A Bujumbura, ce vendredi 15 mai 2015, le très populaire président africain du Burundi, S.E. NKURUNZIZA Pierre s’est adressé à la population du Burundi, suite à la tentative de – Coup d’Etat manqué – par – un réseau de militaires – qui a utilisé le même modus operandi – les camps militaires communément appelés bataillon Para et 11ème Bataillon Blindé qui sont situés à Musaga, dans la ville de Bujumbura – que sous l’ancien Dictateur Hima Pierre BUYOYA…
Voici son discours intégrale à la Nation :
Burundaises, Burundais,
Amis du Burundi,
1. Nous commençons par rendre grâce à Dieu Tout puissant qui nous a donné le Burundi, un beau pays où coulent le lait et le miel. A Lui, tout honneur et toute gloire.
2. En ce jour inoubliable, Nous voudrions remercier du fond de Notre cœur les Institutions Nationales de Défense et de Sécurité pour le courage et le patriotisme dont ils viennent de faire preuve en déjouant le projet macabre de renverser les institutions élues par le peuple lui-même.
3. Ses soulèvements qui viennent de passer des jours n’ont apporté rien d’autre à notre pays que des pleurs et des souffrances dans les familles, une perte incommensurable pour le pays, spécialement dans la ville de Bujumbura. C’est par là que les manifestations ont commencé, dans certains quartiers qui se comptent au bout des doigts.
4. Un adage burundais dit : « Lorsque quelqu’un se décide à détruire son propre enclos, on lui prête la serpette ! ». Que ceux-là qui ont été intoxiqués reviennent vite à la raison, et qu’ils sachent que le Burundi et les citoyens burundais avons déjà fait un pas appréciable en matière de démocratie et que Nous n’allons laisser personne essayer de nous faire faire machine arrière.
5. Il est évident que ces soulèvements ont été préparés de longue date, dès l’année dernière, et même avant. Ils avaient pour objectif de renverser les Institutions Nationales qui ont été élues par le peuple.
6. Nous désapprouvons donc et condamnons ce plan macabre et tous ceux qui veulent replonger le pays dans les troubles, en ramenant sur table les coups d’Etat après avoir sapé les assises de la Démocratie.
Burundaises, Burundais,
Amis du Burundi,
7. Nous disons merci à Dieu, car ce mauvais projet a échoué, et Nous saisissons l’occasion pour demander aux amis du Burundi et à la Communauté Internationale d’en tirer une leçon de taille. « Un pieu ne doit jamais atteindre ta prunelle à deux reprises ! »
8. Nous ne manquerions pas de remercier les éléments de cette faction de désorientés qui ont quand même eu le courage de se rendre à la justice et aux Forces de l’Ordre.
9. Nous voudrions porter à la connaissance des Burundais et à la Communauté Internationale que la paix et la sécurité sont une réalité sur toute l’étendue du territoire nationale, y compris dans la ville de Bujumbura, où ce groupuscule de malfaiteurs a risqué de commettre l’irréparable.
10. Nous voudrions tranquilliser tous les Burundais en même temps que Nous les exhortons à faire preuve de retenu et de solidarité agissante, de peur que la Démocratie pour laquelle Nous nous sommes tant battu ne s‘envole pas de nos mains.
11. Comme Nous ne cessons de le répéter, Nous avons définitivement dit adieu à ces régimes issus des coups d’Etat, car contraires à la Démocratie. Mais des gens durs d’oreilles ne manquent jamais. Nous nous sommes engagés à les combattre sans merci.
Burundaises, Burundais,
Amis du Burundi,
12. Nous vous exhortons à écouter vos dirigeants, car une bonne attitude comme celle-là favorise une vie heureuse et pacifique, rendant possible des activités d’auto-développement dans le calme et la tranquillité.
13. Consolidons donc la paix et la sécurité, présentons-nous aux élections les cœurs sereins, comme nous le recommandent la Région et la Communauté Internationale. Ils nous y encouragent.
14. Nous demandons aussi qu’il y ait solidarité nationale en vue de permettre le bon déroulement du processus électoral. Eu égard aux moyens que le Gouvernement utilise ainsi que l’apport de la Communauté Internationale, mais Nous fondant également sur l’article 73 de la Constitution de la République du Burundi qui rappelle à tout citoyen le devoir de contribuer à la construction et au développement du pays, il est nécessaire que tous les contribuables Burundais fassent un effort spécial en vue de réunir rapidement les fonds nécessaires au bon déroulement des élections. Nous demandons alors au Ministère en charge des Finances de réserver l’urgence à la question d’approfondir les modalités pratiques pour la collecte de ces fonds.
15. Cependant, Nous demandons à la Communauté Internationale de rester aux côtés du Burundi, car son manque d’appui risque de se traduire par une brèche ouverte au désordre, celui-ci ne faisant en fait que l’affaire des putschistes, entraînant par conséquent des coups d’Etats dont le seul objectif est l’échec à la Démocratie et le refus de la parole à la population.
16. Nous demandons alors que les manifestations s’arrêtent tout de suite. Que ceux qui ont des réclamations à faire empruntent la voie du dialogue et de la concertation, et qu’ils ne recourent ni à la force, ni à la violence.
Burundaises, Burundais,
Amis du Burundi,
17. Il est clair que ces manifestations violentes ont beaucoup de rapports avec le coup d’Etat manqué, et même des liens avec les attaques de Cibitoke qui ont surgi à partir de la République Démocratique du Congo à la fin de l’année dernière.
18. Un autre point sur lequel Nous voudrions insister, c’est l’évidence que les camps militaires communément appelés bataillon Para et 11ème Bataillon Blindé qui sont situés à Musaga, dans la ville de Bujumbura, ont de tout temps été utilisés pour renverser les Institutions, provoquant troubles et désolation dans le pays et dans les rangs des citoyens, ternissant ainsi la belle image de l’armée burundaise à l’intérieur du pays comme à l’extérieur.
19. En vertu des souhaits exprimés par un bon nombre de nos concitoyens, Nous allons à l’avenir prendre des mesures relatives à l’aménagement et à l’exploitation des terrains où sont implantés ces camps.
20. Nous annonçons à la population burundaise et à la Communauté Internationale que toutes les frontières du pays sont ouvertes et qu’elles sont suffisamment gardées ; les activités se déroulent normalement sur toute l’étendue du territoire comme à l’accoutumé.
21. Nous terminons notre message en rappelant encore une fois que quiconque allume le feu n’effectuera pas deux pas sans s’être fait attrapé, que la guerre qu’il aura lancée commencera chez lui pour se terminer chez lui.
QUE DIEU PROTEGE LE BURUNDI ET LES BURUNDAIS
JE VOUS REMERCIE
DAM, NY, AGNEWS, le lundi 18 mai 2015