Le Génocide des Bahutu Barundi de 1972
Le Génocide des Bahutu Barundi de 1972

Ce 29 avril 2013, à Bujumbura, des intellectuelles, des politiciens, des artistes et des citoyens se sont mobilisés pour que l’Etat du Burundi et les Nations Unis reconnaissent le Génocide des Bahutu Barundi de 1972…

Lors d’une conférence organisée à l’Hôtel Amahoro pour les 41 ans du Génocide des Bahutu Barundi de 1972, ce dimanche, les organisateurs ( M. Serges Nsabimana, M. Emmanuel Bamenyekanye, et M. Aimé Emmanuel Nibigira) plaident pour la construction d’un monument national pour les victimes de toutes les crises qu’a connues le pays, soit un monument du Génocide Régicide contre les Bahutu Barundi commis par le Régime des Bahima du Burundi pendant les 40 dernières années.
L’après midi, partant de la Hope Africa University, sise Chaussée Mgr Elie Buconyori, les participants à la conférence ont terminé la rencontre en se rendant déposer des gerbes de fleurs sur les fosses communes de Buterere.

L’artiste Burundais, Maréchal Femi De J’Abat, trouve qu’il faudrait que, pour ce Génocide de 1972 au Burundi, que “les victimes attendent toujours que les autorités burundaises leur permettent d’obtenir vérité, justice et réparations. Sans cela ne nous y trompons pas, aucune paix ou réconciliation véritable ne saurait être solide et durable”.

Le parti UPD Zigamibanga, rassemblé autour de son porte parole M. Kassim Abdoul, exige que la lumière soit faite sur les évènements qui ont endeuillé le Burundi en 1972. Il faut que les victimes soient identifiées et connues afin que leurs familles les enterrent dignement et procèdent aux cérémonies culturelles en leur faveur. Pour l’UPD, le Génocide de 1972 ne doit pas être méconnus et doit au contraire être évalués à sa juste valeur dans l’Histoire du Burundi.

AMEPCI, une organisation rassemblant des victimes de tragédie burundaise, demande que la commémoration de la Journée du 29 avril soit une réalité chaque année. Pour cette dernière, la mémoire des événements de 1972 en cette date ne peut pas être laissée à l’oubli.

Selon l’Amb. Kavakure Laurent, qui est historien et actuellement Ministre Burundais des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, “La date du 29 avril est une date rouge dans l’histoire du Burundi. En 1972, cette date rappelle l’assassinat de sa Majesté Ntare V et le massacre de centaines de milliers de Burundais. Après le massacre, ceux qui étaient au pouvoir ont spolié les veuves et les orphelins. Ils ont spolié maisons, terres, véhicules et ont bloqué les comptes en banques des familles meurtries avant de s’en approprier au nom de l’Etat”. »

DAM, NY, AGNEWS, le 30 avril 2013

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