Le taux de malnutrition chronique au Burundi atteint des proportions alarmantes à 58% …
Hier à Bujumbura, M. Gérard NDABEMEYE, directeur Général de la planification au Ministère de l’Agriculture et de l’élevage a tiré la sonnette d’alarme sur la situation de la faim au Burundi …
Selon M. Gérard NDABEMEYE, les chiffres du Programme alimentaire mondial (PAM) ) montrent que le taux de malnutrition chronique est actuellement à 58% en moyenne à travers tout le pays.
Il explique cela par le déficit de production agricole de manière générale et céréalière en particulier de cette année qui se chiffre à plus de 200 000 tonnes pour la saison culturale A. Il revient sur la question de l’exiguïté des terres où 50% des ménages Barundi ont une exploitation dont la taille varie entre 0,5 (1/2) % d’hectare et 0,25 (1/4) % d’hectare. Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2008 indique que 94,3% de la population dépend de l’agriculture vivrière.
M. Gérard NDABEMEYE évoque de même la croissance démographique qui aggrave cette situation et handicape les besoins d’une population de plus en plus croissante par rapport au taux de croissance économique. Enfin, pour lui ,la région de Bugesera qui jadis constituait le grenier du Burundi en matière de haricots est perturbée ces dernières années par des aléas climatiques.
M. Gérard NDABEMEYE propose d’urgence que l’on augmente les terres cultivables destinées aux Barundi et que l’on améliore les techniques agricoles.
Le Burundi, avec le gouvernement CNDD-FDD et S.E. Gervais Rufyikiri, vice président du Burundi en charge de l’économie nationale, a entrepris depuis 2005 une restructuration de tout son tissu socio-économique… Aujourd’hui, en 2013, il faudrait évaluer cette politique surtout concernant un des très grand chantier en cours – la modernisation de la gestion du territoire – devant répondre urgemment aux conflits croissants d’ordre social, juridique, écologique et démographique…
DAM, NY, AGNEWS, le 18 juin 2013