Chez les confrères de Radio France International RFI, ce matin, l’écolo M. Olivier De Schutter dénonce la politique de privatisation du café menée par la Banque Mondiale au Burundi.
M. Olivier De Schutter est Belge. Il est proche du parti Ecolo (les verts) de Belgique. Cette organisation politique est connue pour être proche des mouvements alter-mondialistes qui combattent -le monde de la Finance – qui ont pris le dessus sur les destins de la globalisation. En même temps, M. Olivier De Schutter est rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation et un grand défenseur de l’agroécologie.
Il dénonce les lendemains de la privatisation du café lancée en 2009 au Burundi sous le conseil et la gestion de la Banque Mondiale.
M. De Schutter vient d’informer le gouvernement du Burundi sur les pièges que risque le pays avec la privatisation de la filière café qui est une des premières ressources financières des Barundi.
M. De Schutter dénonce la politique de la Banque Mondiale qui a ses yeux travaillant pour les financiers ne s’occupent nullement des conséquences humaines sur le terrain, dont la disparition progressive des petits paysans.
Selon lui, au Burundi, cette privatisation du café menée par des spécialistes de la Banque Mondiale va rendre plus pauvre les paysans Barundi. Et surtout, ils vont devenir dépendant de grandes multinationales de l’agroalimentaire.
Il n’est jamais trop tard pour mettre des gardes fous … M. De Schutter propose, peut -être, comme au Brésil, que le Burundi qui est fort dépendant de la Banque Mondiale, de poursuivre ces projets avec cette dernière au niveau du Ministère de l’Agriculture. Mais qu’en même temps, par exemple, le gouvernement du Burundi crée un ministère du développement rurale qui lui va s’occuper de soutenir les petits paysans, très nombreux au Burundi et qui font nourrir énormément de monde.
DAM, NY, AGNEWS,le 25 avril 2013