Société civile des enfants de la Dictature burundaise (Photo: iwacu-burundi.org )
Société civile des enfants de la Dictature burundaise (Photo: iwacu-burundi.org )

Derrière le débat 2ème ou 3ème mandat présidentiel, c’est le débat du ONE MAN ONE VOICE.  Pourquoi veut on empêcher les Barundi à voter leur président directement une 2ème fois  comme leur Constitution le prescrit ?  

A Bujumbura, ce vendredi 13 mars 2015, des organisations de la société civile burundaise, proche de l’Uprona ex-parti unique sous la Dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya), regroupées dans une campagne qu’ils ont intitulé « Halte au 3ème mandat », ont tenté en vain de convaincre la délégation du  Conseil de Sécurité des Nations Unies qui était de passage au Burundi.   Cette bataille précoce pour la présidentielle de 2015,  c’est une des explications du pourquoi institutionnel de la guerre civile du Burundi en 1993 ( http://burundi-agnews.org/guerre_civile_burundaise_1993_2003.htm)

A cette époque, les militaires Bahima burundais ( issue du régime politique de la Dictature des Bahima burundais -) ont assassiné Feu Melchior NDADAYE, Président du Burundi, élu démocratiquement selon les principes de la Constitution de 1992 ( https://www.uantwerpen.be/images/uantwerpen/container2143/files/DPP%20Burundi/Constitution/Aper%C3%A7u/Constitution_du_13_mars_1992.pdf ).
L’art.61 de la Constitution de 1992 précisait que le Président du Burundi devait être élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois ( c’est à dire 10 ans).
Cette Constitution de 1992 prônait le principe fondamentale de la Démocratie : One man one voice – un (1) Homme ou individu  une (1) Voix  ( l’esprit de l’élection direct liant les dirigeants à leur population ).
Le motif de la guerre civile du Burundi (1993 à 2003) c’est le non respect de cette Constitution de 1992 par les Bahima burundais, d’abord avec l’assassinat du Président élu démocratiquement et, puis, surtout avec le putch militaire de 1996 du Major Pierre Buyoya qui tentera de mettre fin à cette Constitution de 1992 ( http://www.lcil.cam.ac.uk/sites/default/files/LCIL/documents/transitions/Burundi_1_Constitution.pdf ).

A la fin de la guerre civile burundaise , l’accord politique fondamentale qui a été prise entre les Burundais est l’Accord d’Arusha ( http://icoaf.org/docs/Burundi/Accord_Arusha.pdf ). Il ne faut pas le confondre avec l’accord militaire de fin de guerre -L’accord globale de cessez le feu – de novembre 2003 (  http://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2009/11/Accord_global_de_cessez-le-feu_16.11.11.pdf ) .  C’est celui-ci qui met fin à la guerre civile du Burundi.   Voici les références de la Constitution de 1992 dans l’Accord d’Arusha d’août 2000 sur le Burundi : p.128 point 2.5.4.1; p. 159 paragraphe 4; p.165 paragraphe 3; p.167; p.169; 174;  art.9/17 ; art.15/2 ; art.17/2,6 et art.19/2.  L’Accord d’Arusha de 2000 sur le Burundi s’est reposé institutionnellement sur la Constitution de mars 1992. En gros, si l’Accord d’Arusha est silencieux quelle que part, c’est dans la Constitution de 1992 qu’il fallait se retourner. L’ Accord d’Arusha n’ a de fondement institutionnel que parce qu’il repose en partie sur la Constitution de 1992.

En mars 2005, le Burundi a promulgué une nouvelle Constitution qui reprend en 2ème ligne – Vu l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation du Burundi ( http://icoaf.org/docs/Burundi/Loi_N_1-010_du_18.03.05.pdf ). C’est à dire que cette Constitution de 2005 repose elle aussi sur la Constitution de 1992 , qui elle même reprend l’esprit de la Constitution de 1962 ( https://www.uantwerpen.be/images/uantwerpen/container2143/files/DPP%20Burundi/Constitution/Aper%C3%A7u/Constitution_d%C3%A9finitive_du_royaume_du_16_octobre_1962%281%29.pdf ), reposant elle aussi sur le   Code ésotérique des Barundi  – droit coutumier = Constitution des Barundi –  (   http://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ).

Finalement cette question du 2ème ou 3ème mandat, il y a ceux qui considèrent avec justesse que les Barundi -le Peuple- ont le droit d’élire – directement leur président 2 fois –   et, les autres, les enfants de la Dictature des Bahima burundais, qui disent que – non, sans une explication légale valable ( Accord d’Arusha Cfr. Constitution de 1992) !
C’est le même débat politique que pendant la guerre civile burundaise, il y  a ceux qui appelaient au respect de la Constitution et des institutions démocratiques , puis  les autres qui disaient non à la Constitution de 1992… Au nom de quoi on va empêcher les Barundi d’élire directement ( 1 man 1 voice ) une 2ème fois leur président …

DAM, NY, AGNEWS, le samedi 14 mars 2015 

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