{jcomments on}La 17ème session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) se tient à Genève depuis début juin. Le Burundi connaît de grandes avancées en matière des Droits de l’Homme. Encouragé par les progrès du gouvernement Rundi, des experts onusiens sont attendus ce 27 Juin au Burundi en vue d’aider techniquement au renforcement du mécanisme de justice transitionnelle….
A cette 17ème session du CDH, au côté de l’expert indépendant des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Burundi, M. Fatsah Ouguergouz, on pouvait voir : le président de la CNIDH (Commission Nationale Indépendant des Droits de l’Homme au Burundi), M. Emmanuel Ntakarutimana ; Mme la ministre en charge des droits de la personne humaine, Immaculée Nahayo ; et quelques membres de la Société Civile burundaise … L’objet de cette session est de présenter l’état des lieux des Droits de l’Homme au Burundi. Est apparemment le Burundi semble aller dans le bon sens …
M.Ouguergouz parle d’avancées sur la situation des droits de l’homme au Burundi … Il cite : la mise en place de la Commission Nationale Indépendante sur les Droits de l’Homme(CNIDH); la mise sur pied de l’institution de l’Ombudsman ; et la production du rapport du comité de pilotage tripartite sur les consultations nationales dans le cadre du processus de justice de transition ( mise en place pour juger les crimes de la Dictature[1] militaire sanglante des Bahima Barundi (Micombero / Bagaza / Buyoya) qui a fait plus de 2,5 Millions de victimes Barundi en près de 40 ans dont 900 000 mille morts) .
Sur ce sujet précis, par décret présidentiel, le 10 Juin 2011, le gouvernement de S.E. Nkurunziza Pierre a mis en place un comité pour créer les mécanismes de justice transitionnelle dont notamment une commission nationale vérité et réconciliation (CNVR) et un tribunal spécial. A la demande du gouvernement du Burundi, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies accepte de fournir l’expertise nécessaire et le financement. Des experts onusiens sont attendus ce 27 Juin au Burundi.
L’expert indépendant, Fatsah Ouguergouz, exprime toutefois aux autorités barundi certaines préoccupations [2] récentes concernant des accusations de” cas d’exécutions extrajudiciaires “depuis le début de 2011, “exécutions qui seraient le fait des forces de sécurité contre des membres de l’opposition”. « Ces pratiques ne sont plus d’actualités au Burundi ! », explique un membre de la délégation Rundi. La Ministre des droits de l’homme du Burundi, Immaculée Nahayo, rassure en évoquant qu’il s’agit de propos «tout à fait prématurée»…. Elle précise que le Gouvernement Rundi à créer une commission chargée d’enquêter sur tous les manquements et violations observés … Par ailleurs, un rapport d’une commission d’enquête sur des “exécutions extrajudiciaires” qui auraient été commises en octobre 2010 sera bientôt publié.
De nombreuses délégations [3] présentes ont applaudi et souligné l’importance des progrès accomplis par le Burundi, ce qui ne justifie plus à leurs yeux le maintien du mandat de l’expert, Fatsah Ouguergouz…
Le Conseil des Droits de l’Homme est un organe intergouvernemental du système des Nations Unies, composé de 47 pays, dont fait parti le Burundi. Pour rappel, il y a 192 Etats membres à l’ONU. Le Conseil des Droits de l’Homme est une entité séparée du HCDH ( Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme )qui a la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme autour du globe. Madame Navanethem Pillay, Sud-Africaine, est l’actuelle Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Il n’existe pas encore de Bureau Régional du HCDH dans l’EAC ou la CEPGL. Le Burundi est le seul pays de la région des Grands Lacs et de l’EAC (East African Community) à bénéficier d’un Conseiller aux Droits de l’Homme du HCDH. Les Barundi sont exhortés à poursuivre ce chemin sans pareille et particulier de membre du club des pays défenseurs des Droits de l’Homme dans le Monde.
En conclusion, l’expert indépendant relève les nombreux progrès enregistrés. M. Fatsah Ouguergouz demande au Gouvernement du Burundi d’intensifier ses efforts dans le domaine de la lutte contre l’impunité.
Notes:
[1] Le Génocide des Bahutu Barundi, http://burundi-agnews.org/genocide.htm
[2] Communiqués de presse du 16/06/2011 / Le Conseil des droits de l’homme examine des rapports sur la situation au Burundi et en Haïti : http://www.ohchr.org/fr/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=11162&LangID=F
[3] Les délégations suivantes ont participé au débat interactif avec l’expert indépendant: Union européenne, Suisse, Cuba, Chine, Algérie, Nigéria (au nom du Groupe africain), Canada, Angola, États-Unis, Belgique, Organisation internationale de la Francophonie, Norvège, Rwanda, Ouganda, Tchad, Soudan, Congo et Maroc. Les représentants des organisations non gouvernementales suivantes ont également pris la parole: Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Organisation mondiale contre la torture – OMCT (au nom également de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme – FIDH), Human Rights Watch, Amnesty International et Cairo Institute for Human Rights Studies.
DAM, NY, AGNEWS, le 20 juin 2011.