Le multipartisme est une réalité burundaise. Mais comment s’exprime t’il réellement sur terrain ?
A Bujumbura, depuis le cabinet du Ministère de l’intérieur, ce mardi 10 juin 2014, M. Edouard Nduwimana, Ministre de l’Intérieur du Burundi, a encouragé les 44 formations politiques existantes dans son pays à ne pas hésiter à faire des coalitions politiques afin d’être présent sur tout le territoire national lors des prochains scrutins de 2014.
Selon les rapports administratifs, sur le terrain politique, le nombre de partis politiques réellement présents sur le territoire ( c’est à dire qui font de la politique, donc des adjuvants à l’épanouissement de la société burundaise ) est de 6 à 10 au niveau des 17 provinces burundaises sur un total de 44 formations politiques existantes sur papier.
Lors des scrutins démocratiques :
– de 2005, sur 35 partis politiques agréés au Burundi, 31 s’étaient présentés aux élections communales. Seulement 2 partis politiques avaient été présents ( au niveau des candidatures) dans toutes les communes burundaises;
– et de 2010, sur 44 partis politiques agréés, seul 23 s’étaient présentés aux élections communales, dont 4 dans les 129 communes burundaises.
Pour 2015, le Ministre Nduwimana propose, sans contraindre, aux partis politiques de se rassembler pour constituer des ensembles plus forts et plus viables, présents sur tout le territoire burundais.
Le Burundi est une démocratie dont les institutions sont issues de scrutins à la proportionnelle. Ainsi, ne peuvent diriger le pays que des coalitions de partis. Le terme “Le parti au pouvoir”, comme cela était fréquent sous la dictature ou dans les pays où les scrutins sont majoritaires ( USA, UK, France etc. ), n’est donc pas approprié pour le Burundi.
DAM, NY,AGNEWS, le 11 juin 2014