{jcomments on}DAM, NY,AGNEWS, le 9 mars 2010. – A vous de juger à travers les titres des articles d'IRIN ces derniers mois : – Des milliers de personnes ont besoin d'assistance alimentaire ;Jacqueline Kabagirwa, "How can I tell my children there is nothing to eat for a day or two?"; Drought leaves thousands needing food aid; Female ex-combatants picking up the pieces; Des ex-combattantes tentent de recoller les morceaux ;Francine Nijimbere, "I'm like a baby. I am helpless"; Worrying split among former Burundi rebels; Tensions high in run-up to Burundi elections; Activists decry rights abuses, culture of impunity …

 

En gros, ces articles disent que le Burundi est un pays qui va mal: – il y a la famine; la guerre n'est pas fini; les femmes et les enfants sont oubliés; on y respecte pas les droits de l'homme …

Ce message subliminal est véhiculé pour destinataire : – l'homme occidental[ou l'Etranger en général];- le décideur et;- le bailleur de fond. Avec une information aussi -noir-comment est ce que le[s] auteur[s] de ces articles disent vouloir aider le Burundi ?

 

La société civile burundaise est encore à construire …Par exemple, en ce moment, dans le milieu de l'enseignement, se livre une bataille entre deux types de courants civiles barundi, avec d'une part – les syndicats CONAPES, STEB, SYNAPEP et SLEB [liés à l'élite de la dictature ] qui accusent le gouvernement ; et de l'autre, les nouveaux nés – SEEPBU [Syndicat des Enseignants des Ecoles Primaires du Burundi] et le SYPESBU [Syndicat Indépendant du Personnel de l’Enseignement Secondaire du Burundi]… Il s'agit d'un nouveau type de combat ! C'est bien au moins il y a une contre-balance … On se rapproche plus d'une vérité !

Dans le milieu radiophonique et télévisé, le même phénomène apparaît …

 

Ce qui est dommage avec des organisations comme IRIN [qui informe au nom des Nations Unis sur le Burundi] est qu'ils n'expliquent jamais d'où viennent les Barundi. Et surtout le pas déjà franchit !

Dans ses articles [Analysis: Tensions high in run-up to Burundi elections [04 Mar 2010 IRIN]] ou encore [BURUNDI: Activists decry rights abuses, culture of impunity BUJUMBURA, 25 November 2009 (IRIN)], IRIN donne la parole à des gens comme Pierre-Claver Mbonimpa [ Association for the Protection of Human Rights and Detainees -(APRODH-], ou Gertrude Kazoviyo [OAG], FORSC …Ou IRIN se réfère à ICG ou HRW.

Le problème fondamental est que les jeunes qui ont gagné la guerre civile au Burundi, et les élections démocratiques en 2005 [au pouvoir aujourd'hui – le CNDD/FDD-] tente d'instaurer un régime démocratique au Burundi. Et face à ces derniers, toute l'ancienne élite sous la Dictature militaire sanglante [1965-2003], liée par des affinités claniques [là réside toute la subtilité sociologique des Barundi]. Au lieu de tenter de donner la parole à ces jeunes … "Non !" On tend le micro aux autres …

 

Depuis 2005, AGNEWS montre à travers ses bilans annuels le fossé qui sépare une certaine société civile burundaise [appélée tendance uprona -liée à la Dictature-] et l'autre "société civile" alternative. Il s'agit souvent de journalistes, et de juristes formés en occident qui donnent la leçon à des jeunes barundi inexpérimentés mais toute de même formés [souvent n'ayant jamais voyagé]. Car les voyages, et les projets ce sont pour les autres …

 

IRIN, comme ICG, ou HRW, n'ont pas le temps d'essayer de comprendre la société des Barundi et se laissent expliquer le Burundi par des spécialistes barundi [claniquement, ou financièrement liés ] souvent issue de l'ancienne élite sous la dictature.

"Evidemment que tout va mal…" Et pourtant sur le terrain les choses avancent positivement. Le Burundi est devenu un pays démocratique. Il n'est plus sous la coupole de la Dictature.

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