S.E. Nkurunziza Pierre, et sa famille entière, ont présenté leurs meilleurs voeux 2011 à la nation Rundi entière. Il est revenu sur un grand nombre de sujets … Voici le discours dans son entièreté :
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
1. En cet instant où Nous disons adieu à l’an 2010, en même temps que nous célébrons Notre entrée dans l’année nouvelle 2011, Nous remercions beaucoup le Dieu Tout Puissant qui Nous a gardés en vie, et Nous a fait don de ses Forces et de son Esprit en vue d’accomplir des progrès significatifs, pour le développement de notre pays. Qu’Il soit loué en toute sa grandeur.
2. Nous présentons, à tous les citoyens Burundais ainsi qu’à tous ceux qui vivent au Burundi, nos meilleurs vœux du Nouvel An. Que cette année soit pour vous une année de bonheur, de paix et de prospérité dans vos familles et celles de vos proches, les amis et les voisins.
3. Le thème pour cette année est : « Changeons de comportement au service et dans nos familles, luttons contre la corruption et les malversations économiques, c’est la meilleure des voies pour arriver au développement durable. »
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
4. Nous vous avons déjà communiqué les points du programme que Nous comptons réaliser durant les cinq ans pour lesquels vous Nous avez élus. Nous répartissons ces actions autour des grands axes ci-après :
1° La consolidation de la paix et de la sécurité ainsi que la réconciliation effective des Burundais, car c’est là le fondement de tout.
2° Le renforcement de la Bonne Gouvernance par une lutte sans merci contre tous les mauvais agissements qui font que le trésor public est tout le temps en danger : les pots de vin, le non respect des heures de travail, les fonctionnaires fictifs, l’utilisation abusive des outils de services comme le téléphone, les véhicules, le carburant, les ordinateurs, le papier ; l’insouciance notoire dans l’entretien des bâtiments et la surveillance des fonds publics, l’ eau et l’électricité, etc.
Tous ces comportements dommageables se sont révélés comme faisant subir à l’Etat des pertes aussi lourdes que celles occasionnées par différentes formes de corruption.
3° Nous allons nous atteler aux actions clefs pour le développement tel que le domaine des infrastructures comme les routes, les bâtiments publics, le domaine de l’agriculture et l’élevage, les domaines de l’énergie, des nouvelles technologies de l’information et de la communication, du secteur minier, sans oublier le domaine de l’éducation et de la santé publique.
5. Dans ce discours de fin d’année 2010, Nous allons revenir très brièvement sur les grandes réalisations de 2010, et présenter succinctement les grandes perspectives pour l’année 2011. Le détail sera fourni par les Membres du Gouvernement, chacun dans son domaine d’intervention.
6.L’année que nous terminons a été caractérisée par un temps très important, à savoir la période électorale. Nous remercions vivement tout le peuple burundais, car il a prouvé aux yeux du monde qu’il a déjà fait un pas très appréciable dans la Gouvernance Démocratique. Souvenons-nous en tous, c’est la première fois dans l’histoire du Burundi que soient tenues des élections pour remplacer, à l’expiration paisible de leur mandat, des Institutions démocratiquement élues.
7. Les élections se sont donc bien déroulées parce que le Gouvernement a poursuivi avec réussite sa mission d’assurer la protection de la population, amenant ainsi tous les citoyens sans exclusive à prendre part à tous les travaux relatifs au processus électoral, dans la paix et la sécurité. Nous félicitons donc très sincèrement les Forces de Défense et de Sécurité, qui ont redoré leur blason en montrant, à ceux qui doutaient encore de leurs compétences, qu’ils sont capables de mener à bien cette sécurisation.
8. Nous avons donc consolidé la paix et la sécurité dans le pays, et les Services habilités ont démantelé les bandes de voleurs et tueurs qui voulaient se rendre tristement célèbres par leurs forfaits avant, pendant et après les élections.
Ces Services ont montré que le Burundi a des fils et des filles vaillants et vigilants. Nous les encourageons à aller de l’avant, et Nous leur demandons de garder à l’esprit que cela constitue leur devoir de tous les jours.
9. Nous les exhortons à poursuivre cette bonne collaboration qui a caractérisé la population, les services de Défense et de Sécurité, l’Administration et les Services judicaires, en même temps que Nous demandons aux nouveaux élus du peuple, à quelque niveau que l’on se situe, d’entrer dans la ronde.
10. Ainsi, Nous demandons que les Comités de Sécurité soient redynamisés et qu’ils travaillent effectivement ; que les chefs de collines et les chefs de quartiers maîtrisent bien la circulation des personnes dans leurs circonscriptions, aussi bien les résidents que les visiteurs, afin qu’ils puissent repérer à temps les malfaiteurs, et aviser dans les délais les Services habilités.
C’est pour cela que, selon les moyens que nous obtiendrons, Nous allons au fur et à mesure faciliter la tâche des administrations à la base en matière de télécommunication. Nous allons aussi poursuivre le désarmement de la population civile
11. Nous allons renforcer les bonnes relations que le Burundi entretient avec les autres Etats. En effet, nous ne sommes en mauvais terme avec aucun Etat : ni pays voisin, ni pays lointain. Nous nous réjouissons du fait que Le Burundi ait été choisi pour assurer la Présidence de la Communauté Est Africaine.
12. Nous allons poursuivre également le programme d’aide aux autres pays en envoyant nos troupes dans le maintien de la paix comme Nous le faisons au Soudan, en Somalie, en Côte d’Ivoire, en République Centre Africaine et en Haïti.
13. Nous saisissons alors cette occasion pour demander aux responsables Forces de Défense et de Sécurité Nationales de renforcer la discipline en appliquant les sanctions prévues, y compris le renvoi, à quiconque aurait un comportement de nature à salir le Corps ou à trahir son éthique.
14. La sécurité sera également renforcée si les Cours et Tribunaux rendent une justice équitable. Nous nous réjouissons des nouvelles procédures de ne pas faire traîner en longueur les procès, spécialement par la procédure de flagrance et de permanence pénale même en dehors des heures de service, étant donné que les criminels et les délictueux ne considèrent ni le jour, ni l’heure reconnus pour le travail.
15. Nous demandons également aux Magistrats, aux Officiers de Police Judiciaire (OPJ) et aux Responsables des prisons de prendre garde pour qu’il n’y ait plus de malfaiteurs qui soient relâchés ou élargis au mépris de la Loi, car cela sème de l’insécurité dans le pays, amenant la population à cultiver ce réflexe que nous décrions : la justice populaire.
16. C’est la consolidation de la paix et de la sécurité qui a fait que nos compatriotes réfugiés prennent la décision de rentrer, et que les déplacés à l’intérieur retournent dans leurs propriétés.
17. Le Gouvernement continuera à accueillir les rapatriés. Nous allons prévoir des mécanismes de les intégrer, dont la construction des villages de paix pour les rapatriés qui ne savent plus où aller, ou qui attendent le meilleur moment de retourner dans leurs propriétés. Aux gens qui sont restés sur place, Nous demandons de garder les mêmes sentiments d’amour qu’ils ont souvent manifestés en accueillant leurs frères rapatriés, même si cela n’a pas toujours été facile à cause des problèmes liés à la propriété foncière.
18. Nous nous réjouissons du travail accompli par la Commission Terre et Autres Biens, qui est parvenue à aider dans le choix judicieux des solutions pour plus de trois mille (3 000) cas litigieux qui lui ont été soumis. Les rapatriés qui ont reçu des propriétés en conformité avec la loi sont alors en train d’obtenir des titres fonciers qui attestent que ces propriétés leur reviennent définitivement, à eux et à leur descendance. Quant au rapport dressé par cette Commission sur les terres domaniales dont certains se sont indûment rendus propriétaires, il va être exploité par le Ministère concerné pour les restituer à l’Etat, afin qu’elles puissent être gérées à l’avantage de toute la population. Le Gouvernement a, dans ses programmes, le projet d’octroyer un titre de propriété à toute personne possesseur d’une propriété légalement acquise.
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
19. Il s’est dit bien d’histoires après les élections, mais Nous remercions beaucoup le peuple burundais, car il ne marche plus à l’aveuglette.
20. Comme cela se passe de tout temps, après les élections, Nous avons mis en place les Nouvelles Institutions, nommant les membres qui les composent conformément à la Loi, sans écarter personne à cause de son obédience politique. Maintenant, Nous sommes occupés à réviser les textes régissant chaque Ministère, pour que le programme que Nous avons communiqué au peuple puisse être mis à exécution sans entrave.
21. Nous avons mis en place l’Institution de l’Ombudsman conformément à la Loi, et son action est chaleureusement attendue.
22. La loi concernant la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme a été étudiée au niveau de l’Assemblée Nationale et du Sénat.
23. Le Comité de Pilotage Tripartite des Consultations populaires sur la justice transitionnelle a rendu son rapport.
24.Nous all ons très vite analyser les avis et recommandations de la population, entrer en consultation avec les premiers concernés, établir un calendrier pour la mise sur pied des organes d’une telle justice en temps utiles, pour qu’elle profite prioritairement aux Burundais eux-mêmes par la vérité et la réconciliation, tout cela dans un esprit de patriotisme et de consolidation de la paix et de la sécurité.
25. Notre Gouvernement, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a organisé des cadres de dialogue, où la population a exprimé ses points de vue sur la manière dont les Burundais voudraient que leur pays soit dirigé. Dans ce cadre-même, les hommes et femmes politiques ont décidé de mettre sur pied un « Forum de Dialogue Permanant des Partis Politiques ».
26. En vue de permettre aux Partis politiques d’exprimer leurs opinions et donner leur contribution à la construction du pays, ceux qui ont gagné les élections comme ceux qui n’ont pas eu le bonheur de gagner la confiance du peuple à la hauteur de leurs souhaits, Nous allons renforcer ce cadre de dialogue que les Partis politiques ont créé eux-mêmes. Nous allons également élaborer une loi régissant les Partis politiques de l’opposition, ainsi qu’une loi spécifique pour le financement des partis politiques.
27. Nous ferons tout cela dans le but d’accorder la parole et la liberté à quiconque voudrait donner sa contribution dans la construction de notre pays et la consolidation de la Démocratie fondée sur le dialogue et la concertation, tout en respectant les décisions du peuple exprimées à travers le vote. C’est pour cela que Nous n’allons donner aucune considération au « dialogue » qui a pour but de nous distraire ou qui vise à déposséder du peuple le pouvoir lui reconnu par la Constitution de la République. Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
28. Dans le domaine de l’éducation, Nous allons poursuivre l’important programme de multiplier les écoles construites par la population au cours des travaux communautaires. Nous allons fournir les équipements nécessaires, et la gratuité de l’enseignement primaire restera en vigueur.
29. Nous continuerons les préparatifs de prolonger l’enseignement primaire jusqu’en neuvième « enseignement fondamental », afin que les écoliers qui ne parviennent pas à pousser plus loin puissent entreprendre les études techniques et professionnelles à cycle court. Ces sections, Nous allons les multiplier dans tout le pays.
30. Nous sommes en train d’augmenter les effectifs du personnel en procédant au recrutement de 3 500 enseignants au primaire, 1 500 au secondaire et à peu près 1 400 encadreurs.
31. Quant à l’Enseignement Supérieur, Nous allons vérifier si les Universités, aussi bien publiques que privées, travaillent en conformité avec les normes. Cette inspection touche les locaux, les programmes, les qualifications et le nombre des professeurs.
32. Dans le domaine de la santé publique, Nous allons poursuivre les programmes déjà en place en maintenant les mesures prises en ce qui concerne la gratuité des soins de santé pour les enfants âgés de moins de cinq ans, les femmes enceintes et celles qui accouchent dans les établissements publics ; les médicaments de première ligne dans le traitement de malaria vont être donnés gratuitement comme par le passé.
33. S’agissant de l’emploi dans ce secteur, Nous allons donner du travail à 644 personnes dont 44 médecins ainsi que 600 infirmiers et autres techniciens.
34. Nous allons construire un hôpital moderne à Karusi, un autre à Gitega, et Nous procèderons à la construction ou à la réhabilitation de nombreux autres hôpitaux et centres de santé à travers le pays, sans oublier leur équipement.
35. Au cours de cette année, Nous allons mettre un accent particulier sur les activités qui aideraient la population à avoir une bonne santé en ayant plus recours à la médecine préventive. Nous le ferons à travers les programmes ci-après :
Premièrement : Nous allons continuer à assurer la distribution de l’eau potable dans le pays, surtout en construisant des bornes fontaines lors des travaux communautaires. En effet, le projet qui consiste à construire 25 bornes fontaines par Commune se poursuit, et il est en phase finale dans pas mal d’endroits.
Deuxièmement : Nous allons mettre à exécution le programme de la construction des villages. Chaque village comptera entre 300 et 500 ménages. Les maisons seront construites en matériaux durables, et Nous allons leur donner gratuitement les tôles. Cela facilitera le travail d’approvisionnement en eau potable et en électricité, dans ces villages, ainsi que l’implantation des marchés, des écoles et des centres de santé. En conséquence, l’hygiène va s’améliorer, car l’on ne partagera plus la maison avec les animaux domestiques, personne ne fera plus la cuisine dans la maison d’habitation, et nous aurons ainsi démarré le programme de lutte contre les maisons en pisé. Nous rappelons que celui qui construira sa maison en briques cuites aura gratuitement des tôles et du courant électrique produit de l’énergie solaire. Les maisons seront construites par les propriétaires eux-mêmes, mais selon un plan que nous leur aurons donné. La villagisation rendra facile le travail du maintien de l’ordre et de la sécurité, favorisera le développement dans les ménages, et permettra la libération des terres arables, surtout qu’il y avait des coins où des maisons étaient éparpillées sur ces terres.
Troisièmement : Nous allons exceller dans les programmes de vaccination et d’administration des médicaments contre les verminoses en vue de protéger les enfants. Quatrièmement : Nous allons poursuivre le programme de consultation gratuite des femmes enceintes, enfin qu’elles mettent au monde des bébés bien portants.
Cinquièmement : Nous allons poursuivre le projet de distribution des moustiquaires imprégnés afin de couvrir les 8 Provinces qui restaient.
36. Nous allons continuer à sensibiliser la population afin qu’elle se protège contre le VIH/SIDA, et Nous poursuivrons l’assistance des malades du SIDA en leur procurant les médicaments anti – rétroviraux. Le programme de lutte par les méthodes de protection contre la transmission mère-enfant va continuer.
37. En vue de faciliter l’accès de plusieurs aux soins de santé, Nous avons augmenté l’enveloppe allouée à la carte d’assistance mutuelle (CA M). Des consultations et vulgarisations se feront alors cette année dans toutes les communes du pays afin que cette dernière parvienne à tous et pour toutes les structures, même les centres de santé.
38. Que ce soit donc dans le secteur de la justice, de l’éducation ou de la santé publique, il est prévu l’augmentation du personnel. Mais comme il a été remarqué qu’il existe des endroits, surtout en villes et dans les centres urbains, où le personnel est en surnombre alors qu’il en manque crucialement dans d’autres localités, les mesures suivantes ont été prises : Pour les Ministères concernés, Arrêter les mutations des campagnes vers les centres urbains. Procéder au redéploiement des fonctionnaires là où ils sont pléthoriques pour les milieux nécessiteux.
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
39. Ici, chez nous, La lutte contre la faim passe absolument par le développement de l’agriculture et de l’élevage, qui font vivre plus de 90% de la population. C’est pour cela que le Gouvernement a augmenté le budget alloué à ce secteur cette année, passant de 3 % à 11 %, sans compter les financements hors budget. Priorité sera alors faite au riz, à la banane, à la pomme de terre, au manioc et au maïs. Mais les autres cultures ne seront pas oubliées, car nous en aurons besoin pour une alimentation équilibrée.
40. Le Gouvernement a d’ailleurs déjà pris la mesure de réduction des prix de l’engrais chimique.
41. Etant donné que les prévisions annoncent une grande production, des études seront faites pour assurer la conservation, la transformation et la commercialisation de nos produits vivriers.
42. Dans le développement de ce secteur même, la recherche scientifique et agronomique bénéficiera d’un appui substantiel, et Nous allons initier des études pour chercher des techniques d’irrigation des cultures dans les régions de Bugesera, du Kumoso et de l’Imbo. Nous avons également prévu de moderniser l’élevage.
43. Les responsables et chefs de service, indépendamment de leur secteur d’activité, sont invités à développer chez eux et au tour d’eux une agriculture et un élevage modernes pour servir d’exemples à la population avoisinante. Nous demandons aux intellectuels d’entrer dans les associations des villageois pour les aider à confectionner et à exécuter les projets et les plans d’actions y relatifs.
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
44. Durant cette année, le Gouvernement va s’occuper d’une façon toute spéciale du problème de la croissance démographique dans notre pays. Selon les résultats du recensement de 2008, le taux de croissance démographique est de 2,4 % par an dans notre pays alors que la croissance économique ne suit pas dans les mêmes proportions. La population correspondant à la tranche d’âge comprise entre 0 et 15 ans est de 45 % de tous les Burundais. Cette jeunesse a besoin de vivre décemment aujourd’hui et demain.
45. Ne perdons jamais de vue les différentes confrontations que Nous observons au Burundi, ayant pour origine les problèmes fonciers. La situation est si grave qu’elle est comptée parmi les sources d’insécurité, et la majeure partie des procès enregistrés dans les Cours et Tribunaux concerne les conflits fonciers.
46. A regarder de près la situation actuelle, le Gouvernement pourrait se tailler en quatre pour assurer les meilleures conditions de vie à la population, augmenter l’emploi, ce qui est évident est que tous ces efforts seraient annihilés si rien n’était fait pour diminuer la vitesse à laquelle les Burundais se multiplient.
47. Au cours de cette année que nous commençons, nous allons organiser beaucoup de rencontres avec les représentants venus de plusieurs secteurs, les élus du peuple, pour que nous fassions comprendre à notre peuple que la question est sienne, et que chacun donne sa contribution dans la recherche des solutions à adopter. C’est en partant des propositions avancées que Nous allons élaborer la politique générale du Gouvernement en matière de surveillance démographique aux fins qu’il y ait adéquation entre la croissance démographique et l’économie nationale. Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
48. Nous avons beaucoup de projets pour notre pays, et de bons projets. Mais Nous ne pouvons pas les réaliser si l’énergie électrique reste en quantité insuffisante. Voilà pourquoi Nous comptons cette année poser la première pierre pour la construction de plusieurs centrales hydro-éclectiques, et réhabiliter les petites centrales qui existent déjà dans le pays. La distribution du courant électrique va se poursuivre dans les nouveaux quartiers de la ville de Bujumbura, sans oublier les centres urbains de l’intérieur du pays. Nous allons utiliser l’énergie solaire dans l’alimentation en électricité des écoles secondaires communales ainsi que les centres de santé.
49. Dans le secteur du commerce, le programme gouvernemental de faciliter la tâche des opérateurs économiques nationaux et étrangers va continuer, pour éviter un travail à perte, mais également pour que l’acheteur soit à l’aise. Nous allons vulgariser les modalités d’application des lois promulguées dans ce domaine au cours de cette année que nous clôturons, afin de parer aux tâtonnements éventuels des opérateurs économiques.
50. Dans le but de faciliter le mouvement des commerçants, des consommateurs et le transport des marchandises à l’intérieur du pays, le Gouvernement va poursuivre son programme de construction et d’entretien des routes dans les villes, sans oublier les routes reliant les Provinces les unes aux autres.
51. La Route Nationale n°5 reliant Nyamitanga et Ruhwa, la Route Nationale n°15 reliant Ngozi et Gitega, la Route Nationale n°19 reliant Cankuzo et Muyinga, la Route Nationale n°9 reliant Bubanza et Ndora, toutes ces routes seront construites et goudronnées ; la Route Nationale n°4 reliant Bujumbura et Gatumba sera réhabilitée.
52. Les études pour la construction d’autres routes vont se poursuivre, et Nous allons chercher les moyens suffisants pour réparer les vielles routes et en construire de nouvelles. Les routes en terre ainsi que les pistes rurales seront également réhabilitées, par priorité, selon les moyens disponibles.
53. Toujours dans le programme du Gouvernement, Nous allons construire un palais présidentiel en Mairie de Bujumbura, et le building du Ministère des Finances. Nous poursuivrons les travaux d’aménagement des autres centres urbains à l’intérieur du pays, en même temps que Nous allons continuer à approfondir la réflexion sur une nouvelle politique du logement décent en commençant par la Commune de Buyenzi. Des études seront faites également pour la construction des bureaux abritant d’autres Ministères, l’aéroport de Bugendana, les terrains de jeux plus importants comme les stades.
54. Nous ne laisserons pas de côté la protection de l’environnement par la plantation des arbres, surtout fruitiers, l’aménagement des bassins versants et la lutte anti érosive sur les sols à forte pente. Nous allons continuer la protection des forêts, surtout en travaillant avec les Associations villageoises, qui en tireront un profit visible.
55. La réalisation des projets et programmes du Gouvernement exige de grands moyens. Nous sommes content du travail que l’Office Burundais des Recettes (OBR) a déjà réalisé, qui fait que chaque mois on remarque une augmentation des fonds dans les caisses de l’Etat. Ceci a permis au Gouvernement de payer les salaires des derniers mois de l’année mois sans attendre l’arrivée des appuis budgétaires qui étaient promis. Nous demandons que soient données à la population, surtout aux hommes et femmes d’affaire, des informations suffisantes sur le fonctionnement de l’OBR.
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
56. Il saute aux yeux que le développement économique et l’amélioration notre niveau de vie sont encore loin, si nous considérons le degré de pauvreté et de faim qui pèsent sur nombre de Burundais. C’est pourquoi Nous devons faire un effort supplémentaire pour changer notre train de vie actuel, pour que demain nous puissions être mieux.
Nous devons nous convertir et changer de comportement, pour mettre en avant désormais l’amour de la patrie, le souci de travailler pour elle, et la bonne gestion de son patrimoine.
57. Ne nous décourageons pas, les choses commencent à bien marcher. Au cours de cette année 2010, la Brigade et la Cour anti-corruption ont pu récupérer près de cinq milliards et deux cent cinquante millions de nos francs (5.250.000.000 Fbu), d’autres sommes continuent à être versées dans les caisses de l’Etat chaque fois que la culpabilité est établie.
58. L’appel que Nous avons lancé à tous les Burundais à se lever comme un seul homme pour combattre les pots de vin et la corruption, Nous espérons qu’il encouragera les Officiels cités ci-haut à récupérer les richesses (capitaux) dilapidées ou détournées par ceux-là qui étaient chargés de les protéger. C’est un combat où tous les Burundais sont engagés, et des primes ont été prévues pour ceux qui auront dénoncé avec efficience ces exactions et leurs auteurs.
Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,
59. Nous voudrions porter à la connaissance de tous les chefs de services que Nous allons mettre en place un cadre de dialogue permanent entre le Gouvernement, les travailleurs et les employeurs, pour que règne à tout moment l’entente sur les lieux de travail. Nous pensons ainsi que les grèves vont diminuer et, dans le meilleur des cas, disparaître. Nous demandons à tout chef de service de tenir régulièrement des réunions de travail avec ses employés, sans toutefois faire des promesses aléatoires.
60. En partant de la nouvelle organisation des pensions pour les fonctionnaires en retraite ainsi que la politique salariale qui vont bientôt être adoptées, Nous allons donner à tous les cocernés l’occasion d’échanger sur la question de l’harmonisation des salaires.
61. Avant de terminer, Nous voudrions remercier la Communauté Internationale ainsi que toute autre personne physique ou morale qui a donné sa contribution pour que le Burundi ait la belle image que Nous lui reconnaissons maintenant. Nous citerions ici les Gouvernements et les organisations Internationales qui ont appuyé le développement de notre pays, et suivi de près le déroulement des élections.
62. Nous citerions également les Serviteurs de Dieu, qui n’ont à aucun moment cessé de prier pour notre pays, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui a bien organisé les élections, les Corps de Défense et de sécurité qui, en collaboration avec l’appareil judiciaire, ont réussi à dissuader ceux qui voulaient perturber les élections, les journalistes qui, travaillant en synergie, ont transmis en direct le déroulement des activités de tout le processus électoral.
63. Nous remercions beaucoup le peuple burundais qui a adopté une attitude digne pendant ce temps où l’on entendait beaucoup de dissonances, et qui a pu démontrer sa maturité politique (Gutandukanya icatsi n’ururo).
64. Le rendez-vous que nous nous sommes fixé n’a pas changé. Après six mois, Nous allons commencer à prendre des mesures pour tout responsable, en fonction de ses attributions et de ce qu’il aura réalisé pour les Burundais.
65. En effet, comme Nous l’avons demandé, tout responsable doit avoir une prévision de ce qu’il va réaliser chaque année, pour les consigner dans le plan quinquennal ou plus long. Tous les six mois, nous allons évaluer le pas franchi dans la mise en application du calendrier d’activité, ce qui signifie que chacun doit comprendre qu’il a des comptes à rendre à ses supérieurs, et même à ses subalternes, un concept de redevabilité.
66. Ainsi, Forts de notre réussite de consolidation de la paix, de la sécurité et de la démocratisation des institutions pour la stabilité de la nation, Nous nous fixons l’objectif de faire tout ce qui est en Notre pouvoir pour qu’en l’an 2020 le Burundi ait été retiré de la liste des pays pauvres et très endettés. Nous interpellons tout Burundais, partout où il se trouve, à Nous y accompagner en faisant aussi sien cet objectif.
67. Nous réitérons notre appel à tout citoyen pour qu’il se fixe un objectif à atteindre en matière de développement durant cette année, les cinq ans à venir ou plus, que ce soit à titre personnel, au niveau familial ou dans une Association à laquelle il appartient.
68. Nous terminons en réitérant Nos vœux de Nouvel an pour les Burundais et ceux qui vivent au Burundi, une année de conversion et de changement de comportement en vue de mieux travailler pour notre pays, son développement et le nôtre propre.
Changeons de comportement au service et dans nos familles, luttons contre la corruption et les malversations économiques, c’est la meilleure des voies pour arriver au développement durable.
QUE DIEU VOUS BENISSE, NOUS VOUS REMERCIONS.
DAM, NY, AGNEWS, le 1 janvier 2011 [http://www.burundi-gov.bi/Nouvel-article,1609]