Rapatriement – La veille dame, Elisabeth, originaire de Bururi, avec ses 80 ans passée, a fui, en 1972,avec son mari, le génocide de Bahutu barundi sous la dictature Micombero.  “Près de 500 000 Barundi ont été emportés  -extérminés- en avril 1972. A l’époque, le Burundi comptait  près de 3 millions d’âmes. C’est vous dire l’ampleur, ce que cela représente … Dans les camps en Tanzanie, où j’ai travaillé.  Des gens comme Elisabeth, ils y en avaient !”, rajoute le fonctionaire du HCR encadrant ce programe de retour. “Le mal est là. Mais la Justice ne suit pas … C’est dramatique pour toutes ces victimes de l’Histoire”, termine avec une voix rauque  notre fonctionnaire.   Elisabeth dit qu’elle est heureuse de rentrer, presque une larme aux yeux. “Sans l’aide du HCR, elle aurait peut-être plus jamais su revoir son pays», raconte t’elle.{jcomments on}

Chaque semaines des centaines de réfugiés Barundi rentrent quittant la RDC (ex-Zaïre). Céline Schmitt du HCR rappelle que la totalité des réfugiés sont au nombre de 10 000. En coordination avec le ministère de la solidarité au Burundi, le HCR fait tout son possible pour que leurs retours soient un succès de réintégration dans la société burundaise. “On tente d’assurer un abri, des soins de santé, ou la possibilité de pouvoir étudier etc.”, rajoute un bénévole du HCR au centre de transit de Mutumbizi.

Selon un officiel du HCR, tous ces hommes et femmes ordinaires sont la preuve de la barbarie qui a frappé les Barundi sous la dictature. Le gros des réfugiés sont originaires des provinces burundaises frontalières du Congo (RDC). Ils sont les témoins vivant du Génocide de 1972 au Burundi ou encore des évènements de “Ntega Marangara”.

Dans la confidence, Elisabeth révèle que désormais son rêve est un jour pouvoir rencontrer ce fameux Président du Burundi -S.E. Nkurunziza Petero-. “Elle a entendu de très bonne chose de cette homme …”, dit le bénévole. Selon elle : “Il est l’espoir des Barundi”.( DAM, NY, AGNEWS, le 18 octobre 2010 ).