L’Association pour la Consolidation de la Paix au Burundi (ACOPA) accompagne la Commission Électorale Nationale Indépendante – CENI- dans la phase de l’enrôlement des électeurs dans 9 provinces du pays.
A Bujumbura, ce jeudi 4 décembre 2014, Dr Pierre Claver Kazihise, président de l’ACOPA, en tant qu’organisation de la société civile burundaise, membre du monitoring des prochaines élections de 2015, a présenté de manière provisoire le bilan de la – phase de l’enrôlement des électeurs – du processus préparatoire des scrutins démocratiques de 2015 -.
En conférence de presse, Dr Kazihise a expliqué que ,de façon générale, l’enrôlement se déroulerait normalement dans la plupart des centres d’inscription où son organisation a déployé ses observateurs. C’est à dire dans 9 provinces sur 17 du Burundi : à Bujumbura mairie, Makamba, Ruyigi, Rutana, Gitega, Muramvya, Mwaro, Kayanza et Kirundo.
Quelques problèmes observés par l’ACOPA :
- – un centre est excentré par rapport au lieu d’habitation de la population ( à Mwaro);
- – une interruption de l’enregistrement du fait de l’épuisement des registres d’inscription ( à Mwaro);
- – des agents recenseurs enregistrant d’autres noms que ceux mentionnés sur la Carte nationale d’identité présentée par le futur électeur ( à Makamba) [ Cas qui a été directement sanctionné] ;
- – un agent recenseur signant en lieu et place les observations d’un mandataire ( à Muramvya) [ Cas qui a été directement sanctionné] ;
- – et des cartes nationales d’identité sans empreintes digitales, et autres sans cachets administratives au niveau de la photo [ à cause de la négligence des administrateurs communaux locaux et non d’une tricherie quelconque car les photos correspondent en général aux personnes se présentant. Cette phase d’ enrôlement des électeurs est une opportunité pour l’administration burundaise ( Ministère de l’intérieur ) d’enregistrer ses propres citoyens en leur octroyant -une carte d’identité à très bas prix – car de nombreux Barundi jusqu’ici n’avaient toujours pas de documents administratifs. Traditionnellement au Burundi, les citoyens se connaissent mutuellement. On sait que tu es le fils ou la fille de tel. Tu habites dans telle colline ou zone de telle commune dans telle province … ].
Tout au long de leur observation, les membres de l’ACOPA ont garder à l’esprit – l’intérêt du citoyen burundais -. De manière globale, l’ACOPA a dénoté que les électeurs venaient peu à peu aux inscriptions car le Burundais est comme çà, il n’aime pas être bousculer dans ses habitudes du quotidien. Le soir même, la CENI- a réagi en décidant de prolonger de 5 jours la date de l’enrôlement des électeurs pour ces élections démocratiques 2015, qui devaient prendre fin dimanche 7 décembre 2014. L’ACOPA a demandé à la CENI de poursuivre son travail en corrigeant ce qui devait l’être pour améliorer cet enrôlement…
Jeudi, les chiffres de l’enrôlement (CENI) étaient déjà de plus de 2,5 Millions sur une population de 9 Millions d’habitants dont une grande majorité est très jeunes.
Le Burundi se prépare à organiser ses 3èmes élections démocratiques successifs depuis 2005 après 40 ans d’une des dictatures militaires qui aura été parmi les plus féroces du 20ème siècle. La Dictature militaire des Bahima burundais – Micombero,Bagaza, et Buyoya – a fait plus de 4,5 Millions de victimes parmi les Barundi [ http://www.burundi-agnews.org/genocide.htm ].
DAM, NY, AGNEWS, le dimanche 7 décembre 2014