A Bujumbura, ce mercredi 23 novembre 2016, Dr Jocelyne Nsanzerugeze, assistante du ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida (MSPLS), a lancé officiellement l’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus au Burundi, lors d’ un atelier-media sur la Semaine santé-mère-enfant (SSME), 2ème édition de 2016, à travers le Programme Elargi de Vaccination (PEV).
Selon Dr Olivier Nijimbere, directeur du PEV, le cancer du col de l’utérus est causé par le virus du papillome humain (HPV). Le HPV est très contagieux et se propage facilement par contact peau à peau ( ex. par caresses) ou souvent pendant l’activité sexuelle avec une personne infectée. Toujours selon Dr. Nijimbere, il est la principale cause de décès chez les femmes au Burundi.
Il existe plus de 100 types de HPV. 2 types de vaccin sont sur le marché pharmaceutique : – un vaccin bivalent (HPV types 16 et 18); – et un quadrivalent (HPV types 16, 18, 6 et 11). Ces 2 vaccins protègent contre les papillomavirus 16 et 18, responsables d’environ 70% des cancers du col de l’utérus. Lorsque le vaccin est administré à une jeune fille, elle est protégée à 70% mais il faut que la vaccination soit complète.Cela nécessite un dépistage du cancer du col par frottis.
Au Burundi, ce vaccin sera administré au niveau des écoles à toutes les filles qui étudient depuis la 3ème année fondamentale et aux centres de santé à toutes les filles non scolarisées âgées à partir de 10 ans. La deuxième dose leur sera administrée après 6 mois.
80% des femmes seront affectées un jour ou l’autre par 1 ou plusieurs HPV. La majorité des HPV disparaissent après 6 à 18 mois. Dans moins de 30% des cas, l’infection deviendra chronique entraînant des lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus. Ces lésions disparaîtront ou si elles ne sont pas dépistées ou soignées ( la nécessité du vaccin), se transformeront en cancer.
DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 24 novembre 2016