A Bujumbura, ce lundi 21 avril 2014, les correspondants de la Radio Publique Africaine (RPA), M. Euloge Niyonzima, et M. Alexis Nkeshimana, de la Radio Sans Frontières, Bonesha FM, en province de Bubanza, ont comparu pour – imputation dommageable – au parquet de la république sur plainte du président du CNDD-FDD (Poids Electoral [pe] aux élections démocratiques de 2010 = 64% ), formation politique majoritaire au gouvernement burundais.
Les deux journalistes auraient diffusées de fausses informations sous forme de reportages s’inspirant d’une lettre confidentielle que le représentant du Bureau des Nations Unis au Burundi BNUB avait envoyé aux Nations Unies mettant en cause, jusqu’ici sans preuve, des officiers militaires burundais qui armeraient des jeunes du parti CNDD-FDD, pour préparer un soi-disant génocide.
Le magistrat instructeur de ce dossier au parquet de Bubanza a exigé que les deux journalistes fournissent les preuves de leurs affirmations au plus tard ce jeudi 24 avril 2014.
Les 2 radio privés mises en cause sont des médias proches des partis politiques UPRONA ( [pe]2010 de 7.86%, ex-parti Unique sous la Dictature, et membre du gouvernement ) et le MSD ( [Pe]2010 de 4,75% – organisation politique suspendue à cause de son comportement violent pour quatre mois depuis la fameuse manifestation interdite du 8 mars dernier. Le président du MSD est recherché par la justice burundaise…).
Le parti CNDD-FDD a décidé, face au climat délétère, que tente de répandre dans le pays certaines organisations politiques et de la société civile ( dites de l’opposition), à un an des prochains scrutins démocratiques de 2015, qu’il allait poursuivre en justice tout propos accusateurs insultants,déplacés, sans preuves, et surtout remettant en cause la sécurité et la paix sociale existante au Burundi en surfant sur des peurs utilisant la haine ethnique comme arme. C’est la façon pour le CNDD-FDD de montrer que désormais le Burundi est bien un État de droit.
DAM, NY, AGNEWS, le 24 avril 2014