvre. Elle ronge la société jusqu’en son sein. Il est demandé à la société burundaise d’être vigilent.
Le Tribalisme, la Xénophobie , le Fascisme ou autres formes d’intégrismes sont à combattre pour permettre un Burundi démocratique.
Voici ce que pensent certains burundais sur les questions de l’EXTRÊME-DROITE ,du Tribalisme et des Camps de Concentrations au Burundi.
NB : La politique de regroupement forcé : Depuis février 1996, la politique de regroupement forcé de la population dans des camps protégés par l’armée s’inscrit dans cette tactique militaire visant à isoler les rebelles de la population. Au premier semestre 1997, la population regroupée était de 350 000 personnes. A partir du deuxième trimestre 1997, le gouvernement a décidé de démanteler les camps, et de renvoyer les paysans cultiver leurs parcelles. Mais, en détruisant les habitations et regroupant la population hutu, cette politique a accentué la ségrégation croissante entre les différents groupes ethniques et la “ghettoisation” territoriale. En effet, la plupart des Tutsi vivent aujourd’hui dans la capitale, “ethniquement purifiée” de la population hutu en 1995 ou dans des camps de déplacés protégés par l’armée et créés lors des massacres de 1993.
Il s’agit d’extraits d’interviews de 5 personnalités différentes. L’échantillon se compose d’une femme et d’un homme de la société civile , d’ un politicien de l’opposition Burundaise , d’un écrivain engagé et d’une personne d’âge avancé (ex-militant politique) :
1/ Mme Alice NZOMUKUNDA, porte-parole du RAFEBU, de retour de Makamba.
A MAKAMBA, parle t’on de l’ EXTRÊME-DROITE Burundaise (EDB) ? Parle t’on du leader du PA Amasekanya libéré la semaine dernière ?
A.N.: Cet homme “Diodème” exprime un “extrémisme des Tutsi”. C’est dommage que des gens de cette nature existe. Ce sont des gens qu’il faut combattre. Mais ce que “Diodème” exprime, c’est ce que certains ne disent pas tout haut. Les militaires par exemple mettent en pratique ses idées. Je voudrais que le monde ne prête pas attention à ce qu’il raconte. “Diodème” a un “mouvement exclusif” tandis que le CNDD-FDD est pour tout le monde.
Vous qui vivez en Europe, voyez-vous une similitude entre ces mouvements de la société civile tels ” PA Amasekanya” et “AC Génocide” noyautés par l’UPRONA et le courant de Jean Marie le Pen en France, le FRONT NATIONAL Français ?
A.N.: C’est exactement cela. Eux, ils excluent non pas les “étrangers” mais bien leur frère.
C’est un véritable apartheid dès lors ?!
A.N.: Oui, si l’on veut. Eux, “ils s’imaginent qu’ils peuvent vivre dans le Burundi seuls”. Depuis 1993,après la victoire de NDADAYE, un brin de vent “xénophobe” a emporté les partisans de l’ancienne classe dirigeante. La peur du lendemain, le système n’était plus réellement en leur pouvoir. Le gâteau désormais se partageait… C’est là que naissent ces courants d’Extrême Droite autour de l’UPRONA. Ils ne savent pas que le système démocratique est un système pour tous. Il suffit de voir l’Occident aujourd’hui. “Je leur demanderai de penser plutôt à une nouvelle politique et d’accepter de partager avec tout le monde. Il ne faut pas exclure”.
2/ Le Commissaire à l’information et à la communication, M. Onésime Nduwimana.
Le CNDD-FDD est un mouvement contre l’ “Extrême Droite” et ses idées. “L’Extrême Droite Burundaise”(EDB) pourrait se définir comme étant l’état d’esprit de gens (citoyens Burundais),organisés, ayant “un esprit sans partage” pouvant conduire jusqu’ à l’élimination physique de l’autre. Notons que le tribalisme au Burundi est utilisé par certains milieux politiques afin d’asseoir leur assise. Cela est un “mal” anti-démocratique. La clique au pouvoir depuis la 1ère République est un mal pour le Burundi. Les exemples sont : l’excuse pour la répression légaliser de l’UPRONA (ex-parti Unique)qu’est le “Péril Hutu”, le plan “Simbananiye ou Muhirwa”; à cela est liée idéologiquement des organisations tels les J.R.R, les SANS-ECHECS SANS DEFAITE, AC-GENOCIDES, PA-AMASEKANYA , GARDIENS DE LA PAIX etc. Ce qui est ignoble pour ces organisations satellites de l’Extrême Droite burundaise, c’est de voir que ce sont des intellectuels qui les représentent comme des professeurs d’Université, des ingénieurs …C’est un véritable problème. Tout cela est l’œuvre de “cette clique politico-militaire ( de Hima de Bururi)” au pouvoir depuis 1966; comme le gâteau du Burundi est petit, très petit… Tout prétendant au pouvoir doit être éliminer. Le plan Simbananiye, encore en cours, consiste à réduire la population Hutu du Burundi (85%) à celle du nombre de Tutsi(14%). On parle de “Génocide à comptes gouttes”. L’esprit de partage est inexistant chez ces gens- là.
Que pensez-vous des “Camps de regroupement” ou IDPS (politique initiée par Buyoya depuis 1997 )? Vous! Vous les appelez, ainsi que Mandela d’ailleurs, “Camps de concentration” ? Rappelons que près de 600 000 citoyens du Burundi (principalement des HUTU) sont concernées…
O.N.: Ce sont de véritables mouroirs… Pour le gouvernement en place, il assure que c’est la seule manière de combattre efficacement la rébellion. Mais en réalité, c’est le “Génocide à comptes gouttes” qui continue. Depuis 1997, cette politique de regroupement existe mais nous sommes toujours là.
3/ M. KUBWAYO Félix, Président du SAB, Synergie Africaine en Belgique..
Venons en un peu à votre pays d’origine… Vous, militant de la Société Civile, comment analysez vous la situation sociale au Burundi ?
F.K.: Il y a deux critères à retenir ?
D’abord, il est pratiquement impossible qu’une Société Civile se développe dans un Etat totalitaire. Or le Burundi, depuis 1965 à aujourd’hui (excepté la période de 3 mois sous NDADAYE, en 1993), vit sous la dictature. Nous ne sommes pas dans un ÉTAT DE DROIT.
Deuxième critères, le phénomène de la Société Civile, comme on le dit en Flamand “Zelf Organisaties”. Ce sont des associations qui naissent d’elles même. Elles ne sont pas stimulés par le Pouvoir.
Or si on regarde au Burundi, que ce soit le PA-Amasekanya ou Puissance d’Autodéfense «Amasekanya », l’ AC-GENOCIDE Cirimoso + (Ramifications), laJ.R.R. OR Rwagasore Revolutionary Youth, la Coalition contre la dictature OR Coalition against Dictatorship, SOJEDEM (Solidarité de la jeunesse pour la défense des minorités), l’ U.F.B. (Union des femmes Burundaises. OR Burundian Women’s Union), le Réseau International des Associations qui luttent contre l’idéologie du génocide au Burundi ,les Gardiens de la paix , les Sans échecs & sans défaites Etc.
Elles sont toutes stimulées par le pouvoir en place ou les partis politiques , issues du Parti Uprona, qui soutiennent la Dictature depuis que le Burundi est indépendant.
Ce ne sont pas des structures réalisées par les citoyens, ce sont plutôt des para-étatiques, des milices privées, ou apparentés au Pouvoir. On ne peut parler de Société Civile.
La Société Civile par essence est un mouvement de citoyens qui naît spontanément en fonction d’intérêts divers pour un bien commun. Au Burundi, nous avons plutôt des organisations qui soutiennent une “idéologie du pouvoir”, une” idéologie de domination”, une “idéologie de dénie de démocratie”. Là, on ne peut pas parler de “Société Civile” comme on le ferait dans des ÉTATS DE DROIT.
Ancien membre actif, auprès d’Amnesty International, que pensez-vous du paradoxe des ONG’s (organisations non gouvernementales) autour de la problématique des Camps de Concentrations au Burundi ?
F.K.: A travers le monde, la conscience est à géométrie variable. Vous avez observé, il y a peu, les deux avions qui se sont percutés en Allemagne. Ce fut une catastrophe que ce soit en Allemagne, en Belgique, en Suisse ou encore en Russie. Mais au Burundi, ce sont 600 000 personnes concernées (soit environ 10% de la population burundaise); vivant dans des “camps de concentrations” que l’on a déjà vu sous d’autres cieux, sous d’autres régimes, et visiblement cela ne soulève pas l’opprobre, l’indignation aux yeux du monde. Évidemment, on dira que les humanitaires si elles ne sont pas là, la situation risque d’être encore pire parce qu’il n’y aura pas de témoins. Mais je me rends compte tout de même que certains s’en accommodent. Et là, c’est révoltant !
4/ M. RUSHISHIKARA Gérard, ex-secrétaire générale du “SOLIDARITE BURUNDI” et président du mythique parti politique TABARA
Comment définissez-vous le tribalisme des Barundi ?
R.G.: Le Tribalisme des Barundi, instauré à l’aube de l’instauration de la République se définit comme suit : les TUTSI vont plutôt vers une tendance idéologique libérale tandis que les HUTU vont vers une tendance Chrétienne. Ni les Chrétiens ni les Libéraux ne sont tribalistes. Mais il n’y a pas de mélange à ce niveau. J’ai une anecdote la dessus.
En Belgique, il y avait une maison que l’on appelait ” la Mésaf” (La maison africaine). Là, tous les étudiants africains qui arrivaient en Belgique y étaient envoyés. Pour les Barundi par exemple, on avait une personne qui nous recevait et assurait d’une certaine manière – notre service social -. Figurez-vous que ,nous , nous avions un responsable social Belge pour les HUTU et un autre pour les TUTSI. Deux bureaux différents. Pas d’amalgame possible. Nous étions là divisée sur base idéologique et ethnique. Le tribalisme se trouve à ce niveau. Il est entretenu.
L’Extrême-Droite Burundaise (EDB) se manifeste disons à partir de 1993 au Burundi, avec les milices telles les Sans Échecs Sans défaites, Sojedem etc. La situation devient grave. L’insécurité règne. L’Extrême-droite est entretenue par l’Armée burundaise qui est politico-militaire. L’Uprona est concerné (Buyoya)mais aussi le PARENA (Bagaza). Attention la haine n’est pas une idéologie, c’est un sentiment. L’idéologie, c’est comme je l’ai dis plus haut. Elle est structurée mentalement. En France, un homme comme Le PEN a une idéologie. En Chili ,du temps de Pinochet, l’armée avait créée des milices d’extrême droite, comme on a au Burundi. Buyoya , après son putsch en 1996, intègre ces jeunes ” Sans Échecs Sans défaites” dans l’armée nationale, son armée.
Que pensez-vous des “Camps de regroupement” ou IDPS (politique initiée par Buyoya depuis 1997 )? Vous! Vous les appelez, ainsi que Mandela d’ailleurs, “Camps de concentration” ? Rappelons que près de 600 000 citoyens du Burundi (principalement des HUTU) sont concernées.
R.G: C’est un drame humain. Empêcher quelqu’un de vivre dans ses terrains et ensuite le faire vivre ailleurs dans des conditions inhumaines où il est humilié. Il n’est plus un homme. Il n’est plus une père de famille. Il vit de mendicité. Et la mendicité qu’on ne lui donne même pas !
Buyoya ne peut se prétendre un chef d’État. Le plus intrigant, c’est le parti FRODEBU qui ose participer au pouvoir d’ARUSHA sans résoudre cette question. Ils ont même le toupet d’aller chercher les réfugiés Barundi et de leur demander de rentrer au pays. Non! Être réfugié dans son propre pays ! Il faut lutter sur le plan politique pour élucider ce problème. Que tous les Barundi soient conscients que ces camps de concentrations doivent être démantelés.
5/ Interview de M. SINDAYIGAYA Jean-Marie, “Homme politique et Homme d’écriture”.
Le tribalisme, au Burundi, comment le vivons nous ?
S.J-M.: Le tribalisme … Non seulement au Burundi on a des esprits régionalistes mais il y a aussi des clans. Le tribalisme est une réalité. Mais, c’est dommage que le problème ethnique occulte tout le reste. En 1971, on a eu un problème entre Tutsi, les Banyaruguru et les Hima. C’était un problème sérieux. Mais au sein des Hutu aussi, on a du régionalisme. On le sait et on le voit. Mais, le simple régionalisme-voisinage est positif. Par exemple, je ne peux pas ignorer le sort de mon voisin hutu ou tutsi et prétendre résoudre le problème de quelqu’un se trouvant à l’autre bout du pays. C’est quand on commence à privatiser l’État que le régionalisme devient une nuisance extrême. Et dès que le problème ethnique perd de son acuité, il y a résurgence des autres tares dont le clanisme. Il y a des clans qui se disent supérieurs aux autres.
Les gens, à défaut de pouvoir défendre un projet politique, chacun s’installe et prend les alliances, là où il peut. Tous les moyens sont bons. C’est une dynamique socio-politique inévitable dès que l’arène met en scène des groupuscules pensant intérêts sectaires et non intérêt collectif national. Ce manque de vision devient même obscurantisme. Le tribalisme devient un comportement délirant.
Par exemple:
a.) A Bujumbura certains bistrots étaient tenus par des Tutsi méprisants auxquels vous demandiez une bière et qui vous la refusaient uniquement parce que vous êtes Hutu ou un Tutsi qui ne leur plaît pas. Pour ces gens, l’argent a une ethnie. Ce comportement de la part d’un commerçant est purement et simplement paranoïaque. Moi je croyais plutôt que pour embêter les Hutu ou les Tutsi il fallait leur faire tout dépenser afin qu’ils n’aient plus un seul sou!
b.) Tu vas au marché, tu demandes “la banane coûte combien ?” et on te répond “elle est vendue”.
c.) Vous avez des qualifications et vous avez des noms qui sonnent mal ou un visage qui ne plaît pas. Vous vous présentez pour avoir du travail et on vous dit: “la place vient d’être prise”.
Cela tu peux le trouver aussi bien chez les Hutu que chez les Tutsi.
Y -a -t’il une “Extrême-Droite Burundaise“(EDB) ? Existe t’elle ?
S.J-M.: C’est un sujet très délicat. Une chose est certaine: celui qui s’aventure à en parler rationnellement se retrouve entouré par rien que des ennemis. Comme j’en ai l’habitude d’être pris par certains pour un inconscient, je vais m’y aventurer. Une parenthèse : quand j’ai écrit à Bujumbura « Sortir de la violence au Burundi » en critiquant le parti unique seul maître à bord et en taxant l’armée burundaise de quasi mono-ethnique, quelqu’un m’a dit que la Sûreté n’a pas osé m’arrêter parce qu’on m’a pris pour un fou. Mais la vérité est que quand la Sûreté se préparait à m’empoigner, c’est un dignitaire de ce même parti unique qui a intervenu pour leur dire qu’il y avait du vrai dans l’écrit et que m’empoigner aurait l’effet contraire de celui recherché. Je vais m’exprimer sans détours. Au Burundi il n’y a pas d’Extrême Droite ni d’extrême quoi que ce soit.. Il y a juste des Burundais qui, pour se mettre en évidence afin de se hisser au pouvoir ou de s’y maintenir ne reculent devant aucune recette y compris la plus criminelle. Quand on parle des Nazis, je n’ai jamais entendu que l’un des tenants de cette idéologie tels que Goering ou Himmler aient adopté des attitudes fluctuantes envers les Juifs et les autres peuples qu’ils disaient inférieurs. Au Burundi des camps se traitent mutuellement de génocidaires. Ils prennent l’opinion comme faite rien que d’imbéciles. Quand Mukasi traite Minani et d’autres de génocidaires, est-ce aujourd’hui qu’il apprend leur existence ? Quand il y eut les négociations de partage du pouvoir en 1994, Mukasi n’a pas refusé de s’asseoir à côté des cadres du FRODEBU qu’il traite aujourd’hui de génocidaires. Mais parce que la distribution des postes qui a suivi les négociations ne se déroula pas comme lui le souhaitait il a changé le fusil d’épaule et il a commencé à voir des génocidaires. Bien plus il y a des choses que les Burundais ignorent encore mais elles seront dites le moment venu.
Quand Buyoya est revenu au pouvoir le 25 juillet 1996, Mukasi l’a aussitôt pris en chasse quelques mois après la mise en place des organes du pouvoir Buyoya. Savez-vous pourquoi ? Pour la raison que je vous ai donnée en amont. Je continue. Dernièrement on a rappelé sur les sites Internet au Député Ngenzebuhoro, alors Président du Groupe UPRONA qu’il avait sorti une déclaration de son Groupe où il accusait Minani d’avoir lancé le « Génocide “des Tutsi” sur Radio Kigali. Dites-moi comment le même Ngenzebuhoro est assis à la droite du même Minani à l’Assemblée Nationale ? Ou il a menti ou alors il tolère des génocidaires. Restons toujours dans le cas de ceux que les Hutu appellent les extrémistes tutsi. Parlons de Rutamucero Diomède, Président de PA-AMASEKANYA. Il en arrive même à se vanter d’être au chômage depuis des années. Dans une interview paru sur internet les lecteurs se souviennent que le journaliste lui a fait remarquer que pour quelqu’un qui est au chômage il menait un grand train de vie. Quand il n’est pas en prison il voyage même là ou d’autres ingénieurs burundais hutu comme tutsi n’ont pas la possibilité d’aller. Il est plus puissant que la majorité des chefs des partis politiques et beaucoup sont tentés de le copier pour survivre politiquement.
Tous ces gens détestent Buyoya parce qu’il jongle mieux qu’eux et qu’il arrive à faire marcher tout le monde ou presque. Dans le camp d’en face la situation est aussi grotesque. Quand nous étions à Arusha, Domitien Ndayizeye était de ceux qui critiquaient les méthodes de l’armée pour avoir lui même été malmené et frappé. Mais voilà donc que hissé au sommet c’est lui qui va à l’État Major féliciter l’armée qu’elle fait du bon travail. Il est le seul à croire que ces officiers le croient. Quand il était au pouvoir, Ntibantunganya a ouvertement dit que c’est lui qui envoyait l’armée en opérations quand on lui demanda de s’expliquer sur des massacres commis en Province Kayanza si mes souvenirs sont bons. Peu après ces mêmes militaires le chassaient l’obligeant à se réfugier à l’Ambassade des USA. Diplomatiquement il y a effectué une visite de courtoisie. Quand Ntibantunganya commettait des erreurs, certains Hutu disaient « Soyez cléments envers notre petit Hutu ». En ce qui me concerne si un Hutu me coupe un bras, je ne lui présenterai pas l’autre. Uniquement parce qu’il est Hutu comme moi. Qui est extrémiste et qui ne l’est pas. Tous ceux qui crient aux génocidaires et autres criminels étaient hier à leurs côtés ou y seront demain et changeront de bout en bout de discours. Il n’y a donc pas d’idéologie véritablement extrémiste au Burundi. Une idéologie, quand on en a une, est quelque chose qu’on n’abandonne pas au vestiaire du jour au lendemain et qu’on récupère à volonté.
Dans mon entendement il n’y a pas d’extrémisme de droite ou de gauche au Burundi. Pour qu’on soit à droite ou à gauche il faut d’abord avoir une idéologie. Mais on peut entendre par extrémisme de droite les forces conservatrices du statu quo. Dans ce cas il faut toujours prévenir. Parce que dans le monde actuel est de droite celui qui adhère au système libéral. Et être libéral n’est pas synonyme d’être conservateur au sens des changements qu’on veut imprimer à la société. Celui qui projette le libéralisme dans un pays séculairement, géré comme un système socialiste, n’est pas conservateur, mais réformateur.
Pour mieux comprendre, il faut aller à la genèse de ces milices. Le pays a connu réellement des massacres à grande échelle. Je suis entrain de faire un travail là dessus. Prenons comme exemple la province de KARUZI qui n’était pas très peuplée. Selon des chiffres approximatifs, car ce n’est pas de la comptabilité des morts qui fait le constat, c’est réellement l’horreur. Il y a eu plus de douze mille Tutsi tués et plus de douze mille Hutu tués dans KARUZI. La seule petite province de KARUZI qui n’était pas déjà très peuplée.
En quelques trois mois pas plus ! Lorsque vous avez des morts à ce rythme cela génère beaucoup de chose. Il y a par exemple des groupes de déplacés Tutsi qui s’organisaient pour aller se faire justice. Et cela, c’est un cercle de violence continu. Il y a d’autres qui prétendent défendre les Tutsi alors qu’ils font tout cela uniquement pour se positionner afin qu’un jour ils puissent conquérir le pouvoir en disant: “Moi je défendais les Tutsi”. Alors qu’il n’en était rien. Ce sont des actions politiques.
Ces mouvements d’extrémistes burundais n’ont rien à voir avec les mouvements extrémistes d’Europe que l’on connaît. Les mouvements extrémistes d’Europe ont une idéologie. Ils sont de droite. Au Burundi, les milices sont ni de droite ni de gauche. Elles sont ethniques. Lorsque l’on dit que ce sont des milices d’extrême droite, on peut le dire à condition de préciser qu’on parle de conservatisme. Lorsqu’en Europe, on dit que vous êtes de droite; c’est que vous êtes plutôt libéral. Si vous êtes d’Extrême Droite alors vous êtes fasciste. Les milices extrémistes au Burundi ne se définissent pas par une idéologie politique extrémiste. Elles recourent à des amalgames opportunistes. Et l’opportunisme est une recette mais pas une idéologie. Au Burundi, les politiciens qui inspirent voir créent ces milices, ne sont eux-mêmes ni à droite ni à gauche. Ils sont uniquement là d’où ils peuvent louvoyer. Les partis politiques au Burundi pourraient être supprimés que cela ne changerait rien. Vous entendrez souvent des politiciens qui disent des choses qui n’ont rien à voir avec ce qui est inscrit dans la Charte de leur parti. Ce n’est pas leur problème. Et c’est cela qui est gênant.
Il faut qu’au Burundi les gens qui veulent réellement parler politique, qu’ils parlent de “projet de société” ou de vie collective. Quand on parle de vie collective, c’est toute une société. Une société ne change pas du jour au lendemain. Elle ne change pas de cap en une journée. Elle se meut sur base de projets durables. On manque encore cruellement de tels projets.
Que pensez-vous des “Camps de regroupement” ou IDPS (politique initiée par Buyoya depuis 1997 )? Vous! Vous les appelez, ainsi que Mandela d’ailleurs, “Camps de concentration” ? Rappelons que près de 600 000 citoyens du Burundi (principalement des HUTU) sont concernées.
S.J-M.: Le régime Buyoya a pris en otage la population prétextant que c’est pour accélérer la fin de la guerre il y a six ans. Il s’agit d’un crime contre l’humanité dont les responsables devront répondre. Les Organisations de défense des droits de l’homme et même le Département d’État américain ont dénoncé en vain ces pratiques absolument inhumaines. Mais ici il faut faire une mise au point. Sont aussi punissables que ceux qui ont commis les crimes ceux qui détiennent des moyens d’agir et qui laissent faire. Ce n’est donc pas Buyoya seul qui devra en répondre. La Convention pertinente précise bien que sont également punissables ceux qui ont les moyens d’agir et qui laissent faire. Que ces camps aient tant duré n’est pas l’œuvre du seul Buyoya et de son système auquel certains appartiennent en feignant de ne pas le savoir. Quand vous soutenez quelqu’un vous êtes aussi comptable que lui de ses actes. Etienne de La Boétie disait: “Du tyran. Ne le soutenez point. Il tombera tout seul comme un colosse qui a perdu ses pieds “. Un système dure par les soutiens qu’il reçoit. Et à la cour les courtisans sont pires que le roi.
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II. La poussée de l’EXTRÊME-DROITE au Burundi (EDB). | Menu
Disons que la date à retenir au Burundi reste 1972. L’armée avec la complicité de son gouvernement et de certaines organisations comme la JRR ont en moins de deux mois massacré 10% de la population burundaise. C’est ce que LEMARCHAND a appelé le “GENOCIDE SÉLECTIF”. La plupart des victimes étaient majoritairement de l’ethnie Hutu. Mais certains de l’ethnie Tutsi qui n’était pas du clan de la clique au pouvoir ont été aussi massacrés.
La haine du HUTU ou du TUTSI sera ainsi entretenue par le parti unique UPRONA jusqu’en 1993.
En réponse à cette haine du Tutsi envers le Hutu naîtra plus tard en Tanzanie le PALIPEHUTU (Certains disent que ce parti est né en Belgique. L’initiative étant de l’ IDC – International des Démocrates Chrétiens. A vérifier ! ). Une organisation ségrégationniste où seules les Hutu pourront être membres.
En 1993, Melchior NDADAYE ( du FRODEBU) est élu lors des premiers élections démocratiques face à Buyoya (de l’UPRONA). Tout le réseau de la classe dirigeante déchue est surprise. L’UPRONA ne l’entend pas de cette oreille. Les gens de la clique au pouvoir depuis l’indépendance (que certains aujourd’hui nommeNTABARUMANIKA ou L’Hexagone du Major Président ) relancent tout leur réseau d’influence afin de terroriser la population. Certaines milices se mettent en actions. Pour cause, certains membres de la classe dirigeante d’hier se retrouve sans emploi. Du jour au lendemain, l'”ancien pauvre” accède à la place de l'”ancien riche”.
C’est ce scrutin qui va faire apparaître l’image réelle de l’ Extrême-droite burundaise. L’ UPRONA du Major BUYOYA et le PARENA de son cousin BAGAZA sont les structures idéologiques de ce courant.
En Octobre 1993, le Président NDADAYE est assassiné par une groupe politico-militaire. Ce sont notamment des membres de l’UPRONA qui sont responsables de cet acte. Des milices sont lancées dans les rues pour terroriser ou massacrer des civils.
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III. Le retour des réfugiés | Menu
Depuis 1965 à nos jours, plus d’un million de réfugiés burundais (en majorité des HUTU) vivent à travers le monde. A peu près 500 000 vivent en Tanzanie dans les camps de réfugiés. (NB: Situation des réfugiés Barundi en 1972 seulement dans les pays limitrophes.)
Le retour des réfugiés au Burundi est un des problèmes qu’évoque l’Extrême-Droite Burundaise (EDB).
Cette phobie des réfugiés est une des causes qui ont poussé l’UPRONA a mettre en oeuvre sa politique de camps de regroupement ou (de camps de concentration) . Près d’ un dixième de la population burundaise vit dans ces camps internes. Ils vivent dans une misère indescriptible. Ce sont des camps qui nous rappellent les camps qu’ont connu les Européens pendant la seconde guerre mondiale. |
IV. La politique de favoritisme envers le Tutsi… | Menu
La clique au pouvoir (que certains aujourd’hui nomme NTABARUMANIKA ouL’Hexagone du Major Président )entretient une politique clientéliste. C’est d’abord le groupe. Il n’est pas bon de naître HUTU au BURUNDI. Et si on est TUTSI, il n’est pas bon d’être du NORD du pays.
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V. Emploi | MenuEffectivement dans un pays, où l’emploi reste encore le seul vestige de l’ÉTAT. Il n’est pas étonnant de voir certains comportements de rejets de l’autre. Surtout si la discrimination est entretenue par le pouvoir en place.
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VI. Ordre social | Menu
L’Uprona et le Parena sont pour un syndicalisme contrôlé par l’État. Sinon pour ces derniers, il risquerait de torpiller la Nation. A cette fin, L’Uprona et le Parena proposent un certain nombre d’aménagements du droit de grève qui illustre bien leur volonté de “rétablir l’ordre mais aussi(…) l’ordre social”.
La société civile burundaise est tournée autour de ces deux mouvements politiques.Il faudrait que cela puisse changer un jour car elle est devenue un instrument de propagande de l’idéologie tribale, xénophobe et de haine. Ex. AC Génocide tous les organises des rencontres entre Tutsi sur “le thème du Génocide des TUTSI“. |
VII. Le contexte | Menu
Peut-être aurait-on pu ignorer cette apparition au grand jour d’un courant extrémiste n’y voyant qu’une « réaction de mécontentement spécifiquement Burundais » visant la démocratie, si, au même moment, une tendance ne s’était pas également développée dans d’autres pays, caractérisée par la vogue des groupuscules d’EXTRÊME-DROITE et des idéaux tribalistes ou fascistes.
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VIII. Face à la crise | Menu
Introduction.
Pour mieux appréhender ce chapitre, je conseille un lecture de ces trois documents.
A) Bref historique de l’idéologie raciste, tribale et xénophobe :
I.a) Avant la colonisation : avant 1885
Les Barundi sont un peuple xénophobe de nature. Les Rwandais, les Arabes et les colons Allemands ne le démentiront pas. La littérature orale (contes, dictons, devinettes) parle d’un sentiment de clivage ethnique latent pendant la période pré-coloniale. Certains expliquent la cause de l’échec de la plupart des tentatives de conquête qui ont eu lieu au Burundi par l’existence de ces deux expressions. Il y a présence d’un certain “Ethnisme et d’une xénophobie”. L’enclavement du pays aide à la compréhension de ce renfermement sur soi. L’esprit clanique existe et provoque un grain de sentiment xénophobe entre autochtone. On peut parler d’un sentiment anti-étranger très prononcé. On a peur de l’autre que l’on ne connaît pas. On ne se livre pas facilement. Notre “culture” en est pour quelque chose. Mais on ne parle pas de racisme face aux”Arabes” ou aux “Blancs”, il s’agit d’une peur de l’inconnu; l’autre. Surtout si ce dernier est agressif et non pacifique.
I.b) Pendant la colonisation : 1889 -1961
Entre barundi, il existe déjà un “esprit tribal (ethnique latent)” comme je le décris plus haut.
Les Allemands, puis les Belges amène le “racisme” c’est à dire la différence entre des êtres humains de couleurs (races) différentes; “noire – blanc”: les théories de la supériorité de la race blanche.
On découvre que l’Arabe n’est pas un blanc. Et qu’il est mauvais. Lorsque vous lisez les aventures de Stanley et Livingstone, on en perçoit les prémices. Mais pendant cette période de colonisation, le racisme transparaît concrètement sous forme d’une guerre de religions et de civilisations. Certains Barundi (musulmans) parlaient “swahili”. Ils étaient “arabisés”. Les missionnaires voyaient cela d’un mauvais oeil. L’antisémitisme montrait son bout de nez.
Entre barundi, on fera désormais la différence entre les “Blancs” et les “Nègres”, entre swahilophones et les autres…
Les colons créent en appliquant le fameux “divided at imperium”, “une race blanche” parmi les barundi. Ils vont instruire les “Batutsi” pour qu’ils deviennent leurs intermédiaires auprès des autochtones. En instituant les haines « ataviques » opposant « Bantous et Hamites », la prédominance politique de groupes « pastoraux » avec l’image de la “vache” (exprimant la culture pastorale) et de la “houe” (l’agriculteur); l’ethnisation de la société Burundaise, qui existait déjà, va s’accentuer. “On rebâtit les mentalités pour les rendre “civilisées”, dit t’on. Par exemple, dans une classe de 20 élèves, on pouvait trouver un ou deux Hutus contre 18 ou 19 Tutsi.
On introduira l’anthropométrie, les barundi en dessous d’ 1,70 m seront considérés comme “Hutu” (Hans Meyer). Physiquement, on aura la différence entre les “longs ou géants de plus de deux mètres” et les “courts”. Le premier recensement à lieu, on nous apprend qu’ il y a 85% de HUTU, 14% de TUTSI et 1% de TWA.
Voilà ce que M. Jean-Pierre Chrétien (un Français, spécialiste du Burundi), nous dit sur le fait d’être “Bahutu” ou “Batutsi” : ” Les appartenances hutu et tutsi représentent un jeu d ‘ identification sociale en principe héréditaire et notamment, par rapport au pouvoir, une segmentarité des clientèles politiques ( comme les rapports « claniques » en Somalie). Bref une ethnicité réelle, mais sans ethnies au sens strict du mot.”
Après la seconde guerre mondiale, on en vient aux discours révolutionnaires. Le syndicalisme apparaît dans la société burundaise. On parle du « peuple » contre l’ « aristocratie », de “majorité” contre “minorité”, des « esclaves » contre « seigneurs » ou encore de “paysans” contre ces mêmes “seigneurs”… L’« apartheid tribal » se montre au grand jour.
A.b.1. Au point de vue idéologique :
En Europe et au USA:
Pendant cette période se crée une “droite” et une “gauche” partout dans le monde. Il y a la “révolution Russe”. Deux guerres mondiales auront eu lieu. Entre temps, l’Europe “colonisatrice” s’est découverte “anti-sémite” . Près de 6 millions de juifs sont morts dans les “camps de concentrations”. Après la victoire de alliés, la “guerre froide” s’installe. La course à l’armement commence. On aura la “salle guerre” de l’indochine. A Bandoung, on décidera de rendre les pays colonisés indépendants.
En Europe et au USA , parmi les milieux intellectuels, lorsque l’on évoque le RWANDA-URUNDI, on sait qu’il y a les Hutu (petit, bantou, négroïde, laie, rustre) et les Tutsi (grands , hamites, d’origine “Blanche”, beau, noble).
Au Burundi à cette période :
Certains pensent qu’ils sont supérieurs aux autres. Les “blancs” leur sont “supérieurs”.Certains barundi apprennent qu’ils sont le “peuple” et qu’ils sont dominés. Je dirais que le burundais en générale est perçu ” à droite” dans l’échiquier politique mondiale. Il a été très évangélisé par les missionnaires. La personnalité du roi (umwami) reste très importante. Entre les années 1920 et 1940, deux femmes “révolutionnaires” ont fait parlé d’elle : Runyota Kanyarufunzo et Inamujandi. Runyota Kanyarufunzo était révoltée par les impôts que les colons exigés aux autochtones surtout lors des périodes de famine. Disons que l’esprit de gauche est portée par une tranche de la population intellectuelle ou par les travailleurs (la plupart HUTU) qui ont bénéficié des formations syndicales. Au sein du milieu TUTSI, certains voient d’un bon oeil le départ des colons prévu par Bandoung. Comme les colons s’en vont, une place se libère. Si les idées révolutionnaires peuvent chasser les colons, devenons de “véritables révolutionnaires”. C’est cette idée qui rendra plus révolutionnaire que les révolutionnaires, les princes Burundais et Rwandais. On peut penser que le fameux “plan HIMA” qui est une idée d’expansion des Tutsi de ce même clan en Afrique des Grands Lacs (OUGANDA,TANZANIE, BURUNDI, RWANDA et EST-CONGO) peut-être prend-il réellement jour à cette période ? Le comportement de certains TUTSI va même irriter les colons Belges entre autre au RWANDA puis au BURUNDI. C’est ce qui a poussé certains missionnaires à commencer d’expliquer vers les années 50, aux paysans HUTU, à travers les organisations syndicales , qu’en faite, les TUTSI face à eux , étaient comme les Seigneurs face aux Serfs. Mais une autre explication souvent donnée, était que les missionnaires Belges pour la plupart étaient d’origine ethnique “flamande”; or les Flamands en Belgique, subissaient le même sort que les “Hutu du Burundi”. Ils étaient “colonisés” par les Wallons. C’est ce sentiment de solidarité qui les a peut-être poussée à conscientiser les Hutu du Burundi. En effet, les années 50 et 60 en Belgique n’ont pas été de tout repos vis à vis de leur conflit ethnique. Il s’agissait d’une stratégie de lutte du pouvoir.
Comment peut-on qualifier l’Extrême Droite Burundaise (EDB) à cette période ?
- C’est un “esprit tribal aigu”( Les Tutsi (hamites)sont supérieurs aux Hutus (Bantus) ou aux Twa (Pygmoïdes) . Dans les comportements, le Tutsi méprise le Hutu.
- L’EDB a une vision ethnique que la société.
- Elle s’appuie sur la différence entre les races, une pensée raciste. Le TUTSI est “un descendant du Blanc”, le TUTSI vient d’ailleurs. C’est une certitude.
- La plupart des défenseurs du Plan Hima ont cet esprit, il faut lire ce plan haineux.
- L’Extrême Droite Burundaise (EDB) n’aiment pas les swahilophones parce qu’ils sont arabophones. Ils ne sont pas chrétiens. L’ EDB (Extrême Droite Burundaise) est antisémite.
A.c) L’indépendance à 1972
Au niveau mondial, on a les assassinats politiques de leaders nationalistes en Afrique et en Amérique latine . Aux U.S.A., ce sont des assassinats racistes de leaders “Noir” (X et Martin Luther King ). Les américains peinent au Vietnam pendant que leur jeunesse est plutôt “WoodStock” avec le fameux “Peace and Love”. En Europe, il y a “mai 1968”, les étudiants se rebiffent contre le “conformisme”. Ils épousent les idées de la révolution chinoise ou russe.
Au Burundi à cette période :
L’enjeu est de taille: qui va diriger le pays après le départ des Belges ? Au sein de la communauté “Tutsi”, des guerres de succession pour la domination du pays s’engage entre clans. Certains ont peur de la perte des acquis de la colonisation, surtout par rapport à leur position privilégiée que leur concédait les colons belges. Du côté de la communauté burundaise intellectuel, c’est l’ “esprit révolutionnaire” qui règne. L’arrivée massive au Burundi, des réfugiés Rwandais (TUTSI) défaits par la révolution “HUTU” rwandaise, apportent au sein de certains Barundi TUTSI, la haine à la fois vis à vis du “Blanc” (le Colon Belge) et du citoyen HUTU. Le prince RWAGASORE est assassiné, lui qui se présentait comme une personnalité révolutionnaire. Suivra le premier ministre NGENDADUMWE Pierre, abattu par un réfugié TUTSI Rwandais. Le groupe TUTSI du clan des “Bahima” de la région de Bururi viendra s’imposer dans la politique Burundaise en destituant la Monarchie. La république était née.
Idéologiquement, l’image politique du pays est celle de l’ “Uprona”,la tendance est plutôt à “droite” malgré que le climat des indépendances africaines voisines est résolument à gauche, à l’image de Nyerere (en Tanzanie), Kwame N’Krumah (Au Ghana), Lumumba (Au Congo), Naser (en Egypte)… L’esprit du Burundais en général est résolument royaliste. Mais seules les Bahima sont résolument républicains. Il faut dire qu’ au sein de l’Ethnie TUTSI, le clan des Bahima était marginalisé. C’est un clan majoritairement représenté plutôt au Rwanda et en Ouganda. C’est cela qui a poussé les réfugiés Tutsi Rwandais, expulsés de leur pays, d’être au côté des Hima du Burundi pour renverser la Royauté Burundaise.
Les autres qui pourraient être républicains, ce sont les marxistes. Mais ils sont peu représentatifs. La plupart étaient de jeunes étudiants aux idées non encore raffermies.
Le courant haineux de l’extrémisme se trouve d’une façon manifeste chez les réfugiés TUTSI Rwandais. Ils aspirent aux idées d’un tribalisme aigu. Chez les Bahima, l’esprit est aussi haineuse envers les autres clans et ethnies .
A.d) De 1966 à 1993 : La République ou “dictature militaire”
Les Bahima de Bururi ( plus précisément “la clique de Bururi “) arrivent au pouvoir, et instaurent un plan que l’on appellera le Plan “Simbananyie”. Il s’agit de réaliser le plan Hima au Burundi. Il faut arriver à créer un équilibre entre les HUTU et les TUTSI (50%, 50%). A cette époque, les HUTU représente 85% de la population.
La clique de Bururi (que certains aujourd’hui nomment NTABARUMANIKA ou L’Hexagone du Major Président )va s’accaparer du parti UPRONA, créer la JRR , l’UTB et UFB. Comme la sous région est plutôt révolutionnaire, la nouvelle république se donne un masque à gauche.
En 1969, la clique élimine des officiers Haut gradé ainsi qu’une première vague d’intellectuels. Tous sont des citoyens Burundais de l’ethnie Hutu.
En 1972, l’armée de la clique de Bururi tue le prince NTARE V. Le fameux “Génocide sélectif” s’en suivra. Entre 200 000 et 500 000 citoyens Burundais “HUTU” sont assassinés par l’Armée Burundaise. La population Burundais comptaient à peu près 3 millions d’âmes. La Belgique stoppe en protestation sa coopération militaire avec le Burundi. La France arrive pour la remplacer.
Les autres clans TUTSI du Burundi vont être aussi discriminer, tout au tant que les HUTU. A cette époque, à l’école, on met un “U”ou un ‘I’ pour distinguer les élèves HUTU ou TUTSI.
Les citoyens Barundi HUTU réfugiés, vont créer des mouvements politiques comme le MEPROBA, TABARA, UBU qui sont des marxistes (gauche) puis d’ autres comme le CARHB, PALIPEHUTU et le FNL (à droite, contrôlés par l’Église catholique).
En 1987, Buyoya prend le pouvoir. C’est un fait politique important car au sein de la clique va naître deux orientations. La tendance Buyoya (à droite, exerçant de bonne relation avec l’Eglise catholique) et celle de Bagaza (à gauche, en bon terme avec les courants “Libres Penseurs”).
En 1988, 100 000 citoyens Burundais “HUTU” sont assassinés par l’Armée Burundaise.
A partir de 1990, le Burundi va vers une tentative de démocratisation après le discours de la Baule par le Président Mitterrand (Français). La clique est contrainte à créer des institutions démocratiques sans quoi ses rentrés seront revues à la baisse.
Les élections sont prévues pour 1993, les burundais les préparent.
On se dirige vers une bipolarisation de la vie politique Burundaise.
D’un côté, l’UPRONA (ex-parti unique (Buyoya)) , le PARENA (Bagaza) conduites par la clique de Bururi et de l’autre le FRODEBU dire les citoyens représentant tous les mal-aimés de la dictature. Ce sont les HUTU mais aussi les autres clans TUTSI écartés par le système.
L’Extrême-Droite Burundaise se transforme à cette période, en une organisation assez structurée à la taille d’un état ou une nation. On est passé de la forme plutôt tribale (ethnie, clan) à celle d’un système étatique (Nation). Elle est représentée structurellement par la clique de Bururi au sein de l’UPRONA et de tout son tissu associatif (JRR, UTB, UFB) qui prône un état “fasciste”. Il est à noter aussi l’influence toujours présente de la minorité des TUTSI du Rwanda qui persiste dans leur tribalisme aigu. Ils sont d’une grande utilité pour la clique. Par exemple, on se souvient de la mort du premier ministre Ngendadumwe en 1965 et de l’implication de cette communauté dans le Génocide Sélectif de 1972. L’esprit tribal aigu va naître chez certains citoyens Burundais HUTU sous la forme d’un parti politique en exil:Le PALIPEHUTU.
Ce qui est à retenir :“Naissance de politique “Ségrégationniste” organisée par l’ ETAT BURUNDAIS”.
A.e) De 1993 – 2002 : (Élection + Guerre Civile au Burundi )
” Les journaux extrémistes tutsi montent au créneau et répandent que les élections ont été ethnicisées, que le vote a été ethnique et que c’est donc un coup d’État ethnique et que la minorité n’acceptera pas la loi du nombre. Pour la première fois donc, les Tutsi reconnaissent être numériquement une minorité ethnique. Des manifestations d’élèves d’étudiants et de fonctionnaires téléguidées par l’Uprona et ses partis satellites commencent dans toute la capitale et plus tard dans certains chefs-lieux de provinces. Cette radicalisation de l’ethnisme dans la jeunesse aboutit à la création de la Solidarité Jeunesse pour la défense des Droits des Minorités (Sojedem) par le frère dominicain Déo Niyonzima.
Mouvement des jeunes d’êxtrême droite Tutsi dans les rues peu
avant le coup d’Etat du 25 juillet 1996
Cette association fut qu’agréée dans des conditions aussi louches qu’illégale en tant que milice.
Le Premier Ministre d’alors, Adrien Sibomana, intervient sur les ondes de la radio nationale pour appeler les manifestants à la raison, qu’il faut respecter le verdict populaire. Pour lui, “entre celui qui a voté Buyoya à cause de son ethnie et celui qui a voté Ndadaye à cause de son ethnie, qui est plus extrémiste que l’autre?”.11 Cette phrase lui vaudra d’un coup une impopularité soudaine, allant jusqu’à l’accuser de trahison envers son Président. Des rumeurs difficiles à vérifier ont alors couru dans toute la capitale sur son vote au Frodebu. Avec ces manifestations soutenues tacitement par les milieux proches de l’Uprona et de l’armée, le drame sentait déjà à plein nez ! “
( Extrait de Pouvoir et libertés fondamentales au Burundi, Erick-Bayard Rwantango)
L’Extrême Droite Burundaise Tutsi est anti-démocratique. Il n’accepte pas la loi des urnes. Leur argument de mauvais perdant est de dire que les élections de 1993 étaient “éthnique”.
1993, le président NDADAYE est assassiné par l’ Armée avec la complicité de l’ Extrême-droite.
Naissance de plusieurs organisations et milices d’EXTRÊMES-DROITE (Sojedem, Sans échec Sans défaite, Ac Génocide, Pa Amasekanya …).
1996-2002 : Les camps de concentrations apparaissent au Burundi avec la politique de regroupement des civils par le Major Buyoya.
En 1996 : Les massacres de citoyens Burundais dans les camps de réfugiés au Zaïre.
L’EXTRÊME-DROITE est là et bien présente. Face à ce fléau, des citoyens démocrates s’organisent et prennent les armes pour le combattre ; C’est la Guerre civile.
En Résumé :
Le type du Burundais ou de la Burundaise tribaliste, xénophobe ou raciste:
- Il ou elle est membre ou à des affinités idéologiques avec les partis suivants : UPRONA, PARENA ou PALIPEHUTU
- Quelques caractéristiques idéologiques tribalistes, xénophobes, racistes ou fascistes
B) l’UPRONA et le PARENA | Menu
Les mesures proposées, au Burundi, par l’UPRONA ex parti-unique (ou le PARENA) ne sont pas tombées du ciel. Montrer du doigt le HUTU comme un bouc émissaire, mettre en place des politiques d’exclusion, telle est l’apparence de ces mesures.
Mais elles s’inscrivent aussi, à leur manière, dans une tentative plus vaste, qui vise à définir les nouveaux concepts et les nouvelles formes d’organisation et de contrôle de cette société touchée de plein fouet par la guerre civile.
Il s’agit d’une bataille idéologique qui , sous prétexte de résoudre la crise, tend en fait à s’opposer frontalement aux notions de droits de l’Homme.
Idée de base de l’UPRONA (Attention, c’est un document très rusé) (ou du PARENA) : La démocratie, qui donne un pouvoir trop accrue au peuple, c’est du passée. La démocratie n’est pas fait pour le Burundi. L’UPRONA (ou le PARENA) prônera plutôt une conception limitative de la démocratie et de la liberté d’expression et de critique notamment , à l’encontre de ceux qui saperaient les fondements de leurs orientations politiques.
Derrière l’UPRONA ou le PARENA se trouve la clique de Bururi. Cette dernière est contre le peuple burundais. Elle prône au contraire la ségrégation. Elle est contre tout forme d’État de droit. La clique donne le droit. Elle est pour un marché clientéliste. Elle défend ses intérêts particuliers. Voici quelques caractéristiques générales :
- Elle souhaite son avantage personnel (Elle impose le tribalisme).
- Elle impose l’ignorance des autres groupes. Celle-ci vient de l’isolement social, du manque d’instruction.
- Elle entretient les tensions nationales (notamment ethniques, claniques ou régionales)
- Elle craint la concurrence et défend ses intérêts propres. Oui, il y a des raisons économiques.
- Elle utilise une diversion politique : “le Génocide des Tutsi”, ” l’idéologie d’autodéfense” etc. Ainsi que des thèmes qui tournent autour. ex: AC Génocide …
- Elle a horreur des différences. Par exemples, les réfugiés HUTU on en veut pas. C’est une sorte d'”ethnocentrisme”. Elle a tendance à nier la diversité ethnique du Burundi et à la supprimer, lorsqu’ elle se rend compte de son existence.
Il n’est pas anodin de noter que bon nombre des théoriciens et des idées de l’E.D.B. trouve aujourd’hui leur place au sein de partis plutôt conservateurs . C’est-à-dire à l’UPRONA, au PARENA ou encore dans des partis satellites à l’UPRONA ou au PARENA.
Le PALIPEHUTU est une réponse à cette état de fait. Dans ce sens elle fait parti de l’E.D.B.
NB: E.D.B. = Extrême-Droite Burundaise.
A Lire documents intéressants :
Joseph NTAMAHUNGIRO : “Le pouvoir burundais a toujours été dominé par des “clans” qui prennent en otage le peuple”.
Au regard de ce qui précède et eu égard aux comportements et aux discours des extrémistes Tutsi et Hutu, nous pouvons affirmer que cette catégorie de Barundi sont tombés dans les travers des préjugés racistes évoqués plus haut. En effet, ils globalisent (les Bahutu, les Batutsi, les Batwa, etc .), déconsidèrent les autres, s’enferment dans leur argumentaire, prouvent directement ou indirectement leur supériorité et du même coup l’infériorité de l’autre dont ils justifient après l’exclusion, les mauvais traitements, voire la mise à mort.
L’ ethnisme au Burundi: Dans un dossier réalisé par Antoine KABURAHE, Christine Deslaurier , historienne,(Ecole Française)
“Certainement oui, tout le monde avait conscience des conséquences fâcheuses que pouvait avoir une reconfiguration du champ politique dans les seuls termes ethniques.”
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IX. Le réseau d’influenceL’influence de l’E.D.B. s’étend bien au-delà des frontières du pays, des partis, des groupements qui la composent. Elle s’exerce à travers tout un réseau d’instituts, d’associations, de cercles culturels et socioprofessionnels, de clubs. Ces structures permettent l’échange des idées et la rencontre entre militants et sympathisants de l’E.D.B. et parfois des conservateurs qui regrettent le “passée perdu”. En un mot, elles servent de passerelles. Idéologiquement, tout le réseau d’influence tourne autour de l’UPRONA ou au PARENA. Et plus en profondeur, on retrouve la clique politico-militaire au pouvoir. Les tentacules de la pieuvre s’étendent à travers le Monde.
Par exemples, le “Génocide TUTSI” ou encore “l’Autodéfense” sont des thèmes qui servent fréquemment de prétexte à de tels rapprochement et il existe des structures qui permettent ces rencontres. Les militants d’ E.D.B. et des ULTRA-CONSERVATEURS (par ex. des membres du parti UPRONA ou du PARENA ou encore petits partis satellites ) viennent et échangent leurs informations et leurs analyses géopolitiques sur le modèle des “think tanks” américains.
Exemple d’un homme clé : M. KADEGE Alphonse.
M. KADEGE est un des civils politiques de l’UPRONA associé au Coup d’Etat de 1993. Il a organisé la politique du désordre de 1993 à 1996, on se souvient des milices “SANS ECHEC”. C’est un “homme de l’ombre”. Il est certainement un des grands penseurs de l’Extrême Droite Burundaise. En 1996, lorsque Buyoya lance la politique des Camps de regroupement forcés, M. KADEGE est présent.
1/ A.C. GENOCIDE. (Cette organisation a suspendu son site car nous y faisions référence)
Ici , c’est la création du réseau UPRONA. Le nom pourrait sembler noble mais détrompez vous! En effet, c’est l’œuvre de gens intelligents. Par exemple, pour AC Génocide, M Venant BAMBONEYEHO son président est professeur, se cache sous la couverture d’une ligue des droits de l’homme Burundaise.(SONERA).
Ses idées :
– a) Ce qu’elle pense :
– b) Ce qu’elle dit et écrit: (Incohérence)
Son site Internet:
Ce qui est vraiment dangereux dans cette organisation, c’est son président.
EXEMPLE DE LEURS ACTIONS / NETPRESS
– BURUNDI – GENOCIDE.
AC GENOCIDE CIRIMOSO LANCE UN APPEL ANGOISSE A MGR LUSTIGER.
BUJUMBURA, LE 26 NOVEMBRE 1998 (NET PRESS). L’ASSOCIATION AC GENOCIDE-CIRIMOSO A ADRESSE UNE CORRESPONDANCE CE 23 NOVEMBRE 1998 AU CARDINAL JEAN MARIE LUSTIGER POUR LANCER UN CRI DE DETRESSE AU VU DES PROPORTIONS QUE PRENNENT DE JOUR EN JOUR L’ARSENAL IDEOLOGIQUE ET MEDIATIQUE POUR APPUYER ET COUVRIR UNE ENTREPRISE GIGANTESQUE D’EXTERMINATION . POUR AC GENOCIDE – CIRIMOSO, « CE SERA TARD POUR BATTRE SA COULPE OU RELATIVISER LES PRETEXTES D’IDEAL DEMOCRATIQUE OU MÊME DE THEORIE OBSOLETE DE LA LIBERATION ».
AC GENOCIDE RAPPELLE QU’UN GENOCIDE DES BATUTSI PAR LE FRODEBU A ETE CONSTATE PAR UNE COMMISSION INTERNATIONALE D’ENQUETE DES NATIONS UNIES MAIS QU’ON ASSISTE AUJOURD’HUI « A LA VICTOIRE DES NEGATIONNISTES AVEC LES PUISSANTS DE CE MONDE, Y COMPRIS…L’EGLISE CATHOLIQUE EN VUE DE PROMOUVOIR LE FRODEBU ET SES SATELLITES.
AC GENOCIDE RECOMMANDE QUE « LES GESTIONNAIRES DES AFFAIRES DU MONDE D’AUJOURD’HUI CESSENT D’IMPOSER LE BLACK OUT TOTAL SUR LE GENOCIDE DES BATUTSI DU BURUNDI EN PARTICULIER ET S’INTERDISENT LES TENTATIVES CRUELLES D’AMNISTIE OU DE JUSTIFICATION OCCULTE DE GENOCIDE, AU MOMENT OU SA GENERALISATION EST UNE TENDANCE EVIDENTE DANS LA SOUS-REGION ».
L’ASSOCIATION AC-GENOCIDE CIRIMOSO AVAIT EXPRIME LES MEMES PREOCCUPATIONS DANS UNE CORRESPONDANCE QU’ELLE A ADRESSEE LE 19 NOVEMBRE 1998 A MADAME L’AMBASSADEUR OLIVER KAYE, ENVOYE SPECIAL DU GOUVERNEMENT BRITANNIQUE AUX NEGOCIATIONS D’ARUSHA.
– Document pdf : Dans ce document, AC GENOCIDE se plaint d’avoir été traitée de sectaire par la très sérieuse ICG.
2/ L’INSTITUT DE HAVILA
MYTHE DES ORIGINES, IDEOLOGIE HAMITIQUE ET VIOLENCE EN AFRIQUE DES GRANDS LACS : COMPRENDRE ET AGIR.
Il s’agit d’un réseau plutôt de tendance PARENA. Son but est d’attester la thèse Hamitique pour dire que le TUTSI est différent du HUTU et que la différence est sur le fait que le TUTSI est juif. L’idée est à la fois de créer une différence culturelle du peuple Burundais, et de là donner du crédit à la discrimination envers le HUTU. Cette discrimination existe déjà. Surtout HAVILA, grâce à cela, essaye de se connecter à certains réseaux d’obédience JUIVE pour un positionnement politique mondiale. Notons que le PARENA autrefois, a tenté la même chose avec les réseaux “ARABES” notamment par le biais de la LIBYE de KADAFI. Ce réseau est aujourd’hui au main de l’UPRONA.
A) Lisez comment l’Institut HAVILA est décrit par M. Erik Kennes du CEDAF :
Un “Institut des GRANDS-LACS” existe depuis un certain temps et regroupe dans la plus grande discrétion les grands intellectuels tutsis a travers le monde. Dans les milieux tutsis, il s’appelle “Institut de Havila” et “rassemble pas moins de sept centres de Recherche, d’Intervention et de Rayonnement, implantés sur presque tous les continents”. Ces centres ont l’objectif commun de restituer et de faire revivre la «mémoire perdue» des douze codes hébraïques qui ont caractérisé, depuis des millénaires, la civilisation des peuples kushitiques de l’Abyssinie Méridionale (Rwanda, Burundi, Buha, Ankole, Buhavu, etc.) et gardiens des Mines du Roi Salomon’.
Chacun de sept centre de l’institut de Havila a sa mission. Selon l’importance de sept centre de l’institut de Havila, mentionnons:
1) Le Centre «GEDEON»: ‘observatoire de la situation sécuritaire et stratégique des peuples shébatiques de Havila. Il fait régulièrement rapport a l’Institut afin que les membres de Havila s’habituent a avoir les pieds sur terre c d’avoir l’œil rive sur les contradictions de l’histoire présente, faites de crises transitionnelles, d’affrontements armés.
2) «Le Centre «ROI SALOMON», s’occupe de l’Analyse économique et financière dans Havila. ‘Comme par hasard, devons-nous rappeler des expressions véhiculées par les promoteurs de cette conquête en Afrique centrale: “Mines du roi Salomon” (le Kivu), les ‘Pipelines du Roi Salomon’ (projet en cours avec le gouvernement Kabila pour offrir l’eau du Fleuve Congo a Israël) . En essence, comme pour le cas du nom “Mulenge” dans la guerre actuelle qui a commence au Kivu, la mission que se donne ‘le Centre Roi Salomon’ de l’Institut Havila, soulève la curiosité de savoir ce qui restera aux Congolais en tant que peuple.
3) Centre «HAKIM» rassemble des spécialistes en Médecine, en sciences naturelles, en Écologie, charges d’étudier les conditions Eco systémiques dans lesquelles ont émerge les civilisations anciennes de Havila, le mode de vie et d’alimentation des peuples de Havila, qui en ont fait dans le temps des peuples de centenaires, comme les caucasiens.
4) Le Centre «MULENGE» a la mission de maîtriser ce qu’on appelle les Nouvelles Technologies de Communication; il doit rassembler la documentation, les pièces d’archives, relatives a Havila, mais aussi publier, dans les Annales de Havila des dossiers documentaires sur toute question jugée cruciale par la direction de l’Institut. Le Centre d’«ISHMGO», qui appuie <MULENGE>, s’occupe notamment des questions logistiques ; il est charge entre autres de collecter des pièces de Musée caractéristiques des peuples anciens de Havila, d’organiser des manifestations culturelles et folkloriques spécifiques aux civilisations de Havila, de faire fonctionner la «Fabrique d’Ishango» au sein de laquelle des artisans spécialises reconstituent l’art et l’artisanat salomonique de Havila
5) Le Centre «TECHOUVHAH» s’occupe de la connexion mémorielle des peuples shébatiques du Nil Blanc : Havila (GRANDS-LACS) et du Nil Bleu : Guihon (Éthiopie, Somalie, Érythrée, Ogaden, Ghana, Nigeria), etc.
6) Le Centre «SACEGA»: Souvenir de l’institution du bâton de justice et de gouvernement dans Havila. En Kirundi ce bâton “Intahe” rappelle “la déconnections physique et mémorielle des peuples de Havila par rapport a la mémoire de l’antique Israël, dont ils gardent néanmoins les codes salomoniques et mosaïques, coules dans des traditions multimillénaires, jusqu’ici épargnées de toute tentative de décodage systématique”.
7) Le Centre «BILKIS-REINE DE SABA» qui avait organise cette conférence, est charge de l’Analyse et de l’Intervention politique et diplomatique pour les questions relatives au destin des peuples de Havila;
Pour les tutsis, la prophétie a ses caractéristiques: pas le retour historique vers Israël ‘mais le retour vers l’ Israël prophétique que figure la «Techouvha», l’espérance de la réunification des “Tribus perdues d’Israël ” qui est l’espérance mystique centrale du peuple d’Israël, dispersé aux quatre coins de la terre, depuis la destruction du premier Temple et la déportation a Babylone (-586) qui marque la dispersion dans les Nations’.
Les sources de GRANDS-LACS Confidentiel indiquent que les grands intellectuels tutsis ont célébré le ‘troisième millénaire’, par ‘la réunification physique des tribus perdues de Havila, de Guihon et du Fouta Djalon’ . Une ‘gigantesque festival’ était tenue pendant 10 jours (du dimanche 24 octobre au mardi 2 novembre 1999) a AGULERI dans l’Igboland (au Nigeria). Période conforme à la fête juive de la sortie de l’esclavage d’Égypte
B) Voici ce que dit M. SINDAYIGAYA Jean-Marie,sur la Thèse Hamitique ou Chamite :
La thèse Hamitique… Cela ne tient pas debout. C’est du vent. Je ne suis pas anthropologue. Mais l’anthropologie est une science. Les TUTSI seraient des “Juifs”. Très bien. Mais leur langue, elle est partie où ? Ils l’ont laissée où ? Normalement, quelque part, on retrouverait la langue des Tutsi, de “ces Juifs venus aux Grands Lacs”. Maintenant, il y a des gens comme Jean Bwejeri (HAVILA) qui inventent des théories. Ils disent que quand un grand éleveur rencontrait un autre il lui disait: “Amasho!” (lui souhaitant d’avoir beaucoup de vaches”… un grand troupeau). HAVILA dit que cela ressemble au salut juif “shalom”. Aucun linguiste n’acceptera de cautionner leurs élucubrations. Les vrais Juifs devraient leur demander d’arrêter parce qu’ils les ridiculisent. C’est de la malhonnêteté. Aujourd’hui, il y en a qui reçoivent le financement de on ne sais quel lobby. Mais cela ne durera pas. Ils profitent des luttes de positionnement géostratégique en Afrique. Entre la Bible et la science, il y a une différence. Il y a des thèses qui disent même que les premiers habitants de la “palestine” n’étaient pas juifs. Les juifs seraient venus et ils les auraient chassés. D’où, ceux qui ont été chassés vers l’Afrique n’étaient pas juifs. Bwejeri, qui est- il alors ? Les coutumes et le mode de vie contredisent souvent les théories les plus prétentieuses. Une anecdote: J’ai vécu pendant quelques années au Kenya, lorsque l’on voit l’habitat des hima au Burundi, on retrouve le même habitat et certains traits de mentalité chez les Kikuyu du Kenya . Mais les uns on les dit Bantou et les autres Nilotiques. C’est au pifomètre qu’on classe les humains.
C) Voici ce que dit la COPEP/CNDD-FDD
La deuxième mascarade politico-idéologique de substitution est singulièrement surprenante car son adoption aujourd’hui contraste très violemment avec le rejet catégorique de celle-ci par l’élite tutsi au cours des années 1962-1988 : c’est “le mythe de l’origine hamitique des Tutsi”.L’on se doutait depuis un certain temps de l’existence d’une démarche diplomatique très discrète allant dans le sens d’une sensibilisation des organisations juives mondiales et de l’Etat hébreux sur une consanguinité et une culture commune entre les Juifs et les Tutsi. Le doute vient d’être dissipé grâce à une conférence initiatique tenue à Louvain-la-Neuve (Hôtel Mercure de Lauzelle) le 10 octobre 1999 par une organisation tutsi dénommée “Institut de Havila” sur le thème de “la prophétie du “bâton” qui est celle du retour de la mémoire perdue des peuples hébraïques de Havila (la région des Grands Lacs (…), une véritable liturgie du souvenir telle que la vivaient quotidiennement les Batutsi du temps de Rwabugiri”.
Selon les principaux responsables de l’organisation (Monsieur Jean Bwejeri, Maître Matthias Niyonzima, Capitaine Richard-Delvaux Ciramunda et Monsieur Gaspard Kirombo), apparemment d’obédience PARENA (Parti pour le redressement national) dont ils louangent abondamment le Président-fondateur Jean-Baptiste Bagaza, l’objectif de l’institution Havila est “de restituer et de faire revivre la mémoire perdue des douze codes hébraïques qui ont caractérisé, depuis des millénaires, la civilisation des peuples kushitiques de l’Abyssinie méridionale (Rwanda, Burundi, Buha, Ankole, Buhavu, etc.) établis aux confins des sources sacrées du Nil Blanc et gardiens des mines du Roi Salomon”.
Mais derrière cette façade culturelle, se cache en réalité un effort de mobilisation politique et géostratégique de tous les peuples africains d’apparence tutsi : Peuls du Sahel ; Ethiopiens, Somaliens, Erythréens… de l’Abyssinie et de la Corne de l’Afrique ; et autres variétés tutsi de l’Afrique centre-orientale. L’on insiste beaucoup effectivement, dans le compte rendu précité, -(1) sur “la connexion mémorielle des peuples shebatiques du Nil Blanc : Havila (Grands-Lacs) et du Nil Bleu : Guihon (Ethiopie, Somalie, Erythrée, Ogaden, Ghana, Nigeria, etc.), c’est-à-dire les peuples qui revendiquent l’héritage africain de la Reine de Saba et du Roi Salomon”, -(2) sur “l’intervention politique et diplomatique pour les questions relatives au destin des peuples de Havila”, -(3) sur “un observatoire de la situation sécuritaire et stratégique que vivent les peuples shebatiques de Havila” et -(4) sur cette ultime recommandation “d’avoir l’œil rivé sur les contradictions de l’histoire présente, faites de crise transitionnelle, d’affrontements armés et de continuation de la Shoah”.
Il faut donc conclure que cette démarche n’est pas une aventure isolée. “A la veille du troisième millénaire, affirment les responsables précités, la réunification physique des tribus perdues de Havila, de Guihon et du Fouta Djalon sera célébrée par le gigantesque festival d’AGULERI dans l’Igboland, qui aura lieu pendant 10 jours, du dimanche 24 octobre au mardi 2 novembre, c’est-à-dire dans la période désignée par les textes bibliques pour la tenue de la Soukkot-Umuganuro, qui est la fête centrale des peuples hébraïques depuis la sortie de l’esclavage d’Egypte. Organisé par la Coordination continentale de l’African Hebrew Organization et du KSSF (King Salomon Sephrardic Federation, ce festival prophétique de Sukkot-Umuganuro réunira les ressortissants des 34 royaumes post-Zagwe autour d’une même célébration matérielle de l’ancienne Alliance hébraïque. Pour la première fois depuis la destruction du Temple de Salomon, et cette fois-ci, aux confins occidentales des possessions de la Reine Saba, les délégations venues de Havila, de Guihon, et de la diaspora juive rassemblée dans le Groupe industriel “RIVKIN TECHNOLOGY”, les Enfants de l’Arche, perdus dans Guihon, dans Havila, et autour du Fouta Djalon, célébreront ce qui leur reste des mystères des Tabots”.
HAVILA RENFORCE LES LIENS AVEC LES ORGANISATIONS JUIVES DES ETATS-UNIS Par HAVILA MULENGE CENTER
3/ Puissance d’autodéfense (PA) Amasekanya
Elle est issue du réseau UPRONA. Lisez ce qu’en dit HIRONDELLE NEWS AGENCY le 18 janvier 2002 : Une organisation extrémiste rejette l’assemblée de transition:
Puissance d’autodéfense (PA) Amasekanya, une organisation extrémiste tutsie, a déclaré rejeter l’Assemblée nationale de transition burundaise, affirmant qu’elle est dominée par des “responsables du génocide des Tutsis”. Dans une pétition publiée jeudi, 1327 membres de PA-Amasekanya écrivent :”Nous Burundais, membres de PA-Amasekanya et nous, qui soutenons le combat de ce mouvement qui résiste contre le génocide des Tutsis soutenu par FRODEBU-CNDD-FDD, le PALIPEHUTU/FNL et leurs alliés, portons à la connaissance de la communauté nationale et internationale que nous rejetons la soi-disant assemblée”.
Exemples de discours :
BURUNDI – EGLISE CATHOLIQUE. / NETPRESS
LA PA-PUISSANCE D’AUTODEFENSE AMASEKANYA S’INSURGE CONTRE LE SILENCE DE L’EGLISE CATHOLIQUE…
BUJUMBURA, LE 26 NOVEMBRE 1998 (NET PRESS). DANS UNE LETTRE DATEE DU 21 NOVEMBRE 1998 ET ADRESSEE A MONSEIGNEUR LUSTIGER, ARCHEVEQUE DE PARIS, LA PA (PUISSANCE D’AUTO-DEFENSE) AMASEKANYA S’INQUIETE DU SILENCE COMPLICE DE L’EGLISE CATHOLIQUE A L’ENDROIT DU GENOCIDE DES TUTSI AU BURUNDI EN OCTOBRE 1993, AU RWANDA EN 1994 ET EN RDC EN 1997.
4/ D’autres organisations en vrac :
A) U.F.B. (Union des femmes Burundaises. OR Burundian Women’s Union)
B) Le Réseau International des Associations qui luttent contre l’idéologie du génocide au Burundi (NKUBANYI Mélence)
C) SOJEDEM (Solidarité de la jeunesse pour la défense des minorités)
“Mais le cas le plus scandaleux du sérail catholique du Burundi aura été celui du frère dominicain Déo Niyonzima, bien connu pour avoir monté en 1993 la fédération des milices tutsi appelée “Solidarité jeunesse pour la défense des droits des monorités” (SOJEDEM) et qui garda plusieurs années son statut ecclésiastique sans se faire rappeler à l’ordre par sa hiérarchie.” Voir COPEP/CNDD-FDD
D) RADECO (Rassemblement pour la Démocratie des Communautés au Burundi)
– RADICALEMENT CONTRE LE SUFFRAGE UNIVERSEL: “1 Homme (ou 1 Femme ), 1 voix”.
Ces libellés hypocrites ,“Communauté” ou “Famille” comme on en sert si souvent, mérite d’être décrypté. Par exemples: Quand l’UPRONA ou le RADECO disent familles G10 et G7, c’est pour ne pas nous dire les Tutsi et les Hutu.Pour eux, il y a deux communautés au Burundi et qu’il faut que chaque communauté élise ses représentants. Ce morcellement permet à la nébuleuse Burundaise de pouvoir continuer à régner sur le Burundi.
E) NETPRESS (AGENCE DE PRESSE – TRIBALISTE) diffuse l’ensemble de la presse d’E.D.B. et dispose de soutien financier d’ex- dignitaires. (Censuré pour propos haineux aujourd’hui elle diffuse sur un site danois: Association Burundaise des Défenseurs de la Liberté d’expression basée au Danemark )
F) ITEKA (ligue ITEKA)
ETC.
Ces quelques exemples, qui sont bien loin de constituer une liste exhaustive, montrent l’étendue des contacts que les partisans de l’E.D.B. sont à même de tisser. Ils montrent aussi qu’il n’est pas besoin d’alliances formelles, de partis à partis, pour que des liens se nouent entre ultra- conservateurs (ex-fanatique du parti Unique) et l’E.D.B., en particulier quand des laboratoires d’idées communs sont à même de fournir des argumentaires et des analyses indistinctement utilisés par les uns et par les autres.
NB: E.D.B. = Extrême-Droite Burundaise.
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X. Panorama des groupes d’extrémistes | Menu
Voici quelques exemples : (pour d’amples détails cliquez ici)
1/ La JRR:
The Jeunesse nationaliste Rwagasore (JNR), Rwagasore Nationalist Youth, a youth wing of the former ruling Union pour le progrès national (UPRONA), Union for National Progress party, was the first organized political group to be involved in widespread killings overtly sanctioned by national political leaders in Burundi.
The JNR, named after Burundis first Prime Minister, Prince Louis Rwagasore, was later renamed Jeunesse révolutionnaire Rwagasore (JRR), Rwagasore Revolutionary Youth. The Tutsi-dominated youth wing was made up of secondary and university students, school leavers and unemployed youths. It claimed to represent Burundi nationalism. The JNR and JRR played a significant role in January 1962 when Hutu trade unionists were hunted down and in massacres of Hutu in 1972. The Tutsi-dominated youth wing was, however, set up as a civilian unarmed group to defend the government and Tutsi.Before the current civil war began in 1993, there were two main Hutu armed groups. These were the Parti de libération du peuple hutu (PALIPEHUTU), Party for the Liberation of the Hutu People, and the Front de libération nationale (FROLINA), Front for National Liberation. There were no publicly known Tutsi armed groups. This appears to be mainly because the Tutsi community was not in conflict with the government and expected government forces to protect it. However, during intercommunal violence or when there were attacks by PALIPEHUTU or FROLINA, JRR youth wingers took part in military counter-insurgency operations and reprisal attacks on Hutu. The victims of armed JRR gangs were virtually always Hutu. Hutu armed groups attacked members of the security forces, government officials and Tutsi and Hutu civilians who did not support them. (AMNESTY INTERNATIONAL
Le Sigle de Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore est mouvement de jeunesse créé en 1967 et affilié au parti unique Uprona. Depuis septembre 2001 (Signature d’Arusha), la JRR s’est tournée vers l’UPRONA de MUKASI. Elles ont participé activement avec l’aide de l’ARMEE à la purge des HUTU en 1972 lors du Génocide de 1972. La JRR ,tout comme les autres mouvements d’extrême droite, multiplie dans ces communiqués les termes évoquant les HUTU tels “terroristes génocidaires”. Pour cette jeunesse, les Hutu sont des génocidaires et ne comprennent pas comment certains TUTSI ont pu signer les accords d’ARUSHA ou négocient avec des HUTU. Son côté nationaliste on la retrouvre dans cette phrase : “LA JRR ESTIME QUE SANS UN SURSAUT PATRIOTIQUE NATIONAL, LE PAYS EST ENGAGE SUR LA VOIE DE LA DECHEANCE NATIONALE.” Pour cela il faut conscientiser les jeunes TUTSI. Voilà ce que la JRR dit: “LE DEVENIR DE LA NATION PAR LA MOBILISATION DE TOUTE LA JEUNESSE EN VUE DE BARRER LA ROUTE AUX IDEOLOGIES GENOCIDAIRES EN VOGUE AU BURUNDI ET CONSACREES A ARUSHA”. Pour la JRR, il faut comprendre par GENOCIDAIRE les HUTU du BURUNDI. Ce sont ces codes qui permettent de comprendre le langage que l’extrême droite Burundaise utilise pour ne pas se faire surprendre ou démasquer.
2/ Les Sans Echecs Sans Défaites.
“Au début 1994 à juillet 1996, plusieurs gouvernements bi-ethniques et multipartites ont successivement essayé de résoudre les différences fondamentales concernant la gestion du pays. Ils ont échoué. Durant cette période, la plupart des groupes d’autodéfense ont cessé leurs activités mais quelques-uns se sont organisés en milices à base ethnique qui ont sporadiquement entretenu la violence de la fin 1993. Les milices tutsi basées dans la capitale et dans d’autres zones urbaines (par exemple, les Sans Echecs ou les Sans Défaites) ont bloqué les initiatives gouvernementales en réduisant la vie urbaine au point mort à travers des opérations dites villes mortes. Tout au long de 1995 et 1996, ces milices ont chassé un grand nombre de civils hutu de Bujumbura et d’autres zones urbaines et ont également vaincu des groupes armés de jeunes Hutu, parfois avec l’aide de l’armée. Certains membres des forces armées burundaises ont formé des milices tutsi ou leur ont fourni des armes à feu, des munitions et des grenades. En échange, ils comptaient sur ces milices pour avancer leurs propres intérêts politiques et personnels ainsi que leur programme ethnique. Le commandant Pierre Buyoya prit le pouvoir lors d’un coup militaire en juillet 1996, promettant de restaurer l’ordre. Il prit le contrôle des milices tutsi, en partie en incorporant nombre de leurs membres dans l’armée.
3/ Les Gardiens de la Paix.
Ce groupe paramilitaire est intéressant car il permet de comprendre le lien qui se situe entre les autorités politiques (Tutsi) , l’armée national (Tutsi) et les groupes d’extrème droite (Tutsi) confondus au sein d’une société civile douteuse. Lisez ce qu’en dit Human Right Watch :
– En cherchant à masquer la nature officielle de ces programmes, les autorités burundaises ont prêché l’idéologie de “l’autodéfense”. Prétendant que l’état n’avait pas les moyens de protéger ses citoyens, les autorités ont invité les gens (Tutsi) à assurer leur propre défense. Une telle invitation ne peut qu’accroître les peurs déjà existantes dans une situation de graves tensions ethniques, conduisant chaque groupe à croire qu’il a le droit – peut-être même le devoir – de protéger ses propres intérêts. Des hommes politiques ou des officiers de l’armée cherchant à mettre en avant leurs propres objectifs personnels ou ethniques pourraient tenter d’exploiter l’impulsion de “l’autodéfense”.
C’est une milice para-militaire armée, entraînée par l’armée qui se livre à de nombreuses tueries, viols et pillages. Ils font parti du programme d’auto défense sponsorisé par le gouvernement Burundais: “Protéger les Burundais”. Ils sont responsables de nombreuses violations du droit humanitaire international. L’armée, dont les effectifs sont insuffisants pour maintenir la sécurité dans tous les villages et les hameaux isolés, a recruté des civils qu’elle a armés et entraînés pour la suppléer. Ces Gardiens de la paix, qui évoluent par petits groupes, encadrés à chaque fois par un militaire, sont essentiellement des Hutus. Certains sont d’anciens rebelles , prisonniers de guerres ou prisonniers politiques, que l’armée oblige sous peine diverses à devenir des gardiens de la paix. Par la suite, ils sont envoyés dans les provinces encadrées par des responsables militaires et administratifs. Ces paramilitaires sans uniformes ont confessé tuer leurs victimes à l’arme à feu, à la machette, à la baïonnette ou même à la serpette. Les soldats de l’armée qui les encadrent assistent aux meurtres commises par ces derniers. Human Rights Watch (HRW) a appelé le gouvernement burundais à “démobiliser cette force paramilitaire responsable de nombreuses violations du droit humanitaire international”.
Si on quitte le domaine particulier, on s’aperçoit vite qu’il existe bien d’autres passerelles entre certains partis conservateurs étrangers (ex- parti dictatoriaux ou autres pouvoirs coloniaux ) et l’E.D.B.
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XII. La violence, les attentats, les complots | Menu
L’ E.D.B. baigne depuis des années dans un climat de grande violence. On ne compte plus les agressions de TUTSI contre des HUTU directement inspirées par ce groupe. De nombreux actes de vandalisme ont lieu chaque année.
De même, les militants d’extrême-droite n’hésitent pas à recourir à la violence physique contre leurs contradicteurs lors de réunions publiques, de distributions de tracts ou de manifestations. Mais certaines organisations ont délibérément choisi la violence et le terrorisme comme seul mode d’expression politique. C’est le cas de milices Sans Echecs ou Gardiens de la paix.
La stratégie de la tension, mise en place par des officiers des services secrets, des militaires de haut rang, des industriels et des militants d’extrême-droite va laisser des traces sanglantes pendant près d’une décennie. Il s’agit d’organiser, par des attentats et des provocations, la prise de pouvoir par l’armée et les secteurs les plus conservateurs, pour s’opposer à toute avancée des forces démocratiques. La résultante est les diverses massacres qu’a connu le pays.
C’est dans ce climat de violence organisée, revendiquée, partie prenante du discours de la « force », de l’« action », de la « virilité », que s’inscrivent les multiples agressions ethniques évoquées plus haut. Si la plupart des attentats et des actes violents sont le fait de groupuscules extrémistes et sont formellement dénoncés par les partis à la recherche de respectabilité, comme l’UPRONA ou le PARENA, le discours d’exclusion, le culte du chef, les slogans simplistes professés par ces mêmes partis ne sont pas étrangers, tant s’en faut, à ces explosions de violence. Le passage à l’acte est parfois inévitable, dès lors que les militants ou les sympathisants n’arrivent plus à faire la différence entre ce qui relève de la rhétorique de tribune et ce qui remonte de peurs, de rancoeurs accumulées et de pulsions violentes. En ce sens, un discours politique comme celui de l’UPRONA ou du PARENA, même s’il reste le plus souvent dans le cadre de la légalité, ne peut, en remettant en cause les valeurs démocratiques et les droits de l’Homme, en maniant les invectives les plus grossières contre ses adversaires, que faire pencher dangereusement la balance dans la direction de la violence politique. |
XIII. Recruter les jeunes | MenuIl s’agit de la vulnérabilité de certaines franges de la jeunesse à ces idées, aux pratiques de violence qui les accompagnent et au mépris de l’organisation sociale qui en découle.
L’E.D.B a créé des structures particulières destinées à recruter les jeunes, lycéens et étudiants, bien sûr, et nous y reviendrons, mais,aussi, et c’est relativement nouveau, les jeunes issus des milieux défavorisés . Là comme ailleurs, les thèmes de propagange sont les mêmes, issus des dommages que tant la crise que les méthodes employées pour la résoudre ont infligés à leur milieu. Bien sûr, les organisations de jeunesse des groupes d’extrême droite ayant pignon sur rue,comme la J.R.R. ou les « Forces de la Jeunesse Patriotique » (FJP, en sigle) se défendent d’entraîner leurs recrues dansdes actions violentes ou illégales, mais on peut tout de même noter la tonalité plus dure de leurs slogans, le caractère moins nuancé de leurs publications, leur tribalisme moins bien camouflé derrière les thèmes « Génocides des Tutsi ou encore autodéfense ». |
XIV. L’inquiétude | Menu
Avoir constaté et vérifié qu’il existe au Burundi une tendance à la xénophobie, et que, simultanément, des groupuscules radicaux de l’E.D.B. continuent à sévir dans de nombreux coins du pays tel les “gardiens de la paix” et entretiennent malheureusement des relations avec le pouvoir en place, tel est le résultat conclue par les rapports de Human Right Watch et Amnesty International au Burundi. Telle était la quintessence des auditions publiques: dans tout le Burundi, l’intolérance à l’égard de certaines tranches de la population, en l’occurrence les HUTU, s’accroît. Les réfugiés de retour dans leur pays , sont l’objet de discriminations. Souvent ils sont directement amener dans les camps à l’intérieur du pays (I.D.Ps ou Camps de concentration ou camps de regroupement). Voilà pourquoi il convient d’établir une corrélation entre le sentiment d’insécurité ressenti par certains individus face aux combats entre le gouvernement et les rebelles d’une part et aux retours massifs de réfugiés Hutu de l’autre; et qui se mue en hostilité, d’une part, et en tribalisme et en fascisme, d’autre part.
Cette constatation se complète par la conclusion évidente à l’issue des rapports d’ Amnesty International que ces tendances xénophobes créent un climat propice à l’extrême-droite dans toutes ses nuances. Cette évolution qui touche des milieux plus larges de la société emprunte une voie qu’ont toujours fréquentée les tribalistes et les fascistes. Ce parallélisme est une source d’inquiétude même si ces tendances xénophobes ne sont pas, au premier chef, l’œuvre des extrémistes de droite et n’aboutiront pas forcément à élargir leur audience ou à conforter leur position. Mais les terrains d’entente sont par conséquent plus nombreux que si ce parallélisme n’existait pas.
En effet, les thèmes chers à l’extrême-droite font de plus en plus fréquemment l’objet de débats publics, par exemple à l’Assemblée Nationale de transition ou au Sénat de transition, où l’on parle plus ouvertement, c’est-à-dire avec moins de honte et de réserve.
Les députés du G7 et certains journalistes ont également observés chez les véritables groupes d’extrême-droite, une radicalisation croissante. Ils recourent plus fréquemment à la violence. Et si les violences semblent ne plus être à leur paroxysme, les effets des actes de violence commis jusqu’à présent sont encore souvent perceptibles, aujourd’hui, dans la société et peuvent à tout moment refaire surface. Parmi ces groupuscules d’extrême droite tels AC Génocides , PA Amasekanya, la J.R.R etc. ont compte toujours dans leurs rangs des militants qui ne veulent pas renoncer à la violence, pour lesquels le seul « combat politique » ne suffit pas et pour lesquels l’exercice de la violence constitue déjà une expression de leurs convictions politiques, à supposer d’ailleurs qu’ils ressentent le besoin d’invoquer pareil prétexte pour satisfaire leurs envies de violence.
En tout cas, le nombre de ceux que l’on peut considérer comme des militants du fascisme organisés demeurent extrêmement limités.
En effet, je crois que “la perspective communautaire constitue, par définition, la négation des rivalités nationales”. Le problème au Burundi est d’avoir des partis comme l’UPRONA ou le PARENA qui ne donne aucune perspective d’un projets de société mais au contraire mine le jeu politique et ainsi donne le champs ouvert à l’E.D.B. qu’ils contrôlent mutuellement. Le dogme de la supériorité d’une ethnie (ou d’un clan) sur les autres ethnies(ou clans) qui a trouvé sa forme la plus absurde depuis 1966 jusqu’en 1993 et la plus meurtrière à ce jour dans le paysage burundais, est un désaveu de l’existence du Burundi et de toutes les autres organisations burundaises. C’est pourquoi, il semblait que le Gouvernement Burundais devait être l’organisation à laquelle il appartenait de contrer, au Burundi, les tendances fascistes et tribalistes observées. |
XV. Les mesures à prendre : | Menu
- Aider à l’instauration de la démocratie au Burundi. Voici la philosophie de CNDD-FDD , si il y a une altérnative, elle viendra de là.
- Interdire l’UPRONA et le PARENA (et leurs partis satellites) comme partis politiques. Plus de soutien financier à ces organisations qui entretiennent l’E.D.B.
- Stopper tout de suite la politique des camps de concentration.
- Apporter un soutien officiel aux mouvements ou organisations qui disent “Non à l’ethnicisme ! “Non au tribalisme! Non au fascisme !” et qui dans les faits, s’avèrent sincères.
- Renforcer les dispositions juridiques qui conditionnent la lutte contre les discriminations tribales et xénophobes, telle devrait être la mission de l’ÉTAT. On se souvient fin juillet 2002 ou début Août 2002, le ministre de la défense et son chef d’État Major s’adonnait à promouvoir la haine ethnique et tout cela dans l’indifférence. Cela doit être durement condamner.
- Condamner en vigueur toutes les manifestations d’intolérance et d’hostilité à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes et refuser toute forme de ségrégation à l’encontre des autres citoyens. Par ailleurs, inviter l’ État à lever tous les obstacles administratifs qui entravent encore l’intégration politique, sociale et culturelle des citoyens.
Je justifie principalement mon important train de mesures par la raison suivante: « Les mouvements fascistes, tribalistes ou xénophobes, au sens large, antidémocratiques sont alimentés par les lacunes des systèmes nationaux ». Il convient donc de modifier des systèmes nationaux entiers. A cette fin, il convient de prendre ou de reprendre des mesures facilitant la coexistence au sein de la même société. Il s’agit par ailleurs de renforcer, juridiquement également, les moyens démocratiques de régler les conflits, ces moyens précisément qui sont méprisés par les groupes tribalistes, xénophobes et fascistes.
Sur le plan juridique et institutionnel, je propose notamment les mesures suivantes:
– mettre en vigueur les différents accords internationaux conclus en la matière;
– assurer un contrôle permanent des dispositions nationales prises dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme politique, le tribalisme et la discrimination ethnique et veiller à leur application efficace;
– épurer les dispositions juridiques de toutes les formes de discrimination ethnique qu’elles contiennent encore et améliorer les voies de recours en matière de “tribalisme aigu”;
– mettre en place des comités d’experts visant à la protection des minorités;
– faire pièce à la complicité internationale entre groupes d’extrême-droite dans le cadre d’un espace juridique national ou régional unique.
Viennent ensuite s’y ajouter d’autres mesures institutionnelles à caractère économique et socio-politique;
– supprimer les causes de l’angoisse et de l’insécurité et mener une politique visant à donner du travail à tous et à assurer la paix sociale;
– créer un forum de toutes les communautés ethniques au sein duquel les différentes organisations du pays, les syndicats, les fédérations professionnelles et toutes les autres institutions pourraient échanger plus efficacement des informations et coordonner les actions entreprises pour lutter contre le tribalisme et la xénophobie; ce forum devrait être financé par l’ETAT;
– encourager, de façon générale, les échanges d’informations et le dialogue entre toutes les personnes et les institutions engagées dans la lutte contre la xénophobie.
Ceci m’ amène aux recommandations visant à améliorer l’information en général:
– réaliser une étude juridique comparative analysant les instruments juridiques dont disposent l’ Etat pour lutter contre le tribalisme et la xénophobie;
– intensifier l’information relative aux possibilités de se protéger des discriminations ;
– procéder à des enquêtes ponctuelles et à des enquêtes démoscopiques consacrées aux rapports entre le groupe majoritaire de la population et ses groupes minoritaires,
– veiller à réserver aux minorités la part qui leur revient dans les programmes nationaux et diffuser les informations relatives au rôle joué par les mass media en matière d’élimination des préjugés tribalistes.
Je propose également quelques mesures à l’État et à ses États membres sur le plan de l’enseignement:
– promouvoir l’éducation civique et, dans ce contexte, l’idéal de la non-discrimination et organiser des programmes spéciaux destinés aux fonctionnaires tout particulièrement confrontés à certains problèmes relevant du tribalisme et de la xénophobie;
– améliorer l’enseignement des langues (Kirundi, Swahili, Français et Anglais) et inclure très tôt dans les programmes scolaires l’étude de l’époque de la dictature au Burundi (1966 à 1993 + la Guerre Civile au Burundi );
– encourager les échanges internationaux de jeunes.
Enfin, je suggère de faire des problèmes de discrimination tribale et de la ségrégation des HUTU un volet permanent de tous les domaines de la politique nationale.
Je propose surtout d’atteindre un objectif: faire prendre conscience du fait que dans notre société burundaise, ce sont à la longue 3 ethnies qui coexistent dans la paix.
——————————————————————————————–
NOTES:
(1) Un courant idéologique proche de l’Extrême Droite Burundaise affirmera pendant la période post-coloniale (1962-1988) que le fait ethnique n’existait pas dans la conscience collective de tous les peuples des royaumes inter-lacustres avant la pénétration européenne.
Parmi ces penseurs on trouve : Joseph Gahama (1983, “Le Burundi sous administration belge, Paris, Editions Karthala.”),Emile Mworoha (1977,Peuples et rois de l’Afrique des Lacs, Dakar, Les nouvelles éditions africaines)et l’ École historiographique burundo-française (Jean-Pierre Chrétien). Cette école est contestée par Roger Botte, Filip Reyntjens et René Lemarchand. Ils reprochent M. JP Chrétien de faire de la Politique et non de l’Histoire.
(2) Le Père Firmin RODEGEM (Linguiste Belge) dans ses nombreux travaux parle du clivage ethnique latent pendant la période pré-coloniale.
(3) Muslim population between 1927 and 1934
YEAR |
ASIANS |
SWAHILIS |
TOTAL |
1927 |
– |
– |
5776 |
1929 |
322 |
5925 |
6247 |
1930 |
456 |
6723 |
7179 |
1932 |
350 |
7869 |
8219 |
Source: Ismail Misigaro and Abdoul Kabeya, University of Burundi
(4) “Milices armées de Tutsis, faiblement organisées mais avec des liens avec des partis d’extrême droite Tutsis.” ( http://www.amnestyinternational.be/doc/article682.html )
(5) “«Il serait prématuré de dégager à moins d’une semaine les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire. Dans un pays comme le Burundi où les armes pleuvent comme de la pluie, tout le monde peut-être suspect, y compris les FNL et pourquoi pas l’extrême droite tutsi. Deux pistes sont à privilégier pour l’instant: les deux extrêmes droites burundaises tutsi et hutu. Je souligne en passant que le fait par le gouvernement d’établir les responsabilités du dit crime à moins de quelques heures seulement est aussi un geste douteux», nous a déclaré très tôt ce matin, un expert du conflit burundais joint par téléphone depuis Cotonou au Bénin mais qui a requit l’anonymat.” http://www.abarundi.org/actualite/nat2/abarundi_030104_nat2_001.html
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