Point de presse – Le Secrétaire Général et Porte parole du Gouvernement, Monsieur Philippe NZOBONARIBA a tenue aujourd’hui, 10 février 2011 un Point de Presse dans lequel il a annoncé que « Le Gouvernement tient à réaffirmer son engagement pour la sécurité de tous les citoyens, et qu’à sa connaissance, aucun des leaders politiques actuellement en exil ou en cachette, n’est poursuivi par aucun mandat judiciaire »
1. En date du 07 février 2011, l’Organisation « International Crisis Group » a sorti un rapport critique sur les dernières élections au Burundi, assorti d’une série de recommandations destinées, selon l’organisation, à trouver une solution à ce qu’elle qualifie d’ « impasse politique ».
2. Au vu de ces recommandations et après lecture de ce rapport, le Gouvernement du Burundi a estimé utile de communiquer à l’opinion son appréciation sur le document.
3. Bien que le rapport semble bien documenté, le Gouvernement trouve les conclusions de l’ICG encore une fois aussi alarmistes que pessimistes à l’instar de celui qu’il a produit en date du 12 février 2010, à la veille des élections générales, où l’organisation minimisait la capacité des forces de sécurité burundaises d’assurer la sécurisation des scrutins jusqu’à recommander l’envoi des troupes étrangères à le faire à leur place.
Maintenant que l’histoire a montré que l’ICG pouvait se tromper dans ses analyses sur la politique burundaise, sa vision devrait évoluer vers un peu plus d’objectivité et d’optimisme sur la réalité de la situation politique burundaise.
4. Pour le titre lui-même du rapport, le Gouvernement tient à informer l’opinion qu’il n’y a pas de climat d’impasse politique qui prévaut pour le moment au Burundi, puisque toutes les institutions issues des dernières élections générales fonctionnent parfaitement, du sommet à la base (du Président de la République jusqu’aux Chefs de collines).
5. Concernant le dialogue constructif recommandé en vue d’assainir le climat politique, le Gouvernement rappelle encore une fois que toutes les portes du dialogue sont et restent ouvertes, les mécanismes et cadres légaux où peuvent s’exprimer toutes les formations politiques sans restriction sont en place. Il ne reste que la volonté politique de chaque partenaire pour saisir ces opportunités.
6. Pour ce qui est des garanties sécuritaires pour les opposants politiques, le Gouvernement tient à réaffirmer son engagement pour la sécurité de tous les citoyens, et qu’à sa connaissance, aucun des leaders politiques actuellement en exil ou en cachette, n’est poursuivi par aucun mandat judiciaire. Le rapport lui-même le reconnaît à la page (6) quand il dit que « …Après les élections présidentielles, la tension tombe soudainement. Les actes de violence diminuent tandis que les principales voix de l’opposition optent pour l’exil volontaire » Pour celui qui veut donc rentrer, les portes sont ouvertes et ne sera pas inquiété pour sa sécurité.
7. Enfin, concernant la persistance à affirmer la présence d’une rébellion armée, le gouvernement tient à confirmer qu’il n’y a pas de rébellion politique armée actuellement en cours d’opérer sur le sol burundais, d’autant plus que jusqu’à ce jour personne ne revendique être à la tête de la prétendue rébellion, ou commanditaire des actes de banditisme qui s’observent dans le pays.
Il s’agit en fait de groupes de malfaiteurs éparpillés ici et là, mais qu’une certaine opinion véhiculée par des politiciens souhaite voir évoluer en rébellion pour avoir un jour l’opportunité d’y greffer leurs revendications politiques. C’est apparemment ce que le rapport d’ICG qualifie de banditisme politique.
Pour terminer, le Gouvernement invite tout observateur de bonne foi à venir sur terrain se rendre compte de l’évolution et de la réalité des progrès réalisés au jour le jour sur le plan politique, sécuritaire, de justice et des libertés des citoyens. Cela demande néanmoins qu’on prenne le temps suffisant pour rencontrer tous les partenaires capables de fournir les éclaircissements qu’il faut, au lieu de se contenter des informations livrées par les points focaux, ce qui semble être le cas de l’organisation ICG.
Bujumbura le 10 Février 2011
Le Secrétaire Général du Gouvernement et Porte-parole du Gouvernement
Philippe NZOBONARIBA.-