GENOCIDE – Inauguration d’un mémorial sur le site de Nyambeho, en commune Giheta, dénonçant “le Génocide des HUTU en 1972”.
GITEGA, Dimanche 23 septembre 2018 – Des citoyens Barundi, se disant proche des actions de l’association des victimes et rescapés du génocide commis contre les Hutus pendant et après 1972, ont inauguré un mémorial sur le site de Nyambeho,en commune Giheta, dénonçant “le Génocide des Hutu en 1972”.
Comme action type DE RESILIENCE (*) envers leurs ancêtres perdus soudainement, suite au Génocide de 1972, c’est une première dans l’Histoire contemporaine burundaise qu’un monument sur le génocide régicide de 1972 apparaisse au Burundi.
C’est fou comme seulement une pancarte sur du bois pour définir un lieu d’un “mémorial des victimes HUTU des différentes crises qui ont endeuillé le pays” fasse du bien, rend heureux, à de nombreux citoyens locaux des environs. Des passants, venant d’autres provinces burundaises, font des photo car il s’agit d’un véritable événement pour les millions de traumatisés burundais.
Au Burundi, le Génocide Régicide de 1972 [ http://burundi-agnews.org/genocide.htm ], commis par le Régime HIMA burundais de MICOMBERO,aidés par la France ( et la Belgique ), contre les BARUNDI, a fait près de 500.000 morts selon les chiffres des renseignements américains de l’époque, plus d’ 1,5 Million de réfugiés, sur une population burundaise qui comptait à cette époque 3 Millions de Barundi. A cette époque, géopolitiquement, les média occidentaux titrés – GENOCIDE DES HUTU DU BURUNDI COMMIS PAR LES TUTSI – , s’agissant pour ses derniers d’un conflit ethnique ( tribal ) HUTU contre TUTSI.
Aujourd’hui, bon nombre de Barundi sont devenus des êtres ETHNIQUES, alors qu’autrefois ils étaient plutôt IMIRYANGO ( COMMUNAUTES, “CLAN” ). Notamment pour ne pas oublier les leurs qui ont été sacrifiés lors de ce fameux GENOCIDE REGICIDE 1972. CERTAINS BARUNDI, traumatisés qui n’ont pas connu de RESILIENCE, gardent, à cause CE TRAUMATISME IMPORTANT ( GENOCIDE ), dans leur mémoire, l’identité de l’ASSASSIN DES LEURS. La GEOPOLITIQUE de cette PERIODE disait qu’ils ETAIENT – TUTSI -. Donc ces BARUNDI TRAUMATISES gardent en MEMOIRE que ce sont LES TUTSI qui ont MASSACRE les leurs : GENOCIDE DES HUTU PAR LES TUTSI EN 1972.
Dans la Tradition des Barundi, HUTU [ http://burundi-agnews.org/hutu/ ] est l’appellation que l’on donne au membre de la Corporation des métiers Barundi ou de la Corporation de Production du système socio-économique des Barundi. TUTSI [ http://burundi-agnews.org/tutsi/ ] est l’appellation que l’on donne au membre de la Corporation des GESTIONNAIRES JUSTES BARUNDI s’occupant de la GESTION JUSTE DE LA PLANIFICATION ( ENSEMBLE DES POLITIQUES DES BARUNDI ).
HIMA est l’ANTITHESE de L’ORDRE qui est représenté par le MWAMI ou LE CHEF ( DES ANTI-MONARCHISTES BARUNDI ), soit l’appellation donnée aux Barundi, utilisant LA FORCE DU DESORDRE ou LES LOIS DU DESORDRE, ceux convaincus par le DESORDRE, experts du DESORDRE, de bons guerriers pour la DESTRUCTION. Il est interdit chez les Barundi, à un HIMA burundais, de devenir MWAMI Y’ABARUNDI ou d’ occuper des postes de guidance chez les BARUNDI. Trahir cette interdiction conduit à UN DESORDRE IMPORTANT menant à la mort massive des BARUNDI.
Plus de 2 tiers de la population burundaise de l’époque a été traumatisée par ce GENOCIDE REGICIDE DE 1972, qui fut le premier de cette ampleur dans les GRANDS LACS AFRICAINS.
Ainsi il est très difficile, aujourd’hui au Burundi, à cause de ce traumatisme sans résilience, pour bon nombre de Barundi, d’expliquer que TUTSI dans la société des Barundi ne signifie pas, en vérité, une ETHNIE, mais bien un groupe social, proche du statut en OCCIDENT du FONCTIONNAIRE D’ETAT.
Ce Mémorial à GITEGA est un acte de RESILIENCE FORT, mais qui se doit toutefois d’être encadré , en expliquant réellement ce qui s’est passé en 1972 au Burundi, à toutes les victimes barundi traumatisées sans résilience. C’est le rôle de l’Etat du Burundi à travers la Commission Vérité Réconciliation (CVR) et des acteurs de la société civile burundaise : IL FAUT EXPLIQUER.
Sans l’apport d’ une explication, certaines victimes traumatisées Barundi, s’appelant “HUTU”, pourraient, pris de peur, soit FUIR [ http://burundi-agnews.org/onu/burundi-pourquoi-y-a-til-des-refugies-burundais-en-tanzanie-au-rwanda-et-en-rdc/ ou http://burundi-agnews.org/securite/burundi-securite-un-tres-grands-nombres-des-refugies-rumeurs-sont-rentres/ ], ou s’en prendre VIOLEMMENT à ceux qu’ils appellent “TUTSI”, alors que les responsables et assassins de leurs ancêtres Barundi sont : le Régime HIMA de Micombero ; la Belgique ( cfr. le décret intérimaire du 25 décembre 1959 [ http://burundi-agnews.org/histoire/burundi-le-2eme-coup-detat-belge-de-1959-a-destitue-mwambutsa-iv/ ]; la réforme administrative de 1929 et la loi belge de 1925 [ http://burundi-agnews.org/histoire/burundi-le-1er-coup-detat-belge-de-1929-ethnicise-les-barundi/ ] ), et la France ( L’encadrement des militaires HIMA du coup d’état contre le Royaume du Burundi entre 1965-66; l’appui militaire au Régime HIMA de Micombero; et surtout le bombardement des camps de réfugiés burundais en Tanzanie en 1972 ).
D’après l’interview de M. BIGIRIMANA Jacques, Président du Front National de Libération (FNL), aile de l’ancien PALIPEHUTU [ https://www.burundi-forum.org/securite/burundi-fnl-accuse-fnl-amizero-yabarundi-non-homologue-de-preparer-guerre-a-bugendana-gitega/ ], l’Hon. RWASA Agathon, Président de la Coalition AMIZERO Y’ABARUNDI, souhaiterait mettre à feu et à sang la province de GITEGA ( La fameuse bataille de la plus grande province du Burundi , Gitega, pour le vote de 2020 ) , à travers un conflit d’ordre ETHNIQUE, d’ici les élections démocratiques de 2020. La Coalition AMIZERO Y’ABARUNDI de l’Hon. Rwasa est une coalition politique dangereuse chez les Barundi car elle rassemble un grande nombre de HIMA burundais, surtout des descendants des anciens du REGIME HIMA de MICOMBERO. Effectivement cette coalition AMIZERO Y’ABARUNDI, regroupant un grand nombre de descendants de GENOCIDAIRES BARUNDI, pourrait profiter – du syndrome psycho-traumatique – des victimes Barundi du génocide de 1972, traumatisés , s’appelant “HUTU”, sans résilience, à qui l’Etat et la CVR n’aurait pas donné d’explication sur ce qui est arrivé en 1972 à leurs ancêtres…
(*) La Résilience : Comment reprendre un développement après une agonie psychique ( cfr. Boris Cyrulnik ). “On était entrain de vivre, un événement impensable, on est sous le choc,chaos debout ! On est en agonie psychique. On ne peut pas l’affronter et puis, on se pose la question – que fait on ? Soit on reste prisonnier du passée. On porte en nous le syndrome psycho-traumatique, ou alors on agit ou se débat et on se remet à vivre le mieux que possible. Voilà la Résilience. On a un élément de liberté. On n’est pas totalement prisonnier des événements qui nous arrivent …“.
DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, Mardi 10 octobre 2018