Comme le disait La Fontaine dans sa fable -La cigale et la Fourmis-, le temps des comptes arrive et la Cigale commence à s’agiter …
A travers tout le Burundi, samedi 9 août 2014, les Bagumyabanga ( nom des militants du CNDD-FDD, première formation politique au Burundi avec un Poids Electoral [Pe] aux Communales de 2010 de 64% ) s’étaient réveillés très tôt le matin pour se rendre aux permanences les plus proches de leur localité afin de contribuer d’une somme d’au moins 500 BIF ( soit 0,3 USD ) pour soutenir leur parti politique, le CNDD-FDD aux prochains scrutins démocratiques dans 9 mois au Burundi.
Le CNDD-FDD a misé depuis les élections de 2010 sur le renforcement de sa structure à travers tout le pays. Les Bagumyabanga au cours de ces 5 ans, chaque week-end, ont contruit des permanences du CNDD-FDD dans toutes les 129 communes du Burundi. Aujourd’hui, c’est la formation politique la mieux implantée. Ce qui lui donne déjà une longueur d’avance sur ces concurrents politiques avant les prochaines élections de 2015… Par exemple, pour s’acquiéter de leur cotisation, confiants, les membres du CNDD-FDD restent dans leur localité où ils se connaissent tous … Ils ne doivent pas faire comme les autres partis politiques burundais, se rendre à Bujumbura pour cotiser.
Samedi, le député M. Pascal Nyabenda, président du parti CNDD-FDD au niveau national, était à Mpanda, dans sa commune natale, pour s’acquitter de son devoir de militant. M. Nyabenda a informé que l’année dernière en 2013, les militants s’étaient déjà acquitté d’une somme de 329 Millions BIF soit 212 670 USD. Pour M.Nyabenda les élections ne se préparent pas 1 an à l’avance avant les élections mais bien pendant toute une législature.
Cette force structurelle, et les actions qu’elle rend possible pour le CNDD-FDD à la veille des prochains scrutins de 2015, fait jalousé les autres formations politiques de l’opposition burundaise. Notamment l’UPD, le FRODEBU,et le MSD qui dénoncent à travers cette cotisation interne aux membres du CNDD-FDD pour faire face aux coûts de la campagne de 2015, de “taxes illégales”, d’ “impôt de capitation” (voir Colonisation), ou de cotisations obligatoires forcées pour toute la population afin de la rendre plus pauvres etc.
Au Burundi, la majorité des 45 partis politiques reconnus légalement sont sans assise nationale, à en juger par leur déploiement limité sur le terrain pour des activités diverses, comme le rapporte le ministère burundais de l’Intérieur.
Seulement 4 partis politiques ( c’est à dire : – le Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie ou Cndd-Fdd ( au pouvoir) avec [Pe]C2010 ( voir élections Communales 2010) de 64%; – les Forces Nationales de Libération ou FNL (opposition) avec [Pe]C2010 de 16,4% ; – le Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie ou MSD (opposition) avec un [Pe]C2010 de 4,75%; et de l’Union pour la Paix et la Développement ou Upd (opposition) avec un [Pe]C2010 de 1.65% ) ont pu organiser des réunions publiques au niveau national au cours du mois de juillet 2014, à moins de 9 mois des prochaines élections générales de 2015.
Le Front pour la démocratie au Burundi ou Frodebu (opposition) et le Frodebu-Nyakuru (au pouvoir) avec des [Pe]C2010 respectives de 6,36% et de 0.41% n’ont pu couvrir que 10 des 17 provinces du pays.
3 autres formations politiques ont pu couvrir 1 province de l’intérieur du pays, d’autres sont restés à Bujumbura, la capitale du Burundi, là aussi pour tenir des rencontres d’organes dirigeantes, dans des bars-restaurants et non dans des permanences.
DAM, NY, AGNEWS, le 19 août 2014