La Cour anti-corruption du Burundi mène une lutte acharnée contre les juges corrompus … Elle annonce qu’à Bujumbura, en avril dernier, la Brigade anti-corruption avait arrêté un juge pour corruption passive pour avoir sollicité et perçu de l’argent en échange de la modification d’un jugement.
Le juge ( Maître C. Mb ) condamné, par la Cour Anti-Corruption, était celui du Tribunal de Résidence de Gihogazi en province de Karusi. Il avait sollicité à une dame ( Mme Anne Marie Burimwengu) une somme de 30 000 BIF ( 19 USD ) pour qu’en contre-partie il change le dispositif d’un jugement en défaveur ( le dossier RC 1464).
La Cour anti-corruption l’a condamné en audience publique du 11 avril 2013 à une peine de servitude pénale principale de 15 ans et d’une amende de 30 000 BIF ( 19 USD ) payables dans les 8 jours ou de purger une servitude pénale subsidiaire de six mois.
Il s’agit des mesures de tolérances zéro prônées par l’Etat du Burundi. Se basant sur l’article 67 de la loi n°1 /12 du 18 avril 2006 portant mesures de prévention et de répression de la corruption et des infractions connexes, la Cour anti-corruption a ordonné la publication de l’arrêt, faisant suite à cette condamnation, dans un journal officiel. Le juge est désormais interdit de fonction publique …
La Cour anti-corruption du Burundi a été créée en 2006 par proposition du nouveau régime démocratique burundais (dit – Nkurunziza, nom du très populaire président africain du Burundi S.E. Nkurunziza Pierre ) par la LOI n° 1/36 du 13 Décembre 2006 se référant à la LOI n° 1/12 du 18 avril 2006 portant mesures de prévention et de répression de la corruption et des infractions connexes. La Cour anti-corruption dispose d’une Brigade anti-corruption …
DAM, NY, AGNEWS, le 19 mai 2013