A travers tout le Burundi, à 7h30 du matin, le lundi 15 septembre 2014, tous les lycées, collèges, et écoles du pays avaient accueilli les élèves pour marquer la rentrée scolaire 2014-2015.
A première vue, à Bujumbura et dans les grands centres urbains du pays, on pouvait voir que de nombreuses écoles avaient été repeintes,les toits refaites, ainsi que quelques murs extérieurs. Les enseignants avaient déjà réalisé leurs listings, et apparemment les classes de 7ème et de 8ème fondamentales étaient déjà pleines. C’est-à-dire une quarantaine d’élèves par classe en moyenne. C’est un des signes de la réussite de l’école fondamentale au Burundi car ce sont des enfants en moins dans les rues du pays.
Quelques jours auparavant de cette rentrée 2014-2015, le ministère de l’enseignement de base et du secondaire, avait tenu à rassurer en disant que tout était prêt pour bien démarrer les activités scolaires. La Ministre Mme Rose Gahiru en avait profité pour haranguer tous les partenaires de l’éducation au Burundi en les félicitant pour l’année scolaire 2013-2014 qui s’était passée de manière satisfaisante avec le lancement ( une première) de l’école fondamentale. Elle avait tenu à remercier tout particulièrement les enseignants de la 7ème année fondamentale (sans oublier tous les citoyens Barundi qui ont aidé à la construction des salles de classes de 8ème fondamentale tout au long de l’année lors des Travaux de Développement Communautaire TDC )…
Pour rappel le nouveau système d’école fondamentale a désormais 1 an au Burundi. C’est à dire, depuis septembre 2013, l’école primaire, qui est gratuite au Burundi depuis 2006, a été prolongé jusqu’au niveau de la 9eme année, en vue de permettre aux enfants Barundi, surtout les plus pauvres, de sortir du primaire avec des bases approfondies en mathématiques ( savoir bien calculer, tenir un budget, et planifier ) et en connaissance de langues (Kirundi,Swahili,Anglais, et Français). Cela permettra à ces jeunes étudiants, s’ils abandonnent l’école par la suite, de mieux s’adapter à la vie socio-économique du pays et de la région après leur cursus scolaire.
Comme autre bonne nouvelle, Mme Rose Gahiru a annoncé une rentrée scolaire avec 2 000 nouveaux enseignants au secondaire pour renforcer la pénurie dans ce milieux. Cette année, le Ministère a fait un effort particulier dans la distribution de livres scolaires.
Généralement, les problèmes que rencontrent – l’école au Burundi – , ce sont : le manque de personnel qualifié; le matériel didactique ( les livres scolaires ); le manque de places ( on continue de construire des écoles et des salles de classe lors des Travaux de Développement Communautaire chaque week-end ); l’insuffisance de chaises et de tables; le remplacement des enseignants promus à d’autres fonctions; le temps de formation pour les enseignants; la répartition des enseignants à travers tout le pays; et l’affectation des enseignants dans les classes de l’école fondamentale.
Bref, la rentrée scolaire 2014-2015 s’est bien passé car, malgré tous ces défis encore à surmonter, les enseignants de manière générale étaient satisfaits de retourner au travail et les enfants, partout dans le pays, étaient contents et joyeux ( avec une lumière dans leur visage) d’aller retrouver leurs camarades de classe.
DAM, NY, AGNEWS, le mardi 23 septembre 2014