Alors que la question foncière bat son plein au Burundi, de nombreux Barundi souhaitent que l’Etat récupère les biens publics volés sous la Dictature …
Hier, à Bujumbura, AGnews a rencontré un citoyen burundais, M. Jean Sebazungu, qui souhaitait s’exprimer sur la question brûlante du moment celle des terres et biens qui ont été spoliés pendant la Dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya) qui a régné de 1966 à 2003 au Burundi …
Selon M. Jean Sebazungu, suite à certaines affaires qui ont touché la Commission Nationale Terre et Autres Biens (CNTB), notamment l’affaire NYAKABETO de NGAGARA, on a découvert de nombreux dossiers inattendus …
M. Jean Sebazungu pointe du doigt ces dossiers de l’ombre qui, malheureusement n’ont jamais pu apparaître, non pas faute de la CNTB qui actuellement accomplit un travail formidable dans le cadre du processus de justice transitionnelle en cours, mais bien à cause de certaines personnes influentes proches de l’ancienne régime de la dictature des Bahima burundais ( qui, en près de 40 ans, a fait plus de 4,5 Millions de victimes Bahutu Barundi ) …
A l’approche de la fin de la guerre civile burundaise en 2003, et bien avant car, apparemment il s’agissait d’une pratique courante pendant la Dictature, des biens de l’Etat ( maisons, appartements, terrains, immeubles, objets, …) étaient souvent distribués (sans fondement légal) à des dignitaires ou à leurs entourages. Toutefois, souvent, ces gens donnent des justificatifs (des documents légaux) pour prouver que ces biens leur appartient. Mais, ces documents “vrai administrativement” sont des faux légalement. Par exemple, une maison ou un immeuble de l’Etat devenue un bien privé sans avoir suivi – le processus légal adéquat -. Cela sent souvent le vol directement …
Aujourd’hui, de nombreux Barundi souhaitent que l’Etat du Burundi récupèrent ce patrimoine volé. Pour ces derniers, la Cour et la Brigade anti-corruption du Burundi, très appréciées, pourraient épauler la CNTB en s’appropriant de ces dossiers de l’ombre pour les mener à bien. M. Jean Sebazungu dit que, au Burundi, tout le monde est au courant de certains cas flagrants. Les députés du Burundi devraient donner un coup de main sur ces dossiers.
Au Burundi, sous la dictature, la criminalisation socio-économique a été d’une ampleur sans pareil … Selon M. Jean Sebazungu, tout comme en ex-Zaïre, l’Etat de la RDC Congo a récupéré (ou essaye de récupérer) les biens mal acquis du Président Dictateur Feu Mobutu et son entourage. Le Burundi devrait faire la même chose …
DAM, NY, AGNEWS, le 4 juin 2013