Le Burundi frappé par un acte terroriste d’une rare violence ; le silence occidental exprime clairement une vision.
Un terroriste non encore identifié a commis un acte nauséabond hier à Gatara dans le nord du Burundi en province Kayanza. Le bilan actuel parle de 4 morts sur le champ et des dizaines de blessés actuellement en soins dans les hôpitaux des environs. Pas une seule déclaration condamnant ce forfait. Que chacun se pose la question de ce qu’aurait été la réaction du reste du monde si cela s’était produit dans une ville occidentale. Leur compassion est à géométrie variable, c’est selon les peuples éprouvés.
On se demande s’il s’agit d’une coïncidence, la sortie de la déclaration du Parlement Européen vilipendant et stigmatisant le pouvoir en place à Bujumbura. Serait-ce cette déclaration, un encouragement aux terroristes, qui frappent régulièrement la population paisible burundaise sans que ces « soit disant » défenseurs des droits de l’homme, attentifs au moindre geste de violation de ces derniers au Burundi mais dont le silence est assourdissant face à cette barbarie sans nom ? A l’heure qu’il est ils n’ont pas condamné cet acte ignoble.
Les Burundais pourraient crever la gueule ouverte il s n’en n’ont que faire. Cela n’est pas étonnant car pendant la très longue période pendant laquelle les Burundais croulaient sous les affres de la dictature militaire, 40 ans de vie d’enfer avec des centaines de milliers de morts suite aux pogroms cycliques qui permettaient à la junte d’écrémer la population burundaise à sa guise, au su et vu de ces hypocrites de donneurs de leçon, car à ce temps jamais on a entendu les mots « violation des droits de l’homme », au contraire la coopération était au beau fixe et l’aide directe au gouvernement était au zénith. Les sanctions actuelles infligées au gouvernement burundais ne sont qu’un des instruments de harcèlement diplomatique en vue de provoque un nouveau cycle de violence au Burundi.
La déstabilisation que ces néocoloniaux ont commencé en 2012 dont l’objectif est de punir les Burundais d’avoir implanté le Parti CNDD-FDD sans leur aval et dont l’objectif ultime de ce Parti politique est l’Indépendance total du pays, l’unité des Burundais partageant la même citoyenneté, ne va pas s’estomper de si tôt car, mauvais perdants qu’ils sont, ils ne vont pas revenir à la raison car pour eux c’est une question de principe et d’idéologie. Selon eux, un nègre n’aurait que la liberté que son maître voudrait bien lui consentir !
L’ingérence dans les pays considérés comme vassaux est la règle, poliment dit « le pré-carré », ils croient être encore au 19ème siècle quand attablés autour d’une carte, ils se sont taillé l’Afrique ainsi que le reste du monde. Aujourd’hui, prétendre vouloir présider à sa propre destinée est un crime de lèse majesté punissable par une guerre humanitaire tendant à rétablir l’ordre des choses, c’est-à-dire le Colon décide, point barre. Cette Déclaration du Parlement Européen n’est pas différente de celles d’avant depuis que le CNDD-FDD est au pouvoir. C’est une continuité idéologique.
Cependant, ils devraient comprendre qu’on est plus au 19ème siècle, qu’au 21ème siècle les peuples ont aussi évolué. Le beau nègre a disparu et l’Africain moderne a fréquenté aussi les mêmes amphithéâtres universitaires et qu’ils ont pratiquement le même cursus académique. S’ils l’ont oublié, ils n’ont qu’à fermer les yeux et ils se rappelleront des condisciples d’origine africaine et qui n’étaient pas les plus idiots de la promotion. La seule différence réside dans le fait que les uns sont nés et grandi dans un système dominant alors que celui des autres est dominé. Ce n’est pas parce que quelques nègres perpétuent cet héritage colonial qu’il faille méconnaître cette évolution historique.
S’ils espèrent faire disparaître le CNDD-FDD comme ils l’ont fait dans d’autres pays africains au profit de Partis fantoches dirigés par des hommes de paille, sensés leur obéir au doigt et à l’œil, qu’ils s’arment de patience car les Burundais ils ne portent pas tous des montres mais ils ont le temps, le temps nécessaire et suffisant pour résister.
Ruvyogo Michel