DIPLOMATIE, ONU, INSTITUTION – l’Ambassadeur SHINGIRO Albert : La Constitution du Burundi révisée projette 292 articles alors que celle de 2005 est de constituée de 307 articles.
A New York, aux Nations Unis, ce lundi 29 janvier 2018, l’Ambassadeur SHINGIRO Albert, Représentant Permanent du Burundi auprès des Nations Unies, à l’occasion de la réunion de la configuration-Burundi de la Commission de Consolidation de la paix, a informé, dans son discours, que, “Pour ce qui est de la révision de la constitution, ma délégation souhaite rappeler que cet exercice vise la stabilité à long terme du Burundi par la sortie de la période transitoire de notre loi fondamentale du 18 mars 2005. Bien qu’il soit du ressort des Burundais, je voudrais partager avec vous en tant que partenaires privilégiés de notre pays, les détails du déroulement de ce processus à titre informatif.
En effet, pour bien conduire ce processus, il est donc impératif que le peuple burundais soit au courant du contenu de l’actuel projet de révision de la Constitution pour lui permettre d’opérer un choix conséquent et réfléchi sur ce qui lui est proposé. C’est pour répondre à cet objectif que les autorités nationales à tous les niveaux ont lancé une campagne d’explication des amendements proposés à travers tout le pays.
Les principales innovations sont en rapport avec la souveraineté et le patriotisme, les droits de l’homme, l’organisation de l’exercice du pouvoir, les finances publiques, l’intégration effective du Burundi au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est et les dispositions transitoires et finales.
Dans le but de raffermir la souveraineté du Burundi, une innovation dans le préambule du projet de constitution est indiquée en rapport avec l’attachement à la légalité constitutionnelle et aux institutions démocratiques en considérant que l’élection démocratique est le seul moyen par lequel le peuple choisit librement ses gouvernants et que le même peuple condamne tout mode non démocratique d’accession au pouvoir.
Au niveau substantiel, la Constitution révisée projette 292 articles alors que celle de 2005 est de constituée de 307 articles. De manière générale, les articles innovés sont ceux en lien direct avec l’organisation de l’exercice du pouvoir tandis que les articles maintenus sont ceux qui, à travers les valeurs démocratiques, garantissent la stabilité et la paix, la protection de l’opposition politique, la protection des droits de l’homme et des minorités, la protection de la souveraineté et l’autonomie des certains institutions.
En matière de l‘organisation et de l‘exercice du pouvoir, le projet de constitution apporte un changement majeur qui vise à corriger les tares et insuffisances du système présidentiel actuel en instituant le régime semi-présidentiel et semi-parlementaire avec l’existence d’un vice-président et d’un premier Ministre. L’autre changement majeur est l’année budgétaire qui débute au premier juillet et se clôture au 30 juin de l’année suivante en conformité avec le Traité constitutif de la Communauté de l’Afrique de l’Est.
Au sujet des quotas ethniques et de la limitation des mandats présidentiels prévus dans l’accord d’Arusha, les deux dispositions ont été maintenues comme telles dans le nouveau projet Constitution en cours de vulgarisation dans le pays“.
Le Burundi, ancien Royaume millénaire Africain —http://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm — est en paix depuis 2005 et a réussi à organiser 3 élections démocratiques consécutives ( 2005 ; 2010 ; et 2015 ).
DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org , mercredi 31 janvier 2018