– Le Régime des Bahima du Burundi (Micombero, Bagaza, et Buyoya), c’est 4.5 Millions de victimes Bahutu Barundi (comprenant les Batutsi et les Baganwa) en près de 40 ans de règne. Malheureusement, le Burundi n’ a pas eu “son procès de Nuremberg”. Et il en paie les conséquences. Selon les associations des victimes de la Dictature des Bahima Burundais, l’extrême droite des Bahima burundais est aujourd’hui mobilisée autour d’une campagne médiatique (ou de communication ) ayant pour objectif de revoir l’Histoire récente du Burundi concernant le Génocide des Bahutu Barundi : Désormais les victimes devenant eux et les tortionaires, les Bahutu Barundi. Cette campagne est centrée (au travers de colloques ou séminaires) sur la fameuse 4ème ethnie burundaise du Dictateur Buyoya : la communauté internationale.
Les associations des victimes de la Dictature des Bahima du Burundi portent connaissance de ce révisionnisme à l’Etat du Burundi et à la communauté internationale.
Birihanyuma Paul, responsable d’un des associations, explique :
” – Les ecclésiastiques bahima burundais, rassemblés autour de l’Eglise Catholique du Burundi, sont mobilisés à tenter d’expliquer à l’opinion internationale (L’Eglise) que ce sont les Bahutu Barundi qui ont massacré les Bahima du Burundi.
Il s’agit de revisionisme. Ils faucalisent sur des évènements pris hors contexte comme par exemple “Buta” (1) en pleine guerre civile…
– En même temps, ce sont les artistes bahima burundais qui se mobilisent aussi pour montrer au monde entier que ce sont les Bahutu barundi qui sont mauvais … Exemple le Film belge très caricaturale – Na wewe – .”
Birihanyuma Paul termine : ” Ce sont des mnémotechniques destinés à la Communauté internationale et à la nouvelle génération de Barundi. L’autre exemple est le Colloque International sur le 50ème Anniversaire de l’Indépendance du Burundi que l’Université du Burundi organise du 11 au 15 juin 2012 … L’état du Burundi devrait réagir au plus vite … Il faut faire le lien de tout cela avec la campagne de – blanchissement – médiatique -très désobligeant- de RFI – Radio France Internationale – autour du Dictateur sanguinaire Buyoya Pierre qui est l’homme de Ntega Marangara, assassin de Feu Ndadaye Melchior et à l’origine de camps de concentration du Burundi.”
La guerre civile du Burundi (1993 à 2003) (2) a été très meurtrière. Il faut jamais oublier qu’elle opposait d’un côté le Peuple Burundais ( les enfants de l’ancien Royaume de Burundi ) et de l’autre la Dictature des Bahima. Pour avoir une idée de qui tuait qui pendant la guerre civile, par exemple en 1996 on a compté comme victimes (entre le mois de Janvier au mois de Décembre 1996): 4767 Bahutu Barundi tués par l’armée et les milices Bahima contre 853 Bahima tués lors d’attaques rebelles. (3)
Dans la même année, Amnesty International dénoté comme victimes entre le mois de mai au mois de juillet 1996 : 2000 Bahutu Barundi tués par l’armée et les milices Tutsi (Bahima) contre 90 Bahima tués par les groupes armées Bahutu.
Ces chiffres parlent d’eux mêmes pour aider à savoir qui était victime ou boureau.
(1) Le 11ème pèlerinage aux Saints d’Afrique, 3 juin 2012, Saint-Maurice, Valais, Suisse, est centré sur la figure des jeunes témoins “martyrs” de Buta, au Burundi
(2) La guerre civile du Burundi (1993-2003),
http://www.burundi-agnews.org/guerre_civile_du_burundi_1993_2003.htm
(3) http://burundi-agnews.org/agnews_teza_bugendana.htm
Dam, NY, AGnews, Vendredi 8 juin 2012