Rencontre entre le BNUB et le Parlement du Burundi sur le processus de  Justice Transitionnelle.
Rencontre entre le BNUB et le Parlement du Burundi sur le processus de Justice Transitionnelle. ( Photo: assemblee.bi )

A l’Hôtel Royal Palace, le Parlement du Burundi (assemblee.bi), en collaboration avec le Bureau des Nations Unies au Burundi, la Confédération Helvétique et le CENAP, ont organisé la semaine dernière un atelier de renforcement des capacités des parlementaires sur les mécanismes de justice transitionnelle. 

Les objectifs de cette rencontre étaient d’échanger,d’apprendre, et se documenter : –  sur le processus de la justice transitionnelle au Burundi ;  – sur le projet de loi de la mise en place de la CNVR;  – sur l’acquisition des connaissances sur les normes internationales sur les mécanismes de la justice transitionnelle;  sur les bonnes pratiques dans ce genre de processus qu’ont connu  divers pays.

Le Bureau des Nations Unis au Burundi BNUB (bnub.unmissions.org) a insisté vis à vis du Gouvernement du Burundi de collaborer avec ses partenaires afin de mettre en place une Commission Nationale Vérité Réconciliation – CNVR-  crédible et consensuelle, en tenant compte des idées consignées dans le rapport des consultations nationales.

Un parlementaire burundais qui participaient  à ces assises et  qui a souhaité garder l’anonymat s’est confié à AGNEWS. Il commence par rire : “Le BINUB, comme le CENAP, veulent nous tromper… Ces organisations reprennent en vrac les revendications  que la société civile – des enfants de la dictature – qui rappelle à longueur de journées dans les média burundais qu’ils dominent. Pourquoi le BNUB, ou ces artisans du CENAP, insistent sur les mots -crédible et consensuelle- ? …”

Pour le BNUB, le projet de loi portant mise en place de la Commission Nationale Vérité et Réconciliation CNVR  sera un déterminant de la crédibilité de la CNVR et c’est lui qui va garantir si les témoins ou les victimes vont oser révéler ce qu’ils ont vu ou subi. Il a invité le Parlement à délibérer de façon à voter un projet de loi qui apporte des solutions satisfaisantes pour tous.

Le parlementaire anonyme reprend: “Pourquoi ce lobbying  du BNUB et du CENAP à notre encontre nous parlementaires Barundi élus démocratiquement ? Pourtant c’est simple … La question de la CNVR et de la justice transitionnelle au Burundi n’est pas compliquée !   Le Burundi a vécu pendant près de 40 ans sous un régime dictatorial féroce -la Dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya)- qui a fait des millions de victimes parmi les Bahutu Barundi. C’est à dire des morts, des réfugiés et des internés dans des camps de concentrations. Tout cela est consigné dans des centaines de milliers de rapports aux Nations Unis.   Je ne vois pas la difficulté qu’il y a à reconnaître cette vérité du côtés des instances des Nations-Unis.  Il y a comme une gène à reconnaître que le Burundi a connu un véritable génocide vis à vis des Bahutu Barundi. Le premier geste du BNUB, pour que l’on est confiance en lui, cette institution, serait de consigner aux Nations Unis qu’il y a eu un Génocide des Bahutu Barundi au Burundi. A partir de là, la mise en place de la CNVR serait très facile. Pourquoi l’ONU tarde à faire reconnaître au monde entier ce qui est arrivé au Burundi ? Le Génocide des Bahutu Barundi commis par la Dictature des Bahima burundais”

La Première Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale, l’honorable Mo-Mamo Karerwa a expliqué que le projet de loi de la CNVR allait définir les règles et consignes qui correspondent à la réalité du pays, tout en respectant les normes internationales.
Le projet de loi  de la CNVR  sera bientôt  voté. Ensuite le Parlement burundais aura pour mission de vérifier sa mise en place effective et à son fonctionnement intégral.

Notre parlementaire anomyne, termine en disant : ” Certains ont osé dire qu’il était impossible d’engager des poursuites contre chacune des personnes qui ont commis un crime, un petit nombre, surtout les commanditaires devraient être poursuivis … Ce qu’il faudrait pour nous Barundi c’est de travail avec le Rwanda pour mettre en place  des -GACACA-. Grâce à ce système de justice transitionnelle, le Rwanda a réussi à juger des millions de Rwandais qui ont été actif lors du Génocide. Cette expérience serait riche pour les Barundi.”

DAM, NY, AGNEWS, le 24 avril 2013

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