Le Président de la Tanzanie,S.E. Jakaya Mrisho Kikwete, a appelé, poliment et diplomatiquement, les Européens, les Américains (ONU) et le Vatican, ainsi qu’aux acteurs civiles et politiques, surtout de l’opposition burundaise ( les enfants de la Dictature des Bahima burundais – Micombero, Bagaza, et Buyoya), à respecter l’Etat de Droit de – l’Etat africain du Burundi – et ses institutions démocratiques.
Arrivé ce mercredi 18 mars 2015, à Bujumbura, S.E. Jakaya Mrisho Kikwete, Président de la Tanzanie et Président en exercice de l’ EAC (EAST AFRICAN COMMUNITY), était en visite de travail au Burundi. Il s’est entretenu avec S.E. Nkurunziza Pierre, le très populaire Président africain du Burundi [ http://burundi-agnews.org/sports-and-games/?p=15828] .
Concernant cette période pré-électorale au Burundi, S.E. Jakaya Mrisho Kikwete a recommandé à tous les partenaires électoraux tant nationaux qu’internationaux de respecter l’Etat de Droit du Burundi. C’est à dire la Constitution (dont l’Accord d’Arusha) et ses institutions ( Présidence, Assemblée Nationale, Sénat, Justice, Police, Armée … ). Les activités électoraux sont régis par le Code Electorale. En conclusion, seul la Cour Constitutionnelle du Burundi peut trancher sur les questions constitutionnelles et non la Rue ou les Étrangers.
Justement tout ce beau monde, à qui le Président de la Tanzanie, S.E. Jakaya Mrisho Kikwete, s’est adressé, notamment la Communauté internationale, considère que l’Accord d’Arusha de 2000 [ http://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2013/11/Accord_Arusha_burundi_2000.pdf ] est au dessus de la Loi burundaise : La Constitution du Burundi [ http://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2013/03/constitution-du-burundi-1803051.pdf ]. Or, depuis 15 ans, le Burundi vit – un effet PLACEBO – vis à vis de l’Accord d’Arusha de 2000. C’est à dire que son application, dont ses préambules, n’a même pas commencé… L’Accord d’Arusha de 2000 au Burundi n’a pas pu être encore appliqué. Il suffit de voir les rapports du Sénat du Burundi [ http://www.senat.bi/ ] qui a à sa charge l’application des équilibres ethniques de l’Accord d’Arusha.
Le problème est que, sur le terrain politique, l’UPRONA (ex-parti unique), et sa société civile et ses médias, n’ont pas permis à ce que l’Etat du Burundi puisse mettre en application les quotas ethniques exigés par l’Accord d’Arusha de 2000, repris par la Constitution du Burundi de 2005. Le Burundi, étant dépendant de moitié au niveau budgétaire des aides étrangères, a reçu des pressions de toute sorte, notamment, pendant ces dernières années, de l’Union Européenne ( la France et la Belgique) soutenant cette entorse institutionnelle… [ Burundi: L’Uprona veut du consociationalisme sans son application – http://burundi-agnews.org/le-politique/politique/?p=12877 ]. Ainsi le Burundi est aujourd’hui en situation anticonstitutionnelle concernant : – l’Administration – 85% des fonctionnaires sont Tutsi (majoritairement Hima ) contre 15% Hutu. Les Accords d’Arusha demandaient 60% HUTU contre 40% TUTSI car la population HUTU au Burundais est majoritaire à 85%; – le Judiciaire – , par ex. au niveau de la Haute magistrature 75% TUTSI (tous Hima ) contre 25% HUTU ( en 2014, un effort a été consenti à ce niveau même si les proportions demeurent anticonstitutionnelles); – et au niveau de l’Armée et de la Police – 75% TUTSI (majoritaire Hima ) contre 25% HUTU.
Paradoxalement, l’Accord d’Arusha de 2000 et ses quota ethniques n’ont pas été appliqués mais les coûts humains ont été appliqués…
Par exemple, en 2013, les recettes budgétaires internes de l’Etat du Burundi étaient aux environs de 614 Milliards BIF soit 396,1 Millions USD. 60% de ces recettes, soit 237,6 Millions USD, avaient été utilisés budgétairement pour payer les salaires de l’Etat. [ Burundi : Les quota ethniques tuent l’économie et accentuent la pauvreté – http://burundi-agnews.org/sports-and-games/?p=10674 ]
La Constitution de 2005, à quota ethnique de l’ Accord d’Arusha, consacre un quota de partage 60/40 (60% aux citoyens Bahutu Barundi -90% de la population burundais- c’est à dire 8,8 Millions d’individus contre 40% aux “Batutsi” c’est à dire majoritairement aux Bahima burundais – 5 à 6% de la population burundaise – soit environ 591 000 individus ).
L’Etat étant le premier employeur au Burundi, le salaire que verse l’Etat à ses fonctionnaires sera un facteur prédominant sur la relance de l’économie du pays. Or, avec ces quota ethniques, on remarque que 1 Hutu burundais devrait avoir reçu 16 USD en cette année 2013 alors qu’ 1 Hima (Tutsi) aurait reçu 160,8 USD. D’où les quota ethniques sont une des causes importantes du blocages de la relance économique du Burundi car ils concentrent la richesse nationale au main d’une toute petite portion de la population. Cela explique le taux de pauvreté élevé au sein de la population burundaise.
Comme on l’a vu plus haut, les quota ethnique n’ayant pas été appliqué car l’Accord d’Arusha est un effet placebo au Burundi, au lieu des 60% Hutu / 40% Tutsi institutionnelle on a encore aujourd’hui des 25% Hutu / 75% Tutsi. C’est une situation criminelle socio-économiquement … Le système de quota ethnique institutionnalisé de l’Accord d’Arusha de 2000 est cher, injuste, tue l’économie burundaise et accentue la pauvreté. Aujourd’hui, avec le non respect des quota ethniques, le système est encore plus criminel. L’Accord d’Arusha de 2000 s’est inspirés des résidus idéologiques dans la pure tradition des Loi Sud-Africaine de – Racisme institutionnalisé – mis en place en 1910 avec l’Union de l’Afrique du Sud et des Lois Herzog par la suite. Bref, l’Accord d’Arusha est un système à abolir au Burundi. [ Burundi: La Charte africaine pour la démocratie antinomique avec les quota ethniques des Accords d’Arusha – http://burundi-agnews.org/le-politique/politique/?p=13256 ]
Le Président du Burundi, S.E. Nkurunziza a remercié le Président de la Tanzanie qui est un pays frère des Barundi. S.E. Nkurunziza Pierre a expliqué aux journalistes qu’au delà des discussions concernant le processus électoral en cours : « Lors de notre entretien, nous avons évoqué des sujets intéressant concernant l’EAC et nos pays respectifs particulièrement dans le secteur du transport notamment le chemin de fer qui reliera Dar-Es-Salaam à Bujumbura » …
La Tanzanie, avec son port de Dar Es Salam, est l’un des poumons commerciaux du Burundi et de la Région des Grands Lacs africain.
DAM, NY, AGNEWS, le samedi 21 mars 2015