Le CNDD-FDD, à travers un communiqué, attire l’attention sur les conséquences de la tentative de blocage des institutions par l’UPRONA à 1 an des élections démocratiques de 2015.
A Bujumbura, ce jeudi 27 mars 2014, M. Pascal Nyabenda, président du parti CNDD-FDD, a réagi suite au boycott des parlementaires UPRONA qui avaient fait échouer le vote des amendements de la Constitution burundaise de mars 2005.
M.Nyabenda a indiqué qu’une des conséquences directes de ce geste de la “politique de la chaise vide” UPRONA était que, désormais, le Burundi est au point mort concernant le processus d’intégration dans la Communauté des Pays de l’Afrique de l’Est (East African Community EAC ).
Voici le communiqué du CNDD-FDD en intégrale, traduit en français (en Kirundi) ( voir facebook.com/cndd.fdd ):
La Représentation Légale du Parti CNDD-FDD se référant à la polémique et aux rumeurs qui ont circulé ces derniers jours, en rapport avec la non adoption, ce 21 Mars 2014 par l’Assemblée Nationale, du projet de Constitution amendée, voudrait porter à la connaissance du public ce qui suit:
1. Le parti CNDD-FDD exprime ses remerciements aux députés qui ont répondu présents lors de cette session pour se prononcer sur ledit projet de constitution. Ils ont bien accompli leur mission, justifiant ainsi qu’ils méritent la confiance que le peuple burundais leur a témoignée pour qu’ils votent des lois susceptibles de garantir le bien être au peuple.
2. Le Parti CNDD-FDD voudrait interpeller les députés qui se sont privés du droit qui leur est conféré par la loi, allant jusqu’à adopter la politique de la chaise vide. Cela dénote tout simplement qu’ils ignorent leur mission puisque pour eux l’intérêt personnel a primé sur l’intérêt supérieur de la Nation, surtout que le projet consacrait l’harmonisation des textes locaux avec ceux de la Communauté Est Africaine dont le Burundi est membre. Ce blocage met au point mort ce processus. Ils auraient mieux fait de se présenter et exprimer leur position par rapport à certaines dispositions en plénière, personne ne les aurait contraint à voter pour des lois auxquelles ils n’adhèrent pas du moment où nous sommes en démocratie.
3. Le Parti CNDD-FDD lance un appel à tous les Burundais en général, et aux Bagumyabanga en particulier de rester sereins, il n’y a pas de feu à la maison du moment que le pays dispose d’une Constitution toujours en vigueur. En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la même Constitution, Son Excellence le Président de la République pourra déterminer, parmi les autres voies prévues par la loi, la voie que cette constitution empruntera pour être amendée.
4. S’agissant des élections de 2015, le parti CNDD-FDD demande au ministre de l’intérieur de déterminer le plus tôt possible, les dispositions du Code électoral à amender pour qu’elles soient ensuite soumises à la délibération par les instances habilitées. Ceci pour permettre à la Commission Electorale Nationale Indépendante de préparer les prochaines échéances électorales de 2015 en bonne et due forme.
5. Le Parti CNDD-FDD réitère ses remerciements aux députés qui se sont acquittés de leur devoir, en se présentant à l’hémicycle de Kigobe pour mettre fin au dilemme politique que certains voulaient institutionnaliser. Ainsi, les activités préélectorales vont reprendre leur cours normal.
Au travers de cette communication, il s’agissait pour le Parti CNDD-FDD d’attirer l’attention des partenaires économiques sur les conséquences du geste de l’UPRONA (pourtant membres de la coalition gouvernementale ) à tenter de bloquer le travail de l’Etat du Burundi à 1 an des prochains scrutins. Le CNDD-FDD se voulait aussi rassurant quant aux préparatifs du processus électoral de 2015 en cours …
DAM, NY, AGNEWS, le 28 mars 2014