A Gitega, ce mardi 23 août 2016, Mme Jeanne D’Arc KAGAYO, ministre burundais du développement communal , a présenté le bilan de l’évaluation de la mise en place de villages au Burundi.
Lors de la présentation du bilan du programme d’urbanisation et de l’aménagement des villages de développement en 2014 [ http://burundi-agnews.org/economie/burundibilan-2014-15-000-maisons-construites-dans-les-villages/ ], la présidence burundaise donnait les chiffres suivants : plus de 15.000 maisons construites au sein des villages de développement …
La ministre burundaise du développement communal rapporte que, pour 2015, 9754 sur plus de 33900 maisons ou parcelles qui étaient prévues ont été construites dont 6694 sont déjà habitées depuis 2015. Ce programme de villagisation débuté en 2005 atteint aujourd’hui 68,62 % des réalisations.
La province de Ngozi a ,en ce moment, le plus de villages et la province Bururi, le moins de villages.
Les 19 gouverneurs des provinces burundaises et les 119 administrateurs des communes du Burundi étaient présents à cet atelier d’évaluation des villages burundais.
Au Burundi, où les habitants sont établis à travers 2913 collines ou quartiers sur une superficie de 27 834 km², l’idée d’y établir des villages, c’est d’abord dans un soucis de modernisation de la gestion du territoire mais aussi dans le cadre de la politique de développement en cours [ http://burundi-agnews.org/philosophie.htm ].
En rassemblant le plus de logements et d’habitants possibles, dans un même endroit, il est plus facile d’amener à cette endroit tous les services publics ou privés que sont les transports, les écoles , les magasins , l’électricité, l’eau, l’internet, les télécommunications etc.
Pour les villages au Burundi, il y avait et il y a un blocage psychologique chez les Barundi … Ils demeurent à cause de la tradition millénaire collinaire inscrite chez les Barundi, pourtant proche de l’idée du village, mais qui diffère à cause d’URUGO ( l’enclos ). Les Barundi ont leur maison ( inzu ) avec une parcelle clôturée (URUGO) et une autre parcelle ( ITONGO ) qui entoure URUGO, destinée d’une part, à la culture vivrière ou faire paître ses vaches, mais qui est surtout important structurellement dans la sociologie culturelle de l’héritage chez les Barundi.
DAM, NY,AGNEWS, le mercredi 24 août 2016