Les leaders du FNL ont peur et demandent la protection de l’Etat …
A Bujumbura, ce dimanche 11 mai 2014, M. Datus NSHIMIRIMANA, un militant du FNL, a été abattu. Cela se passe dans un climat tendu au sein du parti FNL, à quelques mois des prochains scrutins démocratiques de 2015.
Le président du parti FNL (2ème force politique du Burundi avec un Poids électorale [Pe] de 16,4% aux dernières élections démocratiques de 2010), M. Jacques Bigirimana a été fortement attristé par cette exécution de M. Datus NSHIMIRIMANA. Le secrétaire général de FNL, M. Emmanuel Miburo, raconte que M. Datus Nshimirimana vivait en parfaite harmonie avec ses amis et ne causait du mal à personne. Ce dernier travaillait à ce que M. Rwasa, ancien président du parti FNL, puisse se réconcilier avec le parti FNL.
La police judiciaire burundaise a pris l’affaire en main. Pour les experts de la sécurité burundaise, ce crime sauvage rappelle un modus operandi propre au FNL jadis connu. Le contrôle de cet appareil politique FNL”-PALIPEHUTU” a toujours généré des assassinats violents ces dernières décennies en son sein. De plus, c’est “un signe qui ne trompe pas, quand à l’ambiance de terreur qui ira malheureusement crescendo, au fur et à mesure que la campagne électorale 2015 approche”, renchérit un expert de la sécurité burundaise. Selon cet expert de la sécurité burundaise, un projet de terreur pour le leadership du FNL vient d’être lancé et “A moins que des mesures qui s’imposent soient prises à temps par les décideurs, pour arrêter cette descente en enfer…”. Les choses pourraient aller de mal en pire dans le milieu du FNL burundais.
Le président du parti FNL, M. Jacques Bigirimana et son secrétaire M. Emmanuel Miburo ont peur car les commanditaires de ce crime n’ont pas encore été identifiés. Mais dans les coulisses de ce parti FNL, il ne fait aucun doute que ce soit l’ancien président du parti qui veut à tout prix récupérer la place de Président du FNL avant les élections de 2015. Tous disent qu’il est derrière ce meurtre… C’est un homme craint, qui fait peur par ses méthodes froides. M. Rwasa Agathon est un homme violent. En mai 2002, M. Anicet Ntawuhiganayo (ancien porte-parole du FNL-PALIPEHUTU) et les frères Alexandre Niyonzima et Hyacinte Nibigira , membres du parti FNL-PALIPEHUTU, disparaissaient frappés d’une mort violente. Mais le FNL de M. Rwassa, ce sont surtout les “2 affaires Gatumba” : le 12 août 2004 , 180 réfugiés congolais banyamulenge avaient été assassiné de sans froid au camp de réfugié de Gatumba; ou encore dans la nuit du 18 au 19 septembre 2011, 39 Burundais avaient été massacrées en 30 minutes , dans la localité de Gatumba, à l’ouest de la capitale, Bujumbura, et près de la frontière de la République démocratique du Congo. Les leaders actuels du FNL, sous la présidence de M. Jacques Bigirimana, demande à l’Etat du Burundi de les protéger sinon si les choses continuent ainsi, ils devront s’exiler du Burundi car ils craignent pour leur vie. Ils demandent au gouvernement d’accélérer la procédure judiciaire en menant des enquêtes sans tarder afin que ceux qui ont tué M. Datus NSHIMIRIMANA soient arrêtés et traduits devant la justice au plus vite.
DAM, NY, AGNEWS, le 15 mai 2014