L’Hon. RWASA, Vice- Président de l’Assemblée Nationale du Burundi, à Bururi pour les cérémonies de célébration du 26ème anniversaire de la Charte de l’Unité Nationale.
A Bururi, ce lundi 06 février 2017, l’Honorable Agathon RWASA, Vice- Président de l’Assemblée Nationale du Burundi, en tant que représentant de l’ETAT, a présidé les cérémonies de célébration du 26ème anniversaire de la Charte de l’Unité Nationale.
Dans le discours de l’Hon. Rwasa A., il a expliqué que cette fête est réalisé dans les 18 provinces du pays. La bonne cohabitation a toujours caractérisé les Barundi avant la colonisation, même s’ils appartenaient à différents clans ( umuryango : le clan). Les Barundi se partageaient la bière, s’offraient des vaches, se mariaient entre eux, sans distinction ethnique. Avec la venue des colonisateurs, cette unité a été entachée par les divisions ethniques. Le Gouvernement du Burundi demande aux Barundi de revenir sur l’héritage des ancêtres.
Au Burundi, cette année 2017, le thème de l’Unité Nationale s’associe à la sauvegarde des bonnes coutumes et traditions qui ont caractérisé les ancêtres des Barundi.
Sociologiquement, les ethnies HUTU, TUTSI, TWA n’existent ni au BURUNDI, ni chez les BARUNDI. Car au Burundi, il n’existe pas de territoires où vivent seul les HUTU, les TUTSI, ou les TWA. De plus, il n’existe pas de langues KIHUTU, KITUTSI, ou KITWA. Les BARUNDI parlent KIRUNDI. La seule ethnie ( UBWOKO = ethnie ) existante au Burundi est celle des BARUNDI.
Selon les linguistes, le mot MULUSI que l’on trouve à l’Est de la RDC Congo a la même signification que le mot TUTSI au Burundi et au Rwanda. Cela désigne une classe sociale des Notables.
La sociologie politique ou des institutions et l’Histoire des peuples africains montrent que 2 classes sociaux se distinguent en Afrique depuis toujours : 1/ D’une part les Notables ( regroupant les enfants des rois ( Bami ), les grands chefs guerriers, et les clercs ou prêtres ) par exemples en Égypte on a le Pharaon et son entourage, plus le Grand Prêtre d’Amon et son Collège de Prêtres ); 2/ Et de l’autre, le Peuple.
Au Burundi, l’Histoire, la Sociologie et la Linguistique nous montrent que l’ETAT -INGOMA Y’UBURUNDI ( ROYAUME DU BURUNDI )- recourait à ses citoyens BARUNDI pour de multiples services faisant intervenir de nombreux métiers ou fonctions. Les fonctions ou métiers de conseil ou de défense de l’ETAT étaient des fonctions appelés TUTSI. Tous les autres fonctions ou métiers étaient des fonctions dit HUTU ou autres ( TWA ou Pygmée fait référence à une connaissance spécifique de la forêt et des arbres ). Dans cette société des BARUNDI d’autrefois, une citoyenne comme par exemples la championne internationale Olympique burundaise, Mlle Francine Niyonsaba, avait ses TUTSI ( Conseillers, managers, garde du corps, avocats etc. ) et ses HUTU ( chauffeurs , cuisiniers, femmes et hommes de ménage, les éleveurs qui s’occupe de ses vaches, les agriculteurs qui s’occupe de ses champs etc. ) . Mais vis à vis de l’ETAT, Mlle Francine Niyonsaba était HUTU ( sportive ) mais elle pouvait aussi être TUTSI ( conseillère, comme elle a des relations avec des dirigeants à travers le Monde ).
La Belgique, pendant la COLONISATION (1925 – 1962 ), face à la complexité du ROYAUME MILLENAIRE AFRICAIN -INGOMA Y’UBURUNDI – qu’elle découvre à travers ses institutions mais aussi au sein de la société BARUNDI, décide que HUTU – TUTSI – TWA deviennent des ETHNIES au BURUNDI.
DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, le mardi 7 février 2017