A l’Assemblée Nationale du Burundi, on évalue l’intégration des écoliers et élèves rapatriés et intégrés au système éducatif burundais …
Les enfants des rapatriés burundais, essentiellement venus de Tanzanie ou du Congo RDC, dont les parents étaient d’anciens réfugiés Bahutu Barundi qui avaient fui la repression terrible sous la Dictature féroce des régimes Bahima burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya), ont été intégrés, dès leur retour au pays, dans le cursurs scolaire du Burundi. Le problème est que la plupart de ces enfants étaient anglophones et swahilophones (ceux qui ont vécu en Tanzanie). Le cursus au Burundi est en kirundi et en français. Les députés Barundi viennent d’évaluer le résultat de cette intégration scolaire. Et le constat est amer !
Les députés Barundi de l’Assemblée Nationale (A.N.) viennent de présenter un rapport d’évaluation concernant l’intégration scolaire des enfants de rapatriés Barundi en provinces de Makamba, Bururi, Rutana, et Cibitoke. Celui-ci dit que ces enfants de rapatriés ont du mal à s’adapter au système éducatif burundais,et cela due, en grande partie, aux problèmes persistants qu’est la langue d’enseignement, mais aussi de l’extrême pauvreté de ces derniers. Le système actuel de mise à niveau linguistique proposé par Refugee Education Trust (Ret) [1], a été appliqué en test au lycée Saint Marc de Ngagara ou dans les autres écoles de Rumonge (Bururi) et il semble être totalement inefficace.
Les membres de la Commission éducation et jeunesse de l’A.N. proposent dès lors des solutions et font des recommandations, au travers de ce rapport. Notamment, la création pour ces élèves du secondaire d’une grande école à système d’internat où ils pourront poursuivre l’enseignement général en anglais. tout en sachant que le Burundi est devenu un pays de l’East African Community (EAC) et ces élèves aideront plus tard à une intégration réussie du pays dans cette ensemble anglophone et swahilophone. Poursuivant la lecture du rapport, leurs enseignants seront des professeurs burundais rapatriés de la Tanzanie et demandeurs d’emploi. Concernant le cycle supérieur, les lauréats de ces écoles pourront être admis dans des universités locales dont l’enseignement se fait en anglais ou à l’université du Burundi.
Nombreux sont parmi ces jeunes qui ont passé plusieurs années au Burundi sans étudier à cause de ce problème linguistique. Les députés demandent qu’il y ait une grande école d’enseignement des métiers, à système d’internat également, qui serait bien équipée et dotée de professeurs qualifiés en vue d’accueillir des enfants rapatriés en provenance de différentes provinces.
Le rapport demande en plus que chaque province qui a accueilli des rapatriés conçoit un plan d’urgence de réinsertion de ces jeunes dans les écoles locaux. Ce plan sera intégré dans le plan de développement communautaire. Pour ceux qui ont abandonné leurs études à cause de la pauvreté de leurs parents, le gouvernement devra leur attribuer soit des terrains cultivables ou les intégrés dans des projets de développement locaux.
De nombreuses associations de la société civile du Burundi applaudissent le travail de la Commission Education et Jeunesse de l’A.N. mais regrette que les grands dignitaires sous la dictature des Bahima ne contribuent nullement financièrement à cette réintégration des rapatriés. Ils déplorent que ce ne soient que l’Etat (c’est à dire les citoyens Barundi dans leur ensemble) et les partenaires qui s’occupent de cette question…
DAM, NY, AGNEWS, le 25 mars 2013
[1] Le personnel de l’ONG « Refugee Education Trust (RET) » au Burundi recruté sur base ethnique [ http://nyabusorongo.org/index.php/revelations/120-le-personnel-de-long-refugee-education-trust-ret-au-burundi-recrute-sur-base-ethnique ]