Que fait la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) au Burundi ?
A Banjul, ce lundi 14 juillet 2014, Me Reine Alapini-Gansou ( qui n’a jamais mis les pieds au Burundi pour constater ), Rapporteur Spéciale sur les Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, affirmait avoir reçu de nouvelles informations faisant état du maintien en détention provisoire de M. Pierre Claver Mbonimpa. Me Reine Alapini-Gansou notait que le Tribunal de Grande Instance de Bujumbura avait confirmé la détention provisoire de M. Pierre Claver Mbonimpa et avait renvoyé la cause pour examen au fond. Mais toutefois, elle se disait préoccupée …
Ce même jour le 14 juillet 2014, le FIDH écrivait sur son site web : “Burundi : La Commission Africaine condamne la détention de Pierre Claver Mbonimpa”
A Nairobi, ce mercredi 16 juillet 2014, HRW a sorti un communiqué disant qu’ “Il faut mettre fin à la répression des opposants et des détracteurs du gouvernement”. HRW trouve que les condamnations de membres d’un parti d’opposition, prononcées à l’issue d’un procès inéquitable, devraient être annulées. Mais la vrai question que se pose tout observateur est ce que les affirmations de HRW sont fondées ?
Face à la virulence de ces organisations des Droits de l’Homme, notamment FIDH ( ONG française) ou HRW ( ONG Américaine), qui ne cessent de salir l’image de la justice burundaise, en déconsidérant l’État de Droit du Burundi et surtout, en ne respectant pas l’indépendance de la magistrature burundaise, de nombreux observateurs se demandent si le problème ne viendrait pas du côté burundais… D’abord pourquoi n’y a t’il pas de réactions de l’État notamment les Ministères concernées ( ceux de la justice et des Droits de la personne humaine) par rapport à ces propos violents à l’égard de l’Etat de Droit du Burundi de la part de ces organisations ?
Le Burundi a mis en place une Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) en 5 janvier 2011. Elle est composée de 7 personnalités élues par l’Assemblée Nationale puis nommées par décret du président de la République pour un mandat de 4 ans. Les commissaires siègent à titre personnel. Ils jouissent de l’immunité de fonction et ne peuvent être révoqués que pour des causes que la loi n°1/04 du 5 janvier 2011 qui a créé la CNIDH précise.
La CNIDH pour les Droits de l’Homme au Burundi, un peu comme la Commission Nationale de la Communication (CNC) pour les média et la presse au Burundi, se doit chaque année de présenter un rapport bilan annuelle qui précise l’état des lieux.
Le dernier Rapport des activités de la CNIDH et sur la situation des droits de l’homme date de 2012 (Cfr site web CNIDH ). Que’ a fait la CNIDH par exemple des rapports 2013 ou peut-être pour 2014 du rapport semestriel ? Pourtant ces rapports sont des outils qui permettent aux observateurs extérieurs d’avoir un constat plus juste de la situation des Droits de l’Homme au Burundi. Les conséquences sont de nombreuses condamnations sans fondement juridique ou factuel à l’égard du Burundi en matière de respect des Droits de l’Homme. Par exemple, au nom de quoi ( quel argumentaire ) la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples s’arroge le droit de condamner fermement la détention de M. Pierre Claver Mbonimpa alors que l’affaire judiciaire est en cours ?
Que ce soit FIDH, HRW, ou Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples, elles ne respectent nullement l’indépendance de la magistrature burundaise. Ces organisations n’ont pas le droit de tenter de déstabiliser les juges burundais ( parce que ce sont des Africains issue d’un petit pays ) en exerçant des pressions sur ces derniers. Là, il s’agit d’un manque purement de respect de l’Etat de droit du Burundi. Ces organisations s’inscrivent en effet dans la stratégie – violente- d’ une franche de l’opposition politique burundaise ( guidée par les enfants de l’élite de l’ancienne Dictature des Bahima burundais Micombero – Bagaza – Buyoya ) qui a décidé à un an des prochains scrutins démocratiques de remettre en cause l’Etat démocratique du Burundi en ignorant totalement l’ Etat de Droit que ce pays est devenu.
Si les rapports de la CNIDH 2013 et le rapport semestriel 2014 du CNIDH auraient existé, cela aurait permis à ces divers Think Thank internationaux des droits de l’Homme d’avoir un autre son de cloche ( une autre source ) sur l’évolution des Droits de l’Homme au Burundi et surtout, le respect à avoir vis à vis de l’État de Droit burundais.
Ces rapports auraient pu faire cessez ces divers harcèlements envers la magistrature burundaise que l’on connaît ces derniers mois.
DAM, NY, AGNEWS, le 18 juillet 2014