Le Ministre de la Justice du Burundi, M. Pascal Barandagiye, a organisé à Gitega, le mois de dernier, les premiers – États généraux de la justice – depuis la création du pays. L’enseignement principal de ces – États généraux de la justice – a été de constater que les quotas ethniques dans l’appareil judiciaire burundais n’étaient pas respectés.
En résumé, par exemple au niveau de la Magistrature du Burundi, actuellement, ce corps compte 23% de BaHutu et 77% de BaTutsi, pour un pays qui compte compte 85% de BaHutu, 14% de BaTutsi.
Certes, la pratique de – l’apartheid scolaire – anti Bahutu, répandue sous la Dictature, est une des explications de cette injustice … Mais, depuis 2005, qu’a fait l’Etat du Burundi ? Le Sénat du Burundi, qui est garant du respect des équilibres ethniques dans les institutions burundaises comme stipulé dans les Accords d’Arusha, n’a pas fait son travail !
Ce manque d’équilibre fait qu’une majorité de Barundi ne font pas confiance à la Justice de leur pays. Le Burundi est sorti de plus de 40 ans d’une des dictatures qui aura été parmi les plus féroces et sanglantes du 20ème siècle – la Dictature des Bahima “Tutsi” Burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya) -. Ce régime a fait plus de 4,5 Millions de victimes parmi les Bahutu Barundi.
En conclusion, ces – États généraux de la justice – ont démontré qu’aujourd’hui, encore, l’appareil judiciaire du pays est au main des filles et fils des bourreaux de la Dictature.
DAM, NY, AGNEWS, le 11 septembre 2013.