SOCIETE CIVILE – La Ligue des Droits de l’Homme du Burundi IZERE NTIWIHEBURE , en partenariat avec l’Initiation Citoyenne pour l’Environnement et Développement durable ICED, organise une campagne sur la politique fiscale juste.
A Bujumbura, ce mardi 11 avril 2017, M. Ndaruzaniye François-Xavier, président de la Ligue des Droits de l’Homme burundaise Izere Ntiwihebure, , en compagnie de M. NIJIMBERE Apollinaire, représentant légal adjoint de l’ICED, a organisé une journée d’information et de formation concernant une campagne, que son organisation a débuté depuis quelques jours, sur les flux financiers illicites en Afrique.
La Ligue des Droits de l’Homme burundaise IZERE NTIWIHEBURE rappelle que 50 Milliards USD, comptabilisés, sont perdus par le continent africain chaque année à cause de flux financiers illicites [ http://stopthebleedingafrica.org/ebook/ ]. Depuis 50 ans, on parle de plus de 1000 Milliards USD perdus par l’Afrique ce qui est similaire à l’aide au développement que l’Afrique a reçu ces 50 ans dernières années.
Il y a 2 exemples de scandales en Afrique qui doivent interpeller tous les Africains :
1/ Dans la région des Grands Lacs africains, il y a le scandale connu en RDC Congo où 1000 Milliards USD sortent chaque année des exploitations minières. Le budget de la RDC Congo annuelle est d’environ 10 Milliards USD. La RDC Congo doit compter chaque année sur l’aide extérieur pour équilibrer ce budget de 10 Milliards USD. La question qui est posée où vont les 990 Milliards USD ? Ce sont les multinationales occidentales ( Belges, Françaises, Anglaises, et Américaines surtout ) dont la plupart sont installés depuis la fin du 19ème et le début du 20ème siècle au Congo (*).
2/ En Afrique de l’Ouest et Centrale, avec la question du FRANC CFA [ https://www.youtube.com/watch?v=PRIv-_spv58 ; https://www.youtube.com/watch?v=AqA3pwwugB8 ] où un journal Allemand a accusé la FRANCE de leur piller chaque année 440 milliards d’euros [ https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2015/03/15/frankreich-kann-seinen-status-nur-mit-ausbeutung-der-ehemaligen-kolonien-halten/ ou https://www.burundi-forum.link/?Scandale-Selon-un-journal-Allemand-l-Afrique-verse-400-milliards-d-euros-par-An ]
De nombreux pays en Amérique Latine, faute d’avoir réfléchi correctement leur politique fiscale, se sont vendus aux Multinationales Occidentales. Aujourd’hui, ils vivent avec des budgets nationaux non équilibrés et surtout sans argent pour financer leur développement économique alors que les multinationales sur leur sol se font des excédents chiffrés en Milliards USD.
Au Burundi, cette journée d’information d’IZERE sur la justice fiscale relève un débat capitale pour l’avenir du pays. La politique fiscale du Burundi, et son droit fiscale, doit permettre au pays, à la fois à pouvoir : 1/ disposer d’un budget national équilibré; 2/ à se développer ( financer : ses grands travaux, la santé des citoyens, sa politique éducative, la mobilité des citoyens … ), et 3 / à permettre aux sociétés et autres multinationales, qui apportent une valeur ajoutée à l’économie burundaise, notamment en créant des emplois et en participant au développement socio-économique du pays.
Le Burundi, depuis 2009, a mis en place l’OBR ( Office Burundaise des Recettes – https://www.obr.bi/index.php/publications/88-a-propos ). L’OBR devrait permettre aux Barundi de trouver l’équilibre budgétaire entre 2019 et 2025, notamment grâce a) à la Révolution Industrielle au Burundi qui s’annonce vers cette même période, avec l’équilibre énergétique atteinte ( parc énergétique électrique : entre 350 et 500 MégaWatt ) et b) la dynamique économique qu’occasionnera dans la REGION les 2 voix de chemin de fer initiés par la CHINE .
La politique fiscale burundaise ( son droit fiscal ) sera d’une importance capitale à cette période car, si elle est bonne ( une justice fiscale juste ) elle permettra le développement du Burundi. Mais, si elle est mauvaise, ce sera le contraire ( une justice fiscale injuste )…
Beaucoup de pays africains subissent d’énormes pressions GÉOPOLITIQUES qui leur empêche de mettre en place une JUSTICE FISCALE. Par exemple, le cas du Burundi qui est entrain de subir une GUERRE GÉOSTRATÉGIQUE entre la CHINE et l’OCCIDENT ( USA + EU + AUTRALIE +CANADA ).
Les multinationales occidentales veulent changer le REGIME politique en place au Burundi – celui des BARUNDI – et le remplacer par – celui des HIMA de la région des GRANDS LACS AFRICAINS- , alliés traditionnelles des OCCIDENTAUX depuis la colonisation. Le Coup d’Etat militaire raté le mercredi 13 mai 2017 au Burundi avait cette ambition, ainsi que la GUERRE HUMANITAIRE en cours et la tentative de rendre instable la REGION DES GRANDS LACS AFRICAINS par le soutien de REBELLION ( le M23 Rwandais en RDC CONGO ou la mise en place du CMAP au RWANDA – http://www.ikiriho.org/2017/04/12/burundi-adc-ikiribi-cnared-opposition-nyamata-rwanda-plate-forme-connaisseur-radjabu-cmap/ etc. ).
Politiquement, la situation est difficile pour un ETAT comme le Burundi d’avoir réellement son indépendance économique. La réussite de la mise en place d’ – une politique fiscale juste – au Burundi nécessite : 1/ de mettre en place une Commission spéciale qui instaure une politique fiscale juste pour le Burundi, dans la dynamique de l’OBR en place depuis 2009 et qui orientera les députés BARUNDI lors des débats sur la législation touchant le FISCAL au niveau des ensembles régionaux ( EAC et CEAC ) et continentale ( Union Africaine ) ; 2/ d’avoir une politique étrangère claire ( dans l’optique de satisfaire d’abord les BARUNDI sans oublier le contexte GLOBAL actuel ) ; et 3/ de disposer d’une ARMEE NATIONALE solide, avec des alliers partenaires CLAIRES permettant d’être performant en cas d’une attaque contre le BURUNDI nécessitant des armements modernes. Il est obligatoire avec la MONDIALISATION d’aujourd’hui d’instaurer un SERVICE MILITAIRE OBLIGATOIRE au Burundi.
(*) Frans Buelens, Congo 1885 – 1960, een financieel-economische geschiedenis. Uitg. EPO [ http://www.janvanduppen.be/?p=318 ]
DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, le mercredi 12 avril 2017