La Justice burundaise a du mal à en découdre avec les comportements excessifs d’ONGs locales qui,pour assurer leurs financements, se doivent de faire dans le sensationnel. Le problème est que ces excès d’ONGs coûtent très chers au Burundi. Ils noircissent au quotidien l’image du pays alors que le Burundi tente d’attirer les aides financières extérieurs et les investisseurs en vue de relever les chalenges de redressement de l’économie burundaise et du développement national. Certains disent qu’ il s’agit d’un paradoxe créer par la globalisation et son intelligence économique…

Concrètement comment cela se passe …
Le champion dans cette exercice demeure l’Observatoire de lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) … Lors d’une conférence de presse, le président de l’OLUCOME , M. Gabriel RUFYIRI, vient de dénoncer des scandales de corruption observés à travers les provinces du pays …
Le président de « Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités(PARCEM) Faustin Ndikumana, lui, accuse le ministère burundais de la justice de corrompu.
M. Pierre Claver Mbonimpa (un ancien policier sous la Dictature converti en militant des droits de l’Homme), Président de l’Association pour la Promotion des Droits de l’Homme et des Détenus (APRODH)accuse publiquement les services de renseignement du Burundi d’être derrière une distribution d’armes des citoyens. Il affirme même que selon les informations à sa disposition, les éliminations extrajudiciaires ont refait surface depuis janvier 2012.

Après la provocation, la justice.
Le président de « Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités(PARCEM) Faustin Ndikumana vient de comparaître cette semaine devant le procureur de la Cour Anti-Corruption accompagné par Brigade Anti-Corruption. M. Faustin Ndikumana a été arrêté et conduit à la prison centrale de Bujumbura.
Ce matin, M. Pierre Claver Mbonimpa de l’APRODH était convoqué par le tribunal de grande instance de Bujumbura. Le Ministre de l’intérieur lui a intimé de fournir des preuves…
Une batterie d’avocats, et de loin les plus chers du pays, viennent à la défense de ces leaders d’ONG’s face à l’autorité publique qui lui ne bénéficie que de jeunes juristes recrutés récemment.
De nombreux médias privés locaux ainsi que des multinationales comme l’AFP, RFI, REUTERS,ou XINHUA s’emparent de ces affaires en choisissant leur camp: celui des ONG’S.
Avec toute cette armada d’experts bien rémunérés, l’humiliation du petit état du Burundi devient quasi assurée…
Certains diplomates profitent dès lors de la situation pour tirer les oreilles des autorités burundaises en expliquant pourquoi leurs Etats respectifs ne peuvent honorer leurs promesses de financements …

Le jeu du chat et de la souris orchestré de l’étranger.
Certaines ONG’s aux USA n’hésitent pas à se vanter sur le fait de pouvoir déstabiliser un régime national dans de petits pays pauvres (et parfois même dans des états riches en Afrique : elles citent en exemple les révolutions arabes-) …
Au Burundi, de nombreuses associations de la société civile vivent de subventions d’états étrangers, de multinationales ou d’ONG’s. Il y a quelques mois, le Ministre de l’Intérieur du Burundi a exigé que chaque organisation burundaise puisse présenter les origines de ses sources financières. Il s’agit pour le gouvernement du Burundi de savoir à qui elle a faire dans ces nouvelles règles imposées par la globalisation avec l’essor du multilatéralisme.
Les organisations de la société civile burundaises avaient refusé de donner leurs sources financiers. Ce comportement avait frustré l’Etat du Burundi.
Le Burundi, qui est un petit pays africain, n’arrive pas à faire face à certaines campagnes d’organisations civiles burundaises (soit de Droits de l’Homme, d’anti-corruption ou du monde médiatique ) qui sont financés de manières exorbitantes par des sources extérieurs. Il s’agit ni plus ni moins d’un déséquilibre dangereux qui remet en cause l’indépendance du Burundi. Pour certains politiciens africains, ce phénomène est une nouvelle forme d’impérialisme …

En conclusion, ce passage du Burundi, au concret de la globalisation, lui coûte chaque année des centaines des millions d’USD. Les politiciens burundais doivent pouvoir trouver du répondant. Les parlementaires doivent se saisir urgemment de cette question. Certains états africains, eux, pour se défendre face à ce nouveau style d’agression par -l’image de corrompu et des Droits de l’Homme bafoués- ont décidé d’investir des millions d’USD au secteur de la Communication et de la société civile (adjuvante) locale. Bref, il s’agit d’une nouvelle guerre véritablement économique !

DAM, NY, AGnews, le 10 février 2012.

 

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