A Bujumbura, à l’hémicycle de Kigobe ( au siège du Parlement burundais ), ce lundi 16 mai 2016, S.E. Nkurunziza Pierre, le très populaire président africain du Burundi, accompagné de son épouse Mme Denise Nkurunziza, étaient à la cérémonie officielle du recueillement devant la dépouille mortelle de l’ancien président du Burundi (1976-1987), sous la dictature Hima burundaise – le dictateur Hima Jean-Baptiste Bagaza – ( mort le 4 mai 2016 à Bruxelles ).
La famille présidentielle était venue soutenir en ces moments difficiles la famille du défunt, notamment la désormais veuve Mme Fausta Bagaza et leurs 4 filles ainsi que les membres de la famille et les proches.
Auparavant, dans la matinée , vers 10h30, une jeep militaire blindée transportant la dépouille mortelle était arrivée à Kigobe, faisant suite aux honneurs militaires. Le cercueil couvert du drapeau national était ensuite déposé au hall du palais des congrès de Kigobe.
Dès lors, de nombreuses personnalités et autorités burundaises, le corps diplomatique accrédité à Bujumbura, et les membres des partis politiques, pouvaient à leur guise venir rendre un dernier hommage …
Au Burundi, le dictateur Hima Jean-Baptiste Bagaza était d’abord, parmi les dictateurs Hima ( Michel Micombero, Pierre Buyoya ) que le pays a connu de 1965-66 à 2005, celui qui n’a pas versé le sang des Barundi. C’est très important lorsque l’on sait que plus de 4,5 Millions de Barundi ont été victimes du Génocide-Régicide commis par la Dictature des Hima burundais ( Micombero, Bagaza, et Buyoya) [ http://burundi-agnews.org/genocide.htm ] De plus, après S.E. Nkurunziza Pierre, c’est le Président qui avait le plus construit le Burundi. C’était un Président dictateur – Bâtisseur …
Toutefois, le dictateur Hima Bagaza avait 2 gros points noirs à son actif. Il était à l’origine d’un crime contre l’humanité. Ces crimes permettent de comprendre que le dictateur Hima Bagaza n’était pas TUTSI ( notable parmi les Barundi ) [ http://burundi-agnews.org/histoire/burundi-tutsi-ou-batutsi/ ] mais bien HIMA [ http://burundi-agnews.org/afrique/burundi-hima-muhima-bahima-et-le-hamitisme/ ]. Il a mis en place l’-apartheid scolaire – qui a empêché des générations de Barundi d’étudier ou d’accéder à certaines études. Certaines facultés étaient réservées aux seuls HIMA burundais . Par exemple, S.E. le Président Pierre Nkurunziza, l’actuel président du Burundi, n’a pu accédé qu’ à une licence sportive ( le Sport).
L’autre crime à son actif est lié au fait qu’il a fait disparaître de nombreux lieux sacrés des Barundi.
Par exemple, à Ndago à Muramyva où près de 20 000 Badasigana Barundi ( les guerriers du Mwami Mwezi Gisabo ) étaient morts lors de la fameuse Bataille de Ndago en 1903 face aux Allemands du Keyser Guillaume … Le défunt dictateur Hima Bagaza, avec son Ministre Emile Mworoha ( historien ), y a fait disparaître – les murs du Temple de Ndago et ses arbres sacrés ( les « Bigabiro » ) – qui servaient de signes distinctifs de ce lieu de sépulture illustre. Pour les ancêtres Barundi et leurs descendants, c’étaient un crime … Le dictateur Hima Bagaza, par ce geste, coupait le cordon ombilicale qui liaient les nouvelles générations de Barundi aux anciens.
Le dictateur Hima Bagaza a participé à faire disparaître les lieux sacrés des Barundi et surtout à effacer l’Histoire des Barundi [ http://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ] , en tentant de créer une Histoire des Hima au Burundi notamment en faisant confondre le roi Hima Ruhinda au mwami Muhanza des Barundi SAR Ntare Rutshatsi ( Dynastie des Baganwa ) …
DAM, NY, AGNEWS, le lundi 16 mai 2016