Le Burundi doit sortir d’urgence de son anti – constitutionnalité. Ni les Accords d’Arusha de 2000, ni l’Accord Global de cessez le feu de 2003 ont été appliqués.
A Bujumbura, ce lundi 17 mars 2014, le Ministre de l’intérieur du Burundi, M. Edouard Nduwimana a annoncé que la Constitution burundaise de 2005 – amendée – sera prête d’ici fin du mois de mars.
En cas de blocage , le Chef de l’Etat pourra recourir aux voies et moyens reconnues par la loi pour continuer ses activités de promulgation des lois. Ainsi, il pourra, soit retirer le projet de loi ou le soumettre au référendum populaire.
Sur de nombreux cas, le Burundi est aujourd’hui en état ” inconstitutionnelle “. C’est pourquoi il est urgent de revisiter la Constitution.
Dans les Accords d’Arusha en 2000 et l’Accord Global de cessez de le Feu de novembre 2003, les Burundais s’étaient mis d’accord pour que :
– au niveau des forces de l’ordre, il y ait un partage ethnique 50 % HUTU et 50 % TUTSI. Dans un rapport du sénat du Burundi datant de novembre 2013, il est dit que au niveau des officiers des forces de l’ordre on trouve 77% de TUTSI contre 23% de HUTU.
– au niveau de l’appareil judiciaire, les états généraux de la justice au mois d’août 2013 à Gitega, on démontrait des quota ethniques de 23% HUTU contre 77% TUTSI.
– au niveau de l’administration ou de la fonction publique, on parle de quota 85% TUTSI contre 15% HUTU. Tout cela à cause de la Loi qui fait qu’un fonctionnaire est fonctionnaire à vie…
En conclusion, 14 ans après la mise en place des Accords d’Arusha, le Burundi n’a jamais commencé à les appliquer.
C’est un désastre. Il s’agit d’une injustice. Cette inconstitutionnalité de fait oblige dès aujourd’hui l’Etat du Burundi à réagir et à revisiter d’urgence la Constitution de 2005. Le Burundi compte 85% de HUTU contre 14 % de TUTSI.
DAM,NY,AGNEWS,le 17 mars 2014