A Bujumbura, vendredi dernier (13 juin 2014), M. Claver Kazihise, coordinateur de la Société Civile Citoyenne (SOCIC) au Burundi (consortium d’associations formé autour de quatre axes principaux d’actions : la consolidation de la paix, le développement, l’expression plurielle et la solidarité ), a crié sa colère lors d’un point de presse dénonçant le mal que vit actuellement la Société Civile au Burundi. M. Claver Kazihise a parlé d’une “manipulation qui est un danger pour la paix et la démocratie”.
Ces derniers années, il existe au sein même de la société civile burundaise une sorte de mafia de bien penseurs. “Ces mafieux”, généralement membres d’associations ONG burundaises organisées en coupole, exigent de l’ensemble des organisations de la société civile burundaise de faire ce qu’ils leur demandent sinon ils sont exclus…
Par exemple, une campagne a été menée par “ces mafieux” d’obliger aux organisations de la société civile burundaise d’exiger à l’Etat du Burundi “une enquête sur l’éventuelle distribution d’armes à une catégorie des jeunes”. Certaines associations de la SOCIC basées dans différentes zones du pays, pensant qu’il s’agissait d’une question grave, ont dé-lors mené leurs propres enquêtes sur terrain. Elles ont transmis leurs rapports concluant qu’il n’y avait jamais eu de distribution d’armes aux jeunes affiliés d’un des partis politique qui est au pouvoir au Burundi le CNDD-FDD. Ainsi, cette enquête indépendante exigée par “ces mafieux” n’avait pas sa pertinence.
Pour M. Claver Kazihise, c’était la goutte qui a fait déborder le vase. Il s’agissait bel et bien d’une tentative de crédibilisation de la rumeur actuelle -amplifiée en avril dernier par le BNUB (Bureau des Nations Unis au Burundi)-, pour poursuivre une manœuvre politique de manipulation de l’opinion.
C’est à cause de ce genre de manipulations qu’est née une alternative au sein de la société civile du Burundi. La Société Civile Citoyenne (SOCIC) comprend un très grand nombres associations civiles burundaises, qui ont été victimes d’exclusion de la part de ces membres “mafieux” de la société civile burundaise bien pensante qui leur a empêchés d’aller dans des rencontres organisées par des bailleurs de fonds,ainsi, les poussant à une asphyxie financière de leurs activités.
La SOCIC , face à cette discrimination “mafieuse” sans nom, exige qu’il y ait au sein de la société civile burundaise plus de tolérance dans la différence d’opinions, mais demande d’urgence une transparence dans la gestion du financement de la société civile burundaise pour qu’elle soit plus égalitaire et non sectaire (voir “cette mafia” [1] ). Selon les membres de la SOCIC, il faudrait d’urgence des Etat Géneraux de la Société civile burundaise pour qu’on en finisse une fois pour toute avec cette question des organisations discriminées et ces membres “mafieux” de la Société civile burundaise ! Il est à souligner que très peu de journalistes et de média burundais ont couvert ce cris de colère lors de ce point de presse de vendredi …
[1] Burundi: Le Groupe de Presse Iwacu menacé par la pieuvre NTABARUMANIKA juin 17, 2014
DAM, NY, AGNEWS, le 19 juin 2014