A Bujumbura, ce jeudi 28 août 2014, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH ) a présenté à l’Assemblée Nationale , avec un retard de quelques mois, le rapport annuel sur la situation des Droits de l’Homme au Burundi pour l’année 2013. De manière générale, le respect des Droits de l’Homme au Burundi progresse bien. Le Burundi est un des seuls pays d’Afrique qui, aujourd’hui, renforce son Etat de Droit et surtout publie des rapports, issue d’expertises, sur les Droits de l’Homme .
En 2013 , de nombreuses études approfondies ont été commanditées, par le CNIDH, auprès de nombreux “experts en vue d’appréhender les tenants et les aboutissants de certains problèmes obstacles à la jouissance des droits comme les violences basées sur le genre, le trafic et l’exploitation des enfants, les difficultés d’accès à la justice ou à l’éducation”.
Le Burundi possède désormais des références chiffrées ( basées sur des faits) sur certains phénomènes sociaux. Cela permet à l’État de travailler à porter des solutions concrètes et surtout à évaluer la progression …
Par exemples, le nombre d’assassinats ou de meurtres ( homicides volontaires) au Burundi n’atteint pas les 500 par an. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) en 2010, le nombre d’homicides volontaires ( tués ou assassinés) au Burundi était de 790. Actuellement, on évoque les chiffres de 338 en 2012 et 390 en 2013. La situation sécuritaire burundaise s’est remarquablement améliorée ces dernières années, même si le chiffre de 390 interpelle. En 2013, en Belgique (pays comparable en superficie au Burundi), le nombre de tués tous les 30 jours (par mois), sur la route, était de 724. Par an, cela fait 8688 personnes. Le nombre de victimes au Burundi en 2013, pour homicide volontaire, est comparable au nombre de victimes mensuelles de la route (384) en Région flamande (Belgique) en 2013.
Grâce à l’amélioration du respect des Droits de l’Homme au Burundi, ce rapport de la CNIDH permet aux autorités compétentes de suivre de près les phénomènes liés au trafic d’enfants ou au viol à travers le pays.
En conclusion en 2013, au Burundi, il y a eu quelques violations des droits de l’homme relevées ici et là ( notamment quelques unes liées à l’effervescence de l’approche des élections en 2015 ). Pour ces cas, la CNIDH encourage l’application stricte de la loi par les autorités habilitées ( le respect de l’État de Droit ) afin que les auteurs soient poursuivis et punis conformément à la loi.
DAM, NY, AGNEWS, le 31 aout 2014