A Bujumbura, vendredi 14 novembre 2014, M. Laurent KAVAKURE, ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale a reçu en audience Mme Dawn Liberi, l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique (USA) au Burundi. Il s’agissait pour la diplomatie burundaise de savoir pourquoi les USA avaient interdit leurs ressortissants à se rendre au Burundi, comme les radio et télévision privées burundaises – des enfants de l’ancienne élite de la Dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya ) -, des opposants farouches au régime démocratique actuellement au pouvoir dans le pays, l’avaient rapporté. Ces média sont la RPA, BONESHA, ISANGANIRO, TELERENAISSANCE [ http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=view&id=10300 ], IWACU-BURUNDI.ORG [ http://www.iwacu-burundi.org/pour-bruxelles-et-washington-le-burundi-nest-pas-tres-sur/ ] et RFI ( le média français ) [ http://www.rfi.fr/afrique/20141105-etats-unis-exhortent-ressortissants-pas-rendre-burundi/ ]
Cette information a donné un coup de massue et causé beaucoup de mal à l’économie burundaise car les investisseurs et les touristes qui, naturellement amènent des devises au pays, ont reçu comme mot d’ordre de ne pas venir s’installer au Burundi à cause des dangers sécuritaires que cela suscite.
L’ambassadeur Liberi est revenu sur l’interprétation faite par les médias burundais de l’actualisation par le Département d’Etat des consignes de voyage vers l’étranger pour souligner que le Gouvernement américain n’interdit pas ses ressortissants de se rendre au Burundi. Madame Liberi a regretté que les médias burundais aient mal interprété lesdits consignes d’une part, et d’autre part, a souhaité que le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale consulte d’abord l’ambassade avant de se fier aux informations diffusées par les médias. [ http://www.burundi-gov.bi/Communication-sur-l-audience ]
Le Burundi se dirige vers les élections démocratiques de 2015 avec un rapport de force au niveau du 4ème pouvoir – les Média- totalement déséquilibré au niveau national. Il s’agit d’un véritable désastre. Cela est amplifiée internationalement les média francophones (RFI et AFP) encouragés par le parti pris de la France et de la Belgique francophone vis à vis des opposants nostalgiques de l’ancien régime dictatorial des Bahima burundais, dont le dictateur Pierre Buyoya.
La désinformation est désormais le seul mode fonctionnement de ces média privés financés à coup de millions d’EURO par certain partenaire européen. Il faut rappeler que désinformer cela consiste pour des journalistes à appliquer un ensemble de techniques de communication visant à donner une fausse image de la réalité, dans le but de protéger des intérêts privés (ici en l’occurrence ceux des anciennes familles de colons belges francophones et français de la France-Afrique ) et d’influencer l’opinion publique burundaise et internationale (car nous vivons dans un monde global). La désinformation est fortement utilisée dans le cadre des relations publiques.
Face à cette attaque massive des médias privés des anciens apparatchiks, car sans commune mesure avec la force de réplique des média dits publics à cause notamment au peu de moyens dont ils disposent et à l’ignorance de l’Etat du Burundi du monde dans lequel nous vivons de nos jours avec les évolutions au niveau de la Technique et de l’Information [ voir Jurgen Habermas , http://www.scienceshumaines.com/theorie-de-l-agir-communicationnel_fr_13095.html].
Dans cette situation -d’attaque médiatique disproportionnée-, qui a pour vocation de générer la peur, le gouvernement du Burundi se veut rassurant en insistant sur le fait que – le Burundi est un pays en total sécurité-. De plus, désormais, toujours pour rassurer jusqu’après les élections de 2015, des patrouilles mixtes police et armée sont déployés dans tout le pays …
DAM, NY, AGNEWS, le mardi 18 novembre 2014