A New-York, siège des Nations Unis (ONU), M. Alain Aimé Nyamitwe, Ministre burundais des Relations Extérieurs et de la coopération internationale, a répété, devant l’Assemblée Générale de l’ONU : “Nous rejetons catégoriquement le Rapport EINUB délibérément, politiquement exagéré sur les Droits de l’Homme au Burundi. Il est fait sur une sélection orientée des victimes: pas un mot sur les morts de la PNB ou des FDN alors en fonction. Quant à la collecte des données sur WhatsApp, c’est une nouveauté dans les pratiques des Nations Unies …”.
[ https://www.youtube.com/watch?v=5PTW7vuedz0 ]
Voilà le décor planté … Le Burundi fait face à ce que l’on appelle communément une Guerre Humanitaire, organisée par les USA, la France, la Belgique, le Rwanda, et le réseau media-civil-politique-militaire de l’ancien dictateur Hima Pierre BUYOYA. Ce sont ces acteurs qui ont tenté et échoué, en 2015, en organisant – une Révolution de Couleur – ou un Changement de Régime par coup d’Etat militaire au Burundi. A cet échec de Révolution Colorée, une Guerre Humanitaire a été initiée …
La guerre humanitaire repose sur le droit internationale humanitaire et le Droit d’Ingérence – . Elle consiste à opposer 2 principes inaliénables ou intangibles :
I) d’une part la souveraineté de l’Etat ( interdiction de s’ingérer dans les affaires d’un autre état , avec 2 exceptions : 1/ Chapitre 7 des Nations Unis, invoqué par le Conseil de Sécurité des Nations Unis ; et 2/ Le principe de légitime défense ) ;
II) et de l’autre – la souveraineté de l’individu, Le droit des individus ( Cfr. Koffy Annan – 1999 – c’est à dire l’ensemble des droits de l’Homme – Le droit à chaque individu de maîtriser son destin ) – ( qui implique le Droit d’ingérence pour des raisons Humanitaires, qui est la responsabilité de protéger qui est une position plutôt politique que juridique. Ainsi la souveraineté de l’état doit s’effacer devant le besoin des populations, en référence aux Résolutions du Conseil de Sécurité de 1988 et de 1990, portées par la France avec les French Doctor, qui pose la question du “Rôle Premier d’un Etat, faisant supposer qu’il y a alors un Rôle Secondaire” … )
La Cour internationale de justice (CIJ) est la seule institution juridique où les protagonistes peuvent s’affronter juridiquement. Au niveau de la jurisprudence, jusqu’aujourd’hui, elle a donné raison à la souveraineté de l’Etat …
Concrètement pour avoir une illustration d’une Guerre Humanitaire, l’exemple de l’invasion de la Libye par les armées de l’OTAN :
[ https://www.youtube.com/watch?v=koYzkEWHtQA ].
On remarque que ce sont les ONGs Droit de l’Hommiste avec le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et la Cour Pénal Internationale CPI, les institutions de l‘ONU ( HCR, PNUD, UNICEF etc. ), les BrettonsWoods, et les Media, qui sont les outils ou les armes de cette Guerre Humanitaire, ce qui d’office donne un avantage certain à l’occident au niveau des rapports de forces … Les Démocrates américains considèrent la Guerre Humanitaire comme du “soft power”.
Coté Burundais, les Barundi pensent que :
1/ La guerre humanitaire reste une guerre contre la souveraineté de l’Etat. D’où c’est la loi du plus fort. Face à une agression de l’OTAN, l’Afrique n’a pas encore une armée. D’où le Burundi doit faire appel aux armées chinoise et russe ;
2/ L’Afrique n’a toujours pas de siège permanent au Conseil de sécurité [ http://reseauinternational.net/mugabe-sans-une-reforme-du-conseil-de-securite-lafrique-quittera-lonu/ ]. Les seuls alliés du Burundi demeurent la Chine et la Russie ;
3/ Les diplomates et les Parlementaires burundais, à l’ONU, à l’Union Africaine, et à l’East African Community doivent expliquer avec des termes justes l’agression dont subit le Burundi. Expliquer la Révolution de Couleur de 2015 et la Guerre Humanitaire qui s’en est suivie, dont l’objectif est d’installer un pouvoir HIMA au Burundi, avec des perspectives géostratégiques régionales. C’est à dire en vue de morceler la RDC Congo et de changer le Régime en Tanzanie. Les politiciens Barundi doivent demander à l’Union Africaine l’interdiction de pénétrer sur le territoire africain pour les responsables politiques des pays qui ont participé ou participent activement à la Révolution de Couleur et à la Guerre Humanitaire contre le Burundi ;
4/ L’Etat du Burundi doit attaquer les USA, la France, la Belgique, et le Rwanda, à la Cour internationale de justice (CIJ); et 5/ Continuer à montrer, en publiant des rapports périodiques, qu’au niveau sécuritaire et au niveau des Droits de l’Homme , il n’y a pas de problème pour chaque citoyen burundais ou individu.
Le Burundi est un ancien Royaume millénaire africain disparu entre 1965 et 1966, par un Coup d’Etat militaire des Hima burundais orchestré par la France [ http://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ]. Le Burundi et les Barundi sont sortis, en 2005, de plus de 40 ans ( 1965-66 à 2005 ) d’une des dictatures qui aura été parmi les plus féroces du 20 ème siècle. La dictature des HIMA burundais ( Micombero, Bagaza, Buyoya ) a fait plus de 4,5 Millions de victimes Barundi ( Hutu, Tutsi, Twa, et Ganwa ). Le fameux Génocide Régicide contre les Barundi, commis par les Régimes Hima burundais : http://burundi-agnews.org/genocide.htm ; http://burundi-agnews.org/ccburundi.htm ; http://burundi-agnews.org/agnews_refugees.htm ; et http://burundi-agnews.org/guerre_civile_du_burundi_1993_2003.htm. Depuis quelques années, les Barundi demandent à ce que leur Parlement reconnaisse ce Génocide, le 1er des Grands Lacs africains, afin que les autres pays d’Afrique et le monde entier puissent en tirer une leçon.
DAM, NY,AGNEWS, le mardi 27 septembre 2016.