50% des avortements au Burundi sont clandestins.
Fin de la semaine dernière, à Bujumbura, Dr. Donavine Uwimana et Dr. Jean Pierre Ndayirukiye, de l’Association burundaise pour le bien-être familial (ABUBEF) ont présenté les résultats d’ une étude sur l’ampleur de l’avortement au Burundi.
67,4% des filles burundaises ont leurs premières relations sexuelles entre 16 et 20 ans. Et 28,6% de ces relations sexuelles se terminent par des grossesses non-désirées. Certaines jeunes filles avortent : 50% clandestinement ; 25% dans des structures de santé privées; et 25% dans les structures de santé publiques.
6 provinces (Bujumbura mairie, Ngozi, Gitega, Kirundo, Bururi et Muyinga) sur 17 ont servi de support pour cette étude.
La loi burundaise ( voir code pénal) autorise l’avortement lorsque la vie de la femme est en danger. Il faudra dès lors l’autorisation de 2 médecins du gouvernement et le consentement de la femme ou d’un de ses représentants.
Un des objectif de cette étude était de réaliser un état des lieux sur l’avortement. Pour le Dr. Ndayirukiye, le phénomène de l’avortement est une réalité burundaise malheureusement encore trop clandestine.
Le gouvernement peut agir en aidant à sensibiliser sur le phénomène de l’avortement clandestin pour qu’il soit réalisé dans des structures médicales, peut – être, en allégeant un peu plus les contraintes légales sur le sujet mais en même temps en “dédramatisant” …
DAM, NY, AGNEWS, le 14 mai 2013