Le 12 mai 2014, le Comité des Nations Unies Contre la Torture a rendu sa toute première décision contre le Burundi. Il a reconnu le Burundi responsable des tortures infligées à l’égard de M. Boniface Ntikarahera en octobre 2010.
Le Burundi, habituellement, présente des rapports sur la mise en œuvre des traités tel que la Convention internationale contre la torture et le Pacte international sur les droits civils et politique. Le Burundi est le seul pays des régions de la Communauté économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) et de la Communauté East African Community (EAC) qui présente ses fameux rapports.
Pour simplement dire que les autorités burundaises ne sont pas contentes de cette accusation gratuite concernant M. Boniface Ntikarahera par le Comité des Nations unies contre la torture ( selon TRIAL et ACAT-Burundi (Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture) ). Il s’agit d’un déni ou d’un non respect de l’Etat de droit du Burundi. TRIAL et ACAT-Burundi ne respectent pas la justice burundaise.
A Genève, le 8 janvier 2013, pour la première fois dans l’histoire du Comité des Nations Unies Contre la Torture, les toutes premières affaires concernant le Burundi avaient été soumises par TRIAL via son partenaire burundais ACAT-burundi. Il s’agissait de dossiers de 7 ” victimes de torture et de détention arbitraire”. Côté Etat du Burundi, disposant d’une Commission National Indépendante des Droits de l’Homme CNIDH, le problème de ces dossiers était que la source était ACAT-burundi. La confiance, d’un point de vue “neutralité” ou véracité de l’information, vis à vis de cette organisation est mis à mal par l’Etat du Burundi.
Le partenaire de TRIAL au Burundi, ACAT-Burundi de Me Armel Niyongere, est une organisation de la société civile des enfants de l’élite de l’ancienne dictature des Bahima burundais ( Micombero, Bagaza, et Buyoya), qui a fait plus de 4,5 Millions de victimes Bahutu Barundi en 40 ans de pouvoir: le Génocide/régicide du Burundi. De plus, ce crime semble avoir été oublié par les Nations-Unis. Les bourreaux (et leurs enfants) se pavanent dans les rues de Bujumbura et sont devenus des grands défenseurs de la Démocratie et des droits de l’Homme. A chaque fois, qu’ACAT-Burundi ou les autres organisations civiles des enfants de la Dictature, peuvent nuire à l’image du pays, elles n’hésitent pas. Le fait de vouloir toujours contourner la Justice Burundaise, comme avec cette action au Comité des Nations Unies Contre la Torture, par ces organisations de la société civile des enfants de la Dictature est un véritable manque de respect à l’Etat de Droit qu’est le Burundi. Car, ils ne respectent nullement l’Etat de Droit burundais qui a mis un terme au système dictatorial militaire dès 2005, avec les élections démocratiques de l’après-guerre. En ne respectant ni les procédures judiciaires burundaises, ni la loi pénale burundaise, M. Boniface Ntikarahera, qui dit qu’il n’a toujours pas obtenu justice, se trouve victime d’avoir été utilisée par l’ACAT-Burundi qui n’avait d’autres objectifs que de régler ses problèmes avec le nouvel état démocratique du Burundi de S.E. Nkurunziza Pierre, le très populaire président africain du Burundi.
ACAT-burundi aurait pu se mettre en rapport avec la CNIDH burundaise. Ce partenariat aurait permis au moins de s’assurer de la véracité des faits. Aujourd’hui, le Burundi est l’un des seuls 10 pays d’Afrique qui dispose d’un droit pénal qui condamne la torture. Selon Amnesty International, seul 155 Etats ont ratifié la convention contre la torture mais la plupart ne dispose pas d’une législation comparable à celle du Burundi pour ce qui est de la condamnation de la torture.
Ainsi du côté judiciaire burundais, on s’interroge : Est ce que la victime (M. Boniface Ntikarahera) et l’association ACAT-Burundi qui l’a accompagné dans sa démarche ont respecté la procédure judiciaire burundaise ou ont puisé toutes les issus possibles qu’offre la loi burundaise ? L’Etat du Burundi répondra en informant le Comité des Nations unies contre la torture avant le 10 septembre 2014. Le Burundi sera examiné par le Comité des Nations Unies contre la torture en novembre 2014.
DAM, NY, AGNEWS, le 3 juillet 2014