Le FNL (ou le FRODEBU de l’opposition) pourrait bientôt prendre la place de l’UPRONA au niveau du gouvernement.
Il n’y a plus de lien qui réunissent le parti CNDD-FDD et l’UPRONA au sein du gouvernement du Burundi. C’est un coup de tonnerre que va bientôt vivre le monde politique burundais depuis l’Indépendance du pays. Le parti UPRONA, ex-parti unique sous la Dictature, va peut-être se retrouver en dehors de la coalition du gouvernementale pour la première fois de l’Histoire depuis près de 52 ans. En gros, c’est à dire perdre le privilège d’avoir des vices présidences au Parlement, et au gouvernement. Et surtout au niveau des forces de sécurité nationale ne plus avoir un regard ou un mot à dire ! Toutefois la Constitution permet à un parti qui a eu un certain pourcentage (%) aux élections de pouvoir revendiquer un ministère que le Président du Burundi, à sa guise, pourrait oui ou non lui octroyer.
Ce vendredi 17 janvier 2014, les parlementaires du parti UPRONA ont affirmé que les relations avec le CNDD-FDD n’étaient plus aux beaux fixes. En 2010, après les élections démocratiques, le parti CNDD-FDD, victorieux des scrutins, s’était allié en coalition gouvernementale à l’UPRONA, et au FRODEBU NYAKURI du Dr. Jean Minani.
Au niveau du CNDD-FDD, on est entrain de s’activer en coulisse en vue de chercher un autre partenaire gouvernemental en lieu et place de l’UPRONA, qui, selon les dires, aurait été très désobligeant ces derniers mois …
En début de semaine, les parlementaires du CNDD-FDD avaient fustigé le manque de cohérence du parti UPRONA qui est à la fois membre d’une coalition gouvernementale et qui dénigre à chaque instant le choix et le travail gouvernemental. “Si on est pas d’accord avec les décrets ou le travail du gouvernement dont on est membre, c’est bien simple. Il suffit de se retirer de ce gouvernement et travailler au niveau de l’opposition ! “, s’écriait un parlementaire membre du CNDD-FDD.
Au niveau des rapports de forces politiques au Burundi (ou poids électoral [pe] ) – c’est à dire l’Amour que donne à chaque parti politique les citoyens Burundais suite aux derniers scrutins démocratiques électoraux de 2010 ( le Burundi compte une population de 9 Millions ): – Le CNDD-FDD représente un [pe] de 64% contre 7.86% pour l’UPRONA. Tandis que le FNL, c’est un [pe] de 16.4% et le Frodebu de l’opposition, 6.36%.
A 1 ans des prochaines élections, le CNDD-FDD, première force politique du Burundi, va certainement abandonner un partenaire UPRONA assez encombrant pour tenter de mettre en place une coalition gagnante en terme politique pour 2015. Le parti UPRONA a la tare d’être l’ ex-parti unique sous la dictature des Bahima burundais qui a fait plus de 4,5 Millions de victimes en 40 ans de règne. Et qui,aujourd’hui, milite d’une part pour que les Bahima burundais gardent des privilèges injustes institutionnellement qui ont un poids lourds pour l’économie burundaise, et l’autre part, pour que les voleurs connus -sous la Dictature- ne rendent pas les biens qu’ils ont spoliés aux victimes Barundi.
DAM, NY, AGNEWS, le 18 janvier 2014