COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DU BURUNDI.

1. Une journaliste Française du nom de Pauline SIMONET vient de publier à travers la chaîne de télévision française « France 24 » un documentaire sur le Burundi où elle affirme avoir rencontré et s’être entretenue avec un groupe d’hommes armés se réclamant constituer une rébellion burundaise opérant à partir du territoire de la République Démocratique du Congo, répondant au nom de « Fronabu-Tabara », commandée par un certain général Moïse.
2. Le même documentaire va plus loin, en présentant des maisons et des chantiers en construction qui seraient selon le film, le fruit de détournements et d’enrichissements illicites des dignitaires du pouvoir de Bujumbura.
3. Après l’analyse du documentaire, le Gouvernement burundais réfute ces allégations mensongères et tendancieuses, qui apparemment relèvent de la manipulation dont la journaliste aurait été victime.
4. Le groupe des prétendus rebelles n’est qu’une mise en scène orchestrée par certains milieux politiques, et qui n’en sont pas à leur premier essai, puisque depuis la fin des élections de 2010 ils n’ont jamais cessé de rêver à la naissance d’une rébellion qui serait pour eux leur unique chance de ressusciter politiquement.
5. Quant au prétendu général Moïse, se réclamant chef d’un mouvement opérant au Congo, tous les téléspectateurs avisés ont pu constater que l’individu n’est même pas Burundais. Il ne parle que le Kinyarwanda, pas un seul mot français, et ce devant une journaliste française, envoyée par une chaîne de télévision française, qui a dû recourir à un interprète : chose étonnante pour un officier burundais de grade de général, le Burundi étant un pays francophone.
6. Le Gouvernement réfute donc ce montage grossier, qui du reste vient grossir toute une série d’autres montages particulièrement ces derniers jours, et réaffirme qu’il n’ya pas de rebelles opérant sur le territoire burundais, et qui serait basée où que ce soit dans un pays voisin.
7. Le Gouvernement condamne également l’aspect ethnique que le documentaire semble vouloir mettre en avant, rappelant à l’opinion nationale et surtout internationale que cette question a été complètement vidée par les burundais à travers les accords d’Arusha de 2000, il y a donc plus de onze ans.
8. Quant à l’émergence de bâtiments et la multiplicité des chantiers en construction à Bujumbura, le Gouvernement condamne l’exploitation négative des efforts de reconstruction que les Burundais ont déployés depuis que la paix a été recouvrée.
En effet ce n’est pas seulement la ville de Bujumbura qui est en chantier, mais c’est à travers tout le pays que l’on assiste à la naissance de nouvelles constructions, à des investissements tant du secteur public que privé, des hôpitaux, des écoles, des Universités, des hôtels, et autres… signe que les Burundais sont décidés de mettre leurs soucis sur l’avenir que sur le passé.
9. Il est donc inacceptable que l’on traite tout ce monde y compris des opérateurs économiques qui ont pris des risques énormes auprès des banques commerciales pour financer leurs projets, de détourneurs et de corrompus, alors qu’ils ne font que valoriser les fruits de la paix retrouvée.
Le Gouvernement invite l’auteur du documentaire à leur présenter des excuses, pour avoir été désabusée.
10. Le Gouvernement burundais invite les professionnels des médias étrangères en reportage au Burundi, de tenir compte de l’environnement politique qui prévaut dans le pays, afin de ne pas tomber dans les pièges des manipulateurs qui risquent de compromettre leur renommé reconnu par tout le public et qui est imposée par leur professionnalisme.
11. Enfin le Gouvernement invite encore une fois la population burundaise à rester sereine et unie, et à ne pas se laisser distraire par cette campagne de désinformation qui ne vise que ralentir les efforts que les Burundais déploient pour leur prospérité, leur développement et la stabilisation du pays.
12. Quant au Gouvernement, il leur rassure que rien ne sera ménagé pour garantir et maintenir la sécurité pour chaque citoyen, et ce, sur toute l’étendu du territoire nationale.
Bujumbura, le 02 Décembre 2011.
Le Secrétaire Général du Gouvernement et
Porte parole du Gouvernement.
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DAM, NY, AGnews, le 3 décembre 2011.
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