IKIZA signifie Fléau en kirundi, la langue nationale du Burundi. Ce terme s’apparente à SHOAH et NAKBA identifiant en hébreu et en arabe palestinien la catastrophe qui s’est abattue sur le peuple juif et sur le peuple palestinien. Au Burundi, il s’agit de la guerre fratricide, sans quartier, mettant aux prises depuis des générations un peuple avec lui-même, puisque la majorité démographique hutu et la minorité tutsi partagent la même langue, le même territoire, la même histoire, la même religion, la même culture. L’auteur a voulu romancer son vécu de survivant de la tourmente de 1972, qui emporta des centaines de milliers de ses congénères hutu, tant intellectuels que non éduqués, citadins et ruraux, traqués par l’Armée nationale ” mono-ethnique “, c’est-à-dire tutsi. Il a ainsi pu mêler à son histoire celle d’autres rescapés, comme lui témoins de l’innommable : l’Abattoir des humains. A travers un style vif, nous entrons de plain-pied dans la société rurale burundaise, et nous découvrons que des Justes (tutsi) existent aussi au Burundi…
Limited preview – 2007 – 121 pages – Social Science