A Bujumbura, ce mardi 2 septembre 2014, le Tribunal de Grande Instance (TGI) en mairie de Bujumbura a reçu en audience, venu comparaître, M. Léonce Ngendakumana, président du parti Sahwanya-Frodebu ( formation politique avec un rapport de force – démocratique- ou Poids électoral [Pe] de 6,36% aux Communales de 2010 ), en même temps de l’ADC Ikibiri ( une organisation politique non reconnue légalement et se disant de l’opposition burundaise ). L’affaire en question oppose M. Léonce Ngendakumana au parti Cndd-Fdd et à la radio Rema Fm.
Ces derniers accusent M. Léonce Ngendakumana d’avoir propagé, à leur encontre, des informations divisionnistes et des dénonciations calomnieuses. En effet, jeudi 6 février 2014, à travers une correspondance « Prévention d’une catastrophe humanitaire en perspective au Burundi » [ http://www.arib.info/ADC-Ikibiri_Lettre_SG_ONU_6f%C3%A9vrier14.pdf ], adressée au secrétaire général des Nations Unies, M. Ban-Ki-Moon, M. Léonce Ngendakumana avait accusé le CNDD-FDD et la Radio Rema, de préparer un Génocide comparable à celui du Rwanda …
Dès le jeudi 17 avril 2014, M. Léonce Ngendakumana, fut interrogé par le substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura sur ses accusations très graves, pendant plus de 4 heures. Le lundi 21 Avril 2014, la partie défenderesse devait apporter, au substitut du procureur de la République, les preuves qu’elle disait disposer ( éléments sonores en rapport avec la radio Rema FM, et éléments visuels des Imbonerakure CNDD-FDD ). Mais ce jour – là, M. Ngendakumana n’avait pu porter, ne fut- ce, un début de preuves vérifiant ses propos calomnieux.
Aujourd’hui, le ministère public vient de requérir contre M. Léonce Ngendakumana, une peine d’emprisonnement de 5 ans et d’une amende de 100 000 BIF ( environ 64 USD ). Quand à la partie civile ( le Cndd-Fdd et la radio Rema Fm) lésée, elle exige une amende de 10 Millions BIF ( environ 6456 USD ) et 100 Millions BIF ( environ 64558 USD ). Désormais l’affaire est en délibérée.
Au Burundi, à quelques mois des élections de 2015, les esprits s’échauffent et il n’est plus rare de rencontrer des déclarations fracassantes, en vue de déshonorer l’un ou l’autre, de la part de certains acteurs socio-politique ou de certains média. Pour stopper, cette tendance, la justice demeure souvent le seul recours …
Cette rumeur “insultante” vis à vis du parti CNDD-FDD (première formation politique au Burundi avec un Poids Electoral [Pe] aux Communales de 2010 de 64% et qui fait parti de la coalition gouvernementale actuelle ), a par la suite engendrée :
– 1° l’affaire de la fameuse fuite d’un câble diplomatique interne de l’ONU du 3 avril 2014 écrite par le Gabonais, M. Parfait Onanga-Anyanga, Patron du BNUB [ http://www.arib.info/onu_est_alertee_sur_la_distribution_des_armes_aux_imbonerakure.pdf ] qui avait tenté de nuire à l’image du Burundi en l’accusant de préparer un génocide mais sans fournir ne fut qu’un début de preuve ( un fonctionnaire français du BNUB – ONU – avait été déclaré person non grata au Burundi suite à ces accusations graves – sans preuves );
– 2° l’affaire Pierre Claver Mbonimpa (militant des Droits de l’Homme de l’APRODH, proche du Sahwanya-Frodebu) qui affirmait avoir des preuves (sans les fournir) que des imbonerakure CNDD-FDD étaient bel et bien en RDC Congo. Ce dernier est en prison pour avoir menti en vue de nuire à la sécurité régionale des Grands Lacs;
– et enfin 3° l’affaire des cadavres découverts dans le lac Rweru.
Au delà de cette manipulation due à la période électorale burundaise qui approche, dans la région, à entendre les bruits qui courent au niveau des services secrets, il n’y a plus aucun doute que des services étrangers ( notamment françaises) tirent les ficelles dans cette étrange – histoire d’un Génocide en préparation ( sans preuves / d’où il faut les préparer ) dans les Grands Lacs – que l’on essaye d’installer dans l’opinion internationale …
DAM, NY, AGNEWS, le 2 septembre 2014