Le chef de la Mission d’observation électorale des Nations Unies (MENUB), Cassam Uteem (à gauche) et Issaka Soudan, le chef adjoint de la MENUB, à Bujumbura lors de la cérémonie d’inauguration. Photo MENUB/Moise Gahungu - un.org
Le chef de la Mission d’observation électorale des Nations Unies (MENUB), Cassam Uteem (à gauche) et Issaka Soudan, le chef adjoint de la MENUB, à Bujumbura lors de la cérémonie d’inauguration. Photo MENUB/Moise Gahungu – un.org

A Bujumbura,  ce vendredi 3 juillet 2015, M. Pierre-Claver Ndayicariye, Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI du Burundi, n’était pas content de la Mission d’observation électorale des Nations unies  MENUB, qui aurait manqué de fair-play dans son rapport provisoire de l’observation du processus électoral burundais, avant, pendant et après les élections, concernant plus précisément les scrutins du lundi 29 juin 2015.

  – Déclaration Préliminaire de la MENUB sur les élections législatives et communales du 29 juin 2015

La MENUB, le jeudi 2 juillet 2015,  a dressé dans son rapport provisoire sur le processus électoral, seul contre tous les autres rapports des autres observateurs internationaux ( dont de nombreux journalistes ) qui étaient présents le 29/6, donnant un très mauvais bilan aux scrutins législatifs et communaux  2015 , disant qu’ils se sont déroulé « dans un environnement qui n’était pas propice à la tenue d’un scrutin libre, crédible et fédérateur ».
M. Pierre-Claver Ndayicariye (CENI), a réagi ce vendredi 3 juillet 2015,  au travail intellectuellement malhonnête de la MENUB, qui a des conséquences malheureuses pour le Burundi car il vient par exemple de mettre à mal les relations politiques entre le Burundi et le Canada.   M. Ndayicariye (CENI) s’est dit « fier » du déroulement des élections de lundi 29/6, en accusant la MENUB d’avoir observé les législatives et les communales de lundi avec « des lunettes téléguidées de très loin ».

M. Pierre Claver NDAYICARIYE, président de la CENI ( Commission Electorale Nationale Indépendante ) Photo: RTNB
M. Pierre Claver NDAYICARIYE, président de la CENI ( Commission Electorale Nationale Indépendante ) Photo: RTNB

Voici le propos de M. Pierre-Claver Ndayicariye (CENI)  en réponse à la déclaration provisoire du MENUB  : “C’est une réalité mal lue parce qu’elle est lue émotionnellement, parce qu’elle est comprise en fonction d’une influence lointaine. C’est une réalité mal comprise parce qu’elle oublie que c’est le peuple qui vote et elle oublie que les observateurs viennent pour accompagner un processus électoral. Dans un pays ce ne sont pas les observateurs qui votent”.

 

Au Burundi, on se dit que lorsque avant un match de football, on parie pour une équipe contre l’autre et qu’après le match l’autre gagne. On se serre la main et on accepte la victoire de manière fair-play.  Au Burundi, avant l’élection du lundi 29 juin 2015, M. Ban Ki Moon, Secrétaire des Nations Unis,  après quelques passages à Bruxelles (où il a fait des rencontres avec des acteurs politiques belges et français), a déclaré que pour lui, sur France 24,  il fallait reporter les élections démocratiques au Burundi, comme les USA, la France, et la Belgique, le préconisait car pour ces derniers il y avait un risque sécuritaire énorme,  pouvant même conduire à un massacre de très grand ampleur.  Ainsi les USA et l’Union Européenne ont boycotté l’observation des élections démocratiques du 29 juin 2015. Toutefois, la Mission d’observation électorale des Nations unies  MENUB est restée. Elle a pu participé à des élections Communales et Législatives le lundi 29 juin 2015 qui se sont passé dans un calme extrême où les citoyens ont pu voter très massivement de manière libre et de transparente. De plus avec une mobilisation des femmes burundaises qui a été sans précédent …

Le Burundi a été victime depuis avril 2015 d’une Révolution de Couleur initiée par les USA, la France et la Belgique, qui devait faire échec aux 3èmes élections démocratiques de 2015.  Cette Révolution de Couleur à la sauce burkinabé au Burundi, après quelques semaines de manifestations devaient se clôturer par un  Coup d’État qui a eu lieu le mercredi 13 juin 2015 mais qui a échoué.  Depuis les diplomaties américaines, françaises et belges font tout pour discréditer les élections en cours au Burundi notamment en faisant outils de leurs relations aux Nations-Unis, et à l’Union Africaine.

DAM, NY, AGNEWS, le samedi  4 juillet 2015

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