Si il y a un dossier où le Burundi est à la traîne, c’est celui de l’énergie. L’accès à l’électricité de la population burundaise est de 10%. Que font les Ministres de l’énergie ? On parle de Ministres qui dorment ! Bonne nouvelle tout de même, le Burundi disposait en électricité d’une capacité totale de 30 Mégawatts (MW) en 2005. La capacité est actuellement 45 MW.
Malheureusement, le Burundi souffre d’un déficit annuel de 15 MW en raison d’une baisse des réserves d’eau dans son barrage hydroélectrique principale. Le pays importe 15 MW principalement du Congo (RDC) voisin. La plus grande centrale hydroélectrique est celle de Rwegura au nord-ouest du pays qui produit à elle seule 18 MW.
Pourtant, selon des études réalisés en 1983, le Burundi a un potentiel hydroélectrique de 1700 MW (si toutes les sources étaient exploitées). Sur ce chiffre, selon des experts, seul 300 MW, provenant de sites de plus d’1 MW, sont réellement viables pour l’exploitation économique du pays.
Selon une étude bibliographique récente, on recense 156 sites potentiels, 29 sites existants ou en phase d’être équipés. Actuellement, moins de 30 sites sont exploités.
De 2005 à 2012 avec les différents ministres de l’Énergie qu’a connu le pays, le potentiel électrique (capacité totale) n’a augmenté que de 15 MW. Or ils doivent montrer des chiffres … La demande en électricité augmente aussi bien au niveau des ménages et que des entreprises.
Le gouvernement (le Ministre de l’énergie) et l’entreprise qui est en charge la gestion de l’eau et de l’électricité -La Régie de production et de distribution d’Eau et d’Électricité (REGIDESO)- doivent essayer de répondre au plus vite à ce défit. Il en va de l’économie nationale du pays. On nous dit que des pistes alternatives sont explorées : l’éolienne, la photovoltaïque, et la biomasse. Le Burundi a un gisement solaire excellent, avec un ensoleillement moyen annuel qui est proche de 2 000 kWh/m2 par an …
DAM, NY, AGNEWS, le 1 mars 2013