M. Domitien Ndayizeye ( Photo Iwacu-burundi.org )
M. Domitien Ndayizeye ( Photo Iwacu-burundi.org )

En Norvège,  à Trondheim, ce samedi 11 avril 2015,  M. Felix MAZAMBO, un citoyen parmi les Barundi, s’interrogeait sur la place de sénateur à vie que le Burundi donne à ses anciens Président, après qu’un ex Président du Burundi, M. Domitien NDAYIZEYE (FRODEBU) ait dénigré publiquement la population burundaise …

Voici ce qu’écrit M.Felix MAZAMBO :

Quand l’ancien président burundais Domitien NDAYIZEYE « ridiculise »
Vice-président  d’abord et président du Burundi pendant la période  dite  de transition (de Avril 2003 à Aout 2005), l’ancien président Domitien
NDAYIZEYE   était l’invité   dans l’émission  AKABIZI de la RPA (Radio Publique Africaine, réputée d’être d’opposition politique) le 03 avril 2015, où il  s’exprimait par rapport à la situation sociopolitique  actuelle au Burundi.
Connu pour son humour, sa simplicité et surtout  une personnalité normale  qui ne se complique pas la vie comme il l’a toujours dit, sa récente sortie médiatique  a été un coup dur porté  contre le peuple burundais et par  conséquent a choqué  beaucoup de burundais dignes de l’être.
L’invité répondait aux questions du journaliste Gilbert  et des interlocuteurs  en ligne  à propos du climat politique actuel.  Contre toute attente et à la question de savoir pourquoi le suffrage universel 2005  ayant conduit l’actuel président n’a pas été direct contrairement   à la constitution burundaise  actuelle ; une question qui n’a pas été choisie au hasard par le journaliste car c’est elle-même qui  est à l’origine du  fameux « troisième mandat » pour les uns  et « deuxième» pour les autres et à l’ancien président de répondre : « Nous  voulions que le président soit élu par des personnes intelligentes, estimant que le peuple burundais n’était pas intelligent ». Cette phrase que le journaliste a laissée passer volontairement n’a pas plu à beaucoup de   burundais qui dénoncent un mépris envers son peuple. Ces derniers ont préféré répondre à notre ancien président par cette phrase  d’un célèbre penseur politique, sociologue  dont les idées ont beaucoup influencé le monde jusqu’aujourd’hui et surtout  les grandes  démocraties : « …s’il y a peu de gens qui connaissent le degré précis de la capacité des hommes, chacun est capable, de savoir en général, si celui qu’il choisit  est plus éclairé que les autres ». Et de rajouter  que traiter les burundais d’incapables intellectuellement  pour pouvoir élire directement son président ; est tout simplement insultant et que  les burundais ainsi que notre héros NDADAYE Melchior  ne sauraient tolérer ça. Il est à rappeler que le peuple burundais  a directement élu  (suffrage universel direct)  le premier président  démocratique,  NDADAYE Melchior, et cela  en 1993  c’est à dire  plus de dix ans avant 2005.La où le président NDADAYE Melchior avait légitimement  remercié et vanté le peuple burundais de leur capacité, de leur maturité  à choisir la démocratie, l’ancien président lui ne voit qu’ un peuple dépourvu d’intelligence . Au fait  l’ancien président  ayant participé au processus constituant qui, aujourd’hui est à la base des tensions, son argument ne vise qu’ à cacher son ignorance ,sa responsabilité  dans le «VICE »constitutionnel occasionné .Beaucoup de burundais en se basant sur des faits actuels qui minent le processus démocratique,  sont persuadés que la constitution a été  sciemment  viciée  pour des tactiques politiciennes et que c’est  pour les mêmes raisons que les différentes tendances tentent de façonner leurs interprétations . Une séquence de l’émission semble révélatrice   de quelque chose au moment où un interlocuteur interpellait l’ancien l’invité sur sa responsabilité  dans ce vice.
-D’abord  le journaliste qui, visiblement gêné, s’est interposé tout en permettant pas l’interlocuteur d’aller jusqu’au bout de sa question.
– Ensuite l’ancien président qui  comme  beaucoup d’opposants en manque d’arguments, n’a finalement pas répondu et a plutôt préféré jeter les  suspicions sur les intentions des proches du président actuel  qui le pousseraient à briguer un autre mandat.
En tout cas  qu’il y ait une réponse ou pas, que ce  vice ait été omis  sciemment  ou par erreur ;  tout cela  avantage  largement  le parti au pouvoir qui pourrait légitimement profiter de cette occasion  pour glisser leur candidat très populaire  qu’est l’actuel président du Burundi.

Les Elections 2015 au  Burundi, une occasion de plus  pour le peuple burundais de consolider la paix, le processus démocratique et de réconciliation 
Par Felix MAZAMBO

News Reporter