Père Désiré Yamuremye, président de Commission Vérite et Réconciliation (CVR) du Burundi - Photo : isanganiro.org
Père Désiré Yamuremye, président de Commission Vérite et Réconciliation (CVR) du Burundi – Photo : isanganiro.org

De nombreux Barundi demandent d’urgence une loi sur le Génocide contre les Barundi commis par les régimes des Bahima burundais afin de faciliter le travail de la Commission Vérite et Réconciliation (CVR) du Burundi

A Bujumbura, jeudi 17 septembre 2015, Père Désiré Yamuremye, président de Commission Vérité et Réconciliation (CVR) du Burundi, s’est exprimé sur une radio burundaise où il a annoncé que pendant la période électorale 2015 ( mai 2015 à septembre 2015 ) les activités de la CVR s’étaient poursuivies.
Les Commissaires de la CVR  se sont formés à la loi qui les régit [ la loi du 15 mai 2014 portant création, mandat, composition, organisation et fonctionnement de la CVRhttp://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2015/09/bdi_burundi_Loidu15mai2014portantCVR.pdf ] ,  mais aussi au droit pénal international, au droit humanitaire, à la philosophie des droits de l’homme, et de tout ce qui concerne les droits de la personne humaine.

La CVR au Burundi a été créée pour permettre  aux jeunes générations burundaises de connaître ce qui s’était passé pendant le Génocide qu’ a connu le Burundi. Ces dernières années ( de 2005 à 2015 ), le processus de – justice transitionnelle au Burundi  –  a permis [  grâce à la Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB), au Ministère de la Solidarité ( ayant supervisé le retour et l’accueil des centaines de milliers de réfugiés Barundi ),  au Ministère de l’Éducation (  depuis 2006, avec la gratuité scolaire, la population scolaire a été augmentée de 50% ) et aussi au Ministère de la Fonction Publique ( qui a procédé aux paiements des pensions, aux descendants des victimes du génocide,dont les parents étaient des fonctionnaires ) ] à l’Etat du Burundi de pouvoir mettre des noms à un grand nombre de victimes du génocide du Burundi et d’avoir des chiffres ( aidant à des statistiques ) permettant dorénavant de ne plus pouvoir nier  le fait du -Génocide contre les Barundi- par les Régimes dictatoriaux des Hima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya ) [ http://burundi-agnews.org/sports-and-games/?p=4124 ].  Ces données récoltées depuis 2005, dans ces nombreuses institutions  de l’Etat du Burundi, permettent aujourd’hui aux sociologues et aux historiens de confirmer la véracité factuelle du Génocide du Burundi.

#sindumuja
La campagne #Sindumuja sur les réseaux sociaux

Désormais beaucoup de parlementaires Barundi et de nombreuses associations de victimes souhaitent que le Burundi ajoute à ses outils législatifs – une loi sur le Génocide du Burundi -. Cette loi permettra à faire reconnaître rapidement le génocide du Burundi à l’ONU. Ainsi, cela facilitera le travail de la CVR Burundi. Il y a urgence car l’impunité démontre que, par exemple, pendant cette période électorale 2015  que le Burundi vient de vivre, que, nombre parmi les individus qui ont tenté le Renversement du Régime par Coup d’Etat [ http://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2015/09/Bdi_Burundi_Commission_enquete_judiciaire_mouvement_insurrectionnel_26avril2015.pdf ], étaient  des enfants de l’ancien régime dictatoriale des Bahima (Micombero, Bagaza, et Buyoya ) ou même tout simple des officiers ( militaires et policiers ) de cet ancien régime. Sur les réseaux sociaux, ces enfants de la Dictature Hima burundaise ont même lancé une campagne “#Sindumuja” [  http://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2015/09/bdi_burundi_Sindumuja.pdf ] en référence à la manière dont leurs parents traitaient et identifiaient  les victimes et les enfants des victimes du Génocide contre les Barundi sous la Dictature. Les enfants des victimes du génocide au Burundi, ne portaient pas une étoile jaune comme les juifs pendant la Shoah ( 1939 – 1945 ) ou le Génocide des juifs, ils étaient appelés par leurs bourreaux  “fils ou fille d’-Umumenja-“.  Le  #Sindumuja  permet – aux enfants de la dictature Hima –   de se distinguer de l’autre  Umumenja  ( les Barundi). Il s’agit d’un code de reconnaissance ou  d’identification d’un groupe.  Cela démontre l’urgence de cesser à la banalisation du génocide du Burundi. De plus, pendant cette période électorale, des média privés ( nationaux et internationaux ) ont utilisé des méthodes et des techniques de communications qui ont réussi à remonter les peurs des Barundi engrangés par le génocide du Burundi, ayant pour conséquence  la fuite, de manière instantanés, de dizaines de milliers de Burundais vers les pays voisins ( Tanzanie, RDC Congo, et Rwanda ).

Le Burundi a vécu pendant près de 40 ans dans une des dictatures militaires qui aura été parmi les plus féroces du 20ème siècle dans le monde.  La Dictature des Bahima burundais aura fait plus de 4,5 Millions de victimes Barundi – le fameux génocide régicide du Burundi  [  http://burundi-agnews.org/genocide.htm ; http://burundi-agnews.org/agnews_refugees.htm ; http://burundi-agnews.org/guerre_civile_burundaise_1993_2003.htm ; http://burundi-agnews.org/ccburundi.htm  et http://burundi-agnews.org/genocide_1996.htm].

DAM, NY, AGNEWS, le mardi 22 septembre 2015

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